FREIRE Marcelino

Brésil

27 mars 2014.
 
© Mario Miranda

Par ses paroles acides mais poétiques, Marcelino Freire dénonce et critique la misère et la violence de la société brésilienne. Ses récits prennent place entre le monde rural et le chaos urbain contemporain. Avec une écriture sonore, presque orale, Marcelino Freire nous parle des rues de São Paulo, de cette ville qui est à la fois celle de tous et de personne et où les opposés coexistent, riches et pauvres, églises et cinémas pornographiques.

Des ambivalences qui font visiblement écho au vécu de l’auteur qui a grandi dans l’état rural du Pernambouc (région du Nordeste) avant d’émigrer dans la métropole pauliste en 1991. L’écrivain publie alors ses premiers livres de manière indépendante et en 2006, il reçoit le Prix Jabuti, le plus prestigieux prix littéraire brésilien, pour son recueil de nouvelles, Contos Neigreiros. En France, plusieurs de ses nouvelles sont parus dans Je suis favela (Anacaona, 2011) et dans Je suis toujours favela (Anacaona, 2014).

Son premier roman, Nos Os (Anacaona, 2014), nous décrit la difficulté dans laquelle vivent les homosexuels du Brésil, il prend ainsi le parti des minorités et des marginalisés. Requiem d’un voyage funèbre, c’est avant tout le récit d’un migrant de retour dans le Nordeste. Un personnage qui a quitté sa région natale dans l’espoir d’un supposé paradis urbain...


Bibliographie :