HACHTROUDI Fariba

Iran

8 mai 2014.
 
© Laurent Péters

Héritière d’une longue lignée de démocrates assoiffés de liberté, cette militante iranienne des Droits de l’Homme établie en France depuis l’adolescence fait de sa plume son arme. La journaliste et romancière lutte contre les lois iniques de la théocratie et de la charia, en narrant les douleurs et les espoirs de l’Iran à travers les thèmes de l’exil et de l’injustice envers les plus faibles. Au gré des flash-back et des monologues, son dernier roman nous fait découvrir l’épouvante de la torture. L’histoire d’une passion sentimentale aux échos très politiques.

Archéologue de formation, l’écriture s’impose à elle ; sa carrière de journaliste commence dans les années 1980. Elle couvre le conflit qui oppose Iran et Irak et entreprend en 1986 un voyage clandestin vers son pays natal. Son premier livre, un récit, L’Exilée, paru en 1991, raconte cette aventure.
À la suite de ce périple, son engagement s’intensifie, elle se rapproche du Conseil National de la Résistance, qu’elle quitte en 2002, ainsi que d’associations humanitaires. En 1995, elle fonde MoHa (Association pour la Fondation Mohsen Hachtroudi) pour l’éducation, la laïcité, la promotion de la démocratie et le respect des droits de la femme en Iran.
Rappelée par la plume, elle publie son premier roman en 2000, Iran les rives du sang, pour lequel elle remporte le prix littéraire des Droits de l’Homme.

Avec Le colonel et l’appât 455, son dernier roman publié 2014, elle revient par la fiction sur les atrocités de la guerre mais aussi sur la part d’ombre qui enveloppe chaque individu. Entre amour et politique, l’auteure nous interpelle avec la question : « pourquoi le mal triomphe malgré l’amour ? »


Bibliographie :

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Le colonel et l’appât 455

Albin Michel - 2014

Elle était « l’appât 455 », la plus célèbre prisonnière d’une impitoyable République théologique. Lui, un des colonels les plus proches du Commandeur suprême. Lorsqu’ils se retrouvent, des années plus tard, loin de leur pays, une relation étrange et ambiguë se noue entre eux. Leur passé resurgit, mais aussi la violence perverse du système dictatorial dans lequel ils ont vécu et la passion amoureuse qui les a conduits à l’exil.

Dans ce roman aussi subtil qu’envoûtant, Fariba Hachtroudi, romancière et journaliste née en Iran, Grand Prix des droits de l’homme 2001, explore comme dans une tragédie antique l’engrenage totalitaire qui veut broyer les êtres et le pouvoir infini de l’amour.

Fariba Hachtroudi, pour Le colonel et l’appât 455, a été sélectionnée pour le Prix Joseph Kessel 2014.

Revue de presse