28 avril 2014.
- © Elena Seibert
Comparée à la célèbre Toni Morrisson, lauréate du Pulitzer 1988 et du prix Nobel de littérature 1993, Ayana Mathis livre un premier roman très remarqué outre-Atlantique, Les douze tribus d’Hattie, traduit en 2014 en français. Un titre qui fait écho au douze tribus d’Israël. À travers le parcours d’une femme et sa descendance, l’auteure retrace ainsi l’Histoire d’une nation, celle des six millions de noirs qui migrèrent du Sud des États-Unis vers le Nord entre 1920 et 1940 afin de fuir la ségrégation.
Gare de Philadelphie, 1923. La jeune Hattie arrive de Géorgie en compagnie de sa mère et de ses sœurs pour fuir le Sud rural et la ségrégation. Aspirant à une vie nouvelle, forte de l’énergie de ses seize ans, Hattie épouse August. Au fil des années, cinq fils, six filles et une petite-fille naîtront de ce mariage. Douze enfants, douze tribus qui égrèneront leur parcours au fil de l’histoire américaine du XXe siècle. Cette famille se dévoile peu à peu à travers l’existence de ces fils et de ces filles marqués chacun à leur manière par le fort tempérament d’Hattie, sa froide combativité et ses secrètes failles.
Les douze tribus d’Hattie, premier roman éblouissant déjà traduit en seize langues, a bouleversé l’Amérique. Telles les pièces d’un puzzle, ces douze tribus dessinent le portrait en creux d’une mère insaisissable et le parcours d’une nation en devenir.