- © JL Bertini
Passionné de langues, Jean-Pierre Minaudier possède 1 163 livres de grammaires de 864 idiomes différents. Dans Poésie du gérondif, il revient sur cet amour « des peuples et des mots » et nous livre, avec humour et enthousiasme, une réflexion unique sur la diversité linguistique, celle que s’émiette face à la mondialisation et l’uniformisation en cours.
Historien de formation et spécialiste de l’Estonie, dont il enseigne la langue à l’INALCO, Jean-Pierre Minaudier est l’auteur d’un remarquable « Histoire de l’Estonie. Et de la nation estonienne », qui fait aujourd’hui référence. Rien de moins étonnant pour un passionné des langues que cet attrait pour ce jeune pays peu méconnu du nord de la Baltique, dont le sentiment national s’est avant tout exprimé à travers sa langue, le territoire ayant souvent été confronté aux volontés expansionnistes des monde slaves, germaniques et scandinaves.
Il est aussi l’un des rares traducteurs de l’estonien et, après avoir traduit plusieurs de ses nouvelles, il transcrit cette année le dernier ouvrage du célèbre auteur Andrus Kivirähk, L’homme qui savait la langue des serpents, « le phénomène de la littérature estonnienne » signe Le Monde, un roman à grand succès dans son pays, qui mêle une imagination délirante et une ironie grinçante.
Auteur
- Poésie du gérondif (Le Tripode, 2014)
- Histoire de l’Estonie. Et de la nation estonienne (L’Harmattan, 2007)
Traducteur
- L’homme qui savait la langue des serpents d’Andrus Kivirähk, (Le Tripode, 2014)