UBAC Claire

France

26 février 2010.
 


Biographie

« Pour moi, lire un livre, c’est faire une rencontre intime sans bonjour ni adieu. Ecrire, est-ce se parler à soi-même en espérant que quelqu’un adore vous écouter derrière la porte ? »

Après des études de littérature comparée à la Sorbonne, Claire Ubac travaille dans l’édition et la presse, puis en électron libre. Elle a vécu deux ans au Maroc et a fait de nombreux voyages aux États-Unis, en Tanzanie, au Moyen Orient (Syrie, Liban), en Asie (Inde, Vietnam, Laos, Thaïlande). Elle aime partager son temps entre l’écriture, travail de l’ombre, et la rencontre avec ses lecteurs, à visage découvert. Depuis 1997, elle anime des ateliers d’écriture, en classe ou dans le cadre d’associations, aussi bien pour enfants que pour adultes.

La quête de l’identité est un thème souvent exploré dans les livres de Claire Ubac. Son roman Le Fruit du dragon qui a pour cadre le Vietnam, porte sur la découverte de soi, sur l’adolescence, sur l’apprentissage de la vie. Pour aborder cette quête, le concept asiatique du Yin et du Yang lui est cher, c’est-à-dire, la dualité que contient chaque thème et qui est en mouvement constant. Invitée du festival Etonnants Voyageurs en 2006 dont le thème était l’Inde, elle y rencontre Vijay Singh, écrivain et cinéaste indien, qu’elle salue au début de son nouveau roman Le chemin de Sarasvati. Elle l’a écrit après deux voyages de plusieurs mois au cours desquels elle a sillonné le pays, emmagasinant sons, couleurs, odeurs, coutumes, musiques … Dans ce livre, Claire Ubac raconte l’Inde depuis l’intérieur : être une jeune fille en Inde, la difficulté de passer outre les castes, la musique indienne, la complexité des traditions… Choquée par le sort réservé aux filles et aux femmes dans ce pays, notamment après avoir vu La malédiction de naître fille de Manon Loizeau, elle choisit une héroïne féminine mais déguisée en garçon qui fuit sur les routes de l’Inde afin de retrouver son père.

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Bibliographie :

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Présentation de Le Chemin de Sarasvati

Les filles ? Des êtres stupides. Des bouches inutiles à nourrir. Les marier ? La dot coûte cher. Mieux vaut les tuer dans l’oeuf.
Les intouchables, les « hors castes » ? Des parasites.
Bons à rien. Arriérés. Condamnés aux basses besognes.
Il faut les fuir à tout prix.
Dans l’Inde de tous les possibles, mais aussi des préjugés tenaces, les routes de deux parias se croisent.
Elle, Isaï, était venue en cachette assister aux funérailles de sa mère. Lui, Murugan, d’un geste respectueux, a replacé une fleur tombée du brancard.
Leur premier dialogue s’est fait en rythme et en musique.
Chanter, jouer, ils en rêvent tous les deux. Ils osent partir.
Leur traversée du pays sera semée d’embûches et de mauvaises rencontres.
Mais Sarasvati, la déesse au luth, veille sur eux.


Présentation du Fruit du dragon

Ils vont regretter de m’avoir emmenée. Foi de Margaux. Il v a de quoi pester ! Depuis des mois, Margaux rêvait de ce périple en Asie avec son père. Mais pour cause de dépression paternelle, elle se retrouve à voyager seule avec ces étrangers, cette famille de location au rabais à qui elle a été confiée : il y a Ralf le père, Aline la mère possessive, et Jesse leur fille de treize ans, rebaptisée illico Supernigaude. Si mal accompagnée, Margaux est bien décidée à n’apprécier sous aucun prétexte les charmes de l’Orient. Elle a beau freiner des quatre fers, les parfums de l’Asie lui chatouillent les narines et les rues vivantes et colorées lui font de l’œil. Le Vietnam l’appelle. Comment résister quand on a la curiosité chevillée au corps et le goût pour l’exploration tous azimuts. De virées en échappées solitaires, Margaux succombe à ce pays si étrangement familier. Elle va y découvrir sa propre histoire.

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