Traversée du siècle

18 juin 2014.
 

Avec Alan Hollinghurst, Dominique Fortier, Éric Plamondon et Li Er.
Animé par Josiane Guéguen.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

La porte du ciel

Alto - 2014

Sous un morceau de ciel de la Louisiane s’étirent les sillons brun et blanc d’un champ de coton. Deux fillettes grandissent, l’une dans l’ombre de l’autre. On construit au milieu d’un marais une impossible église, un village oublié s’endort dans un méandre du fleuve. Tout près monte la clameur d’une guerre où des hommes affrontent leurs frères sous deux bannières étoilées.
 
Dans ce troisième roman plus grand que nature, l’auteur du Bon usage des étoiles et des Larmes de saint Laurent offre le portrait d’une Amérique de légende qui se déchire pour mieux s’inventer. Roman labyrinthe, livre kaléidoscope, La porte du ciel nous entraîne par cent chemins entre rêve et histoire.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Mayonnaise

Phébus - 2014

Il y a des années charnières cachées dans l’histoire du monde. 1984 en est une. Johnny Weissmuller meurt dans l’oubli. Richard Brautigan se suicide. Steve Jobs lance le premier Macintosh. Gabriel Rivages, déjà croisé dans Hongrie-Hollywood Express, mêle ici sa vie à celle d’une figure culte de la littérature des États-Unis, Richard Brautigan, poète et écrivain de l’Ouest américain que l’on surnomma le dernier des beatniks.
Dans cet opus qui allie haïkus, apartés encyclopédiques et digressions, Éric Plamondon fait une nouvelle fois preuve d’un sens exceptionnellement aiguisé du récit. On y suit Brautigan depuis son enfance dans l’Oregon à ses années bohèmes à San Francisco, de son enregistrement sur le célèbre label des Beatles à sa fin tragique dans sa maison de Bolinas. Ce tableau, qui revisite avec brio l’histoire des États-Unis, ne saurait être complet si l’on n’y rencontrait pas aussi Janis Joplin, Eliphalet Remington ou bien encore Charlie Chaplin.

Éric Plamondon confirme avec Mayonnaise le caractère sans équivalent de son travail. Au point de confluence des littératures étasunienne, québécoise et française, il raconte une Amérique kaléidoscopique qui, entre l’intime et le collectif, la culture et la technologie, dévoile un vingtième siècle où tout est connecté.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

L’enfant de l’étranger

Albin Michel - 2013

« Elle fut déconcertée par la voix de Cecil, une voix qui parut s’approprier très vite et très résolument leur jardin, leur maison et le week-end à venir, une voix nerveuse, prompte, semblait-il, à proclamer qu’elle se moquait de qui l’entendait, une voix dont les intonations étaient teintées en outre d’un brin de moquerie et de la certitude de sa supériorité. »

Tout commence en 1913, dans le jardin d’une maison de campagne anglaise, lorsque le timide George Sawle invite pour le week-end son camarade de Cambridge : l’aristocratique, énigmatique et capricieux Cecil Valance. Ces jours dans la maison familiale et le poème qu’ils inspirent à Cecil vont changer leur destin. Et plus encore celui de Daphné, la jeune sœur de George. En ce printemps où rien n’annonce encore les proches bouleversements de l’Histoire, un pacte se noue secrètement entre ces trois personnages, point de départ d’une fresque saisissante à travers le siècle et les vestiges du temps, par l’un des plus grands romanciers anglais contemporains, Alan Hollinghurst, lauréat du Booker Prize en 2005 pour La Ligne de beauté.


Revue de presse

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Le Jeu du plus fin

Philippe Picquier - 2014

Tour de force éditorial et véritable exploit littéraire, Le Jeu du plus fin est un des romans les plus brillants et intrigants de ces dernières années en Chine.
La descendante d’un héros révolutionnaire tente de retracer son histoire et d’éclaircir le mystère entourant sa mort, à travers les témoignages de trois de ses compagnons de route, étayés, complétés ou contredits par une collection d’articles, interviews, confessions, lettres et archives émanant de ceux qui l’ont côtoyé aux diverses époques de sa vie.
Ce roman construit de façon très originale, comme une archéologie du savoir qui tenterait de faire surgir la vérité d’un homme, se lit d’abord comme un passionnant roman d’aventures où se croisent, se trahissent et s’entretuent agents secrets et agents doubles, en un ballet picaresque et virevoltant qui est aussi une relecture sans illusions et sans scrupules des années révolutionnaires.
La vision de l’Histoire telle que la restitue le romancier Li Er est tragique mais en aucun cas héroïque. Il y a du théâtre dans cette recherche impossible de la vérité historique, et le rôle qu’y jouent les hommes est plein de truculence, d’ironie et de dérision.

— -

Revue de presse :