HORA Mauricio

Brésil

23 avril 2014.
 

Seul photographe accepté dans le milieu mafieux de la favela de Providencia, Mauricio Hora est devenu célèbre grâce à ses clichés uniques du premier bidonville de Rio de Janeiro. Paysages, portraits, fête, trafics, aucune scène de vie n’échappe à l’œil, ni même à l’appareil, de celui qui est né et a vécu dans cette « zone de non-droit ». Son ami, l’auteur de BD, André Diniz lui rend hommage dans Photo de la favela, sa première bande dessinée publiée en France : il y raconte sa vie enfant, comment son père y a été un « bandit » qui a créé le premier trafic de drogue, la vie des plus jeunes dans les rues, et comment il découvre, par hasard la photographie et en fait sa passion. Une superbe BD reportage au cœur de la favela, en noir et blanc, inspirée des technique de gravure, exposée au festival cette année.

Aujourd’hui, Mauricio Hora donne des cours de photo dans la Favela de Providencia. Il a aidé le photographe JR (réalisateur de Women are heroes) à ouvrir un atelier dans les favelas ; des favelas par ailleurs mises en danger de destruction pour les Jeux Olympiques à Rio en 2016. JR réalise pour cette édition française de la BD le 4eme de couverture.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Roman graphique

Photo de la Favela

Des ronds dans l’O - 2012

Photo de la Favela est un roman graphique étonnant qui nous conte la vie de Mauricio Hora, photographe autodidacte né dans la première favela de Rio de Janeiro : Morro da Providencia.
Lieu de misère, de violence, de promiscuité, la favela est un monde clos qui n’engendre guère l’espoir et c’est pourtant cette fatalité que brise Mauricio Hora, lui-même fils de trafiquant de drogue. Armé de son appareil photo, il chante la vitalité des habitants du Morro et la beauté de ses ruelles. Ce témoignage de l’intérieur est porté par les figures découpées d’André Diniz qui ne sont pas sans évoquer les gravures de la littérature de Cordel. En 2012 Morro da favela a obtenu le Prix du meilleur album aux très prestigieux Troféu HQ Mix, le plus grand prix de bande dessinée au Brésil, et André Diniz le Prix du meilleur scénariste.



Revue de presse