THÈMES

Un Maroc en pleine effervescence

27 février 2014.
 

« Voix présentes » : hommage aux écrivains marocains, le jeudi 6 mars

Voir le détail de cette rencontre dans notre article.


"Je parle toutes les langues, mais en arabe"

Langue, traduction, identité, rapport entre les langues dont sont faits notre monde. Langue de la tradition, langue du quotidien, langue maternelle, langue étrangère (mais toute langue n’est-elle pas, à notre naissance - et plus tard, écrivain - étrangère ?), langue de bois et langue de plaisir... nous sommes tous multilingues. Comment pourrions-nous être, à bien y réfléchir, monolingues ?
Avec : Mohamed Nedali, Taha et Yassin Adnan, Jalal El Hakmaoui


Exil, diaspora, identités multiples : une littérature au carrefour des mondes

... et d’autant plus que le Maroc lui-même est un pays carrefour, aux identités diverses et pourtant liées, proche de l’Afrique noire, mais le plus proche aussi de l’Europe, ouvert tout à la fois sur la Méditerranée et l’espace atlantique. Cette réalité aura été vécue de manière différente par les générations d’écrivains présents. Mais elle renvoie aussi à̀ ce qui est peut-être l’essence même de la littérature : l’exploration de l’inconnu, de l’altérité et de l’altérité en soi.
Une rencontre introduite par Kebir Ammi


Puissances du verbe : ce que la littérature doit à l’oralité

Par oralité́ on peut entendre les contes, récits, lé́gendes qui ont nourri l’imagination populaire, témoignent de sa cré́ativité et sont constitutives en cela des communautés humaines – par opposition pense-t-on parfois à la création savante, écrite, œuvre de créateurs individuels. Mais est-on si sûr que l’une ne nourrit pas l’autre ? Et, au-delà, ne peut-on pas tenir que la littérature (écrite) est cette création paradoxale qui par le rythme, le style, le souffle, réintroduit l’oralité au sein même de l’écrit ?
Avec : François Beaune, Patrick Chamoiseau, Gamal Ghitany, Jocelyne Laâbi


Darija, amazigh : langues de création

Pendant longtemps l’arabe classique et le français, pour tous, ont paru les seules langues de l’écrit, de la littérature – de deux littératures, en fait, qui se côtoyaient. À quoi s’ajoutait pour l’arabe classique d’être la langue du sacré, du politique, de la déclamation, tandis que l’arabe dialectal paraissait confiné aux échanges quotidiens, langue de la maison, de la famille, du quartier, de l’oralité. Mais voici que se déploie toute la richesse de la culture amazigh, qu’une création littéraire s’affirme en darija. Une mutation majeure ?
Avec : Mobydick, Youssouf Amine Elalamy, Mustapha, Oum


Maghreb-Caraïbe : imaginaires croisés

Fanon, Césaire, Yacine, Glissant, Khaïr-Edine, aujourd’hui P. Chamoiseau, B. Sansal, A. Meddeb : leurs imaginaires n’auront cessé de se croiser, de s’enrichir, au point de dessiner un territoire commun, où se déploie toute la complexité de leur rapport à l’Histoire, à l’identité, à l’origine, au paysage.
Animé par Mohamed Bahi, co-auteur d’un livre collectif sur ce thème.
Avec : Patrick Chamoiseau, Boualem Sansal, Abdelwahab Meddeb


Littérature du sud

De Jemia Le Clézio, on connaît avant tout le bouleversant Gens des nuages, écrit avec J.M.G. Le Clézio, voyage initiatique jusqu’au cœur du Sahara occidental, à la Saguai El Hamra, en quête de ses origines. Elle signe aujourd’hui une belle préface à l’ouvrage de Romain Simenel, De Bojador à Boujdour que publie l’Agence du Sud. Qui n’a pas rêvé au cap Bojador, point cardinal des verbes créateurs des cultures sahariennes et portugaises, incarnation du règne de l’inspiration poétique interculturelle ? Une belle rencontre avec Oum, sur la richesse méconnue des cultures du Sud.
Avec : Jemia Le Clézio, Oum, Romain Simenel


Rencontre avec Driss Ksikès au Cont’n’Art de Latefa Ahrrar

En prélude à la représentation de la pièce N’enterrez pas trop vite Big Brother au théâtre Mohammed-V, une rencontre avec l’auteur Dris Ksikes et la metteur en scène Catherine Marnas. À partir d’un conteneur, objet marginalisé à l’image de la nouvelle génération qui tente de trouver sa place dans la cité, la comédienne Latefa Ahrrar a conçu un lieu de spectacle inattendu, devenu aussitôt un lieu de vie, et de rencontre. Un rendez-vous à ne pas manquer.