PELOT Pierre

France

23 février 2011.
 

Biographie

© David Ignaszewski-Koboy

Géant de la littérature populaire, auteur de près de deux cents romans, Pierre Pelot est un passionné de western, il débute dans la bande dessinée avant de se consacrer au métier d’écrivain, plus qu’un métier, une vie. Il le dit lui-même, il n’eut jamais à avoir envie de devenir écrivain : il l’était.

Pierre Pelot est né le 13 novembre 1945, à Saint Maurice-sur-Moselle. D’une famille modeste, son père est menuisier-charpentier et sa mère ouvrière. Il a toujours vécu dans les Vosges où, entre deux livres ou deux pièces de théâtre, il s’adonne à la peinture et à la promenade en forêt.
Il publie son premier roman, La piste du Dakota en 1965. Il réalise ses premiers essais d’écriture romanesque dans le domaine du western pour les éditions Marabout de 1966 à 1969, puis la longue série des aventures de Dylan Stark pour Pocket Marabout jusqu’en 1967. Depuis, il en a écrit plus de cent cinquante (sous son nom propre, ou sous des pseudonymes, tels que Pierre Suragne) dans des genres aussi divers que le polar, la science-fiction, le fantastique, la littérature pour la jeunesse et la littérature dite générale...
Ses livres ont été traduits dans une vingtaine de langues. Parallèlement à sa carrière de romancier, Pierre Pelot travaille également pour le théâtre, le cinéma et la télévision à qui il a donné, entre autres, Les Étoiles ensevelies, Le Pain perdu, Fou comme l’Oiseau et L’Été en pente douce...Beaucoup de ses livres ont été des succès mais c’est en 2003 qu’il publie chez Denoël son chef-d’œuvre, C’est ainsi que les hommes vivent, qui le consacrera définitivement comme un des plus grands.

En 2011, Pierre Pelot publie Maria, un roman inspiré de l’histoire vraie du calvaire d’une femme de collaborateur pendant l’occupation qui lui a été rapportée dans le village des Vosges où il habite. Il s’est demandé pourquoi certaines histoires nous appellent et demandent qu’on les raconte. On rencontre alors Maria à 24 ans, pendant l’occupation puis on la retrouve à 80 ans, dans une maison de retraite où elle s’est fait une spécialité de raconter le passé. Pierre Pelot nous plonge dans l’univers de la délation, de la souffrance, de la cruauté, de l’opprobre mais aussi de la dignité d’une femme qui a forcé son admiration.


Bibliographie :


Présentation de Maria

spip_logo Les Vosges sous l’occupation nazie. Maria est institutrice. D’une beauté saisissante, elle coule des jours insouciants avec son mari, Jean, patron du bistrot du coin. Lorsque les maquisards viennent la chercher à l’école devant ses élèves, ils promettent de la ramener bientôt, que tout ira bien.

Commence alors le calvaire de Maria. Un calvaire qui durera toute sa vie. Car voilà : Jean est un traître, un collabo, et beaucoup sont morts par sa faute. Pour l’avoir aimé, Maria sera battue, torturée puis violée, avec à jamais gravé en elle la disgrâce et la cruauté de ceux que la France élèvera bientôt au rang de héros. Elle n’en parlera à personne.

Cinquante ans plus tard, un jeune homme arrive dans cette vallée par une nuit neigeuse. Il vient rendre visite à l’une des pensionnaires de la maison de retraite. La voix fatiguée d’une conteuse sur les ondes d’une radio locale l’accompagne dans son périple nocturne. Pour ses auditeurs, elle évoque l’histoire de ces terres où gèlent les eaux de la Moselle. Les fantômes du passé planent sur son récit.

Avec Maria, Pierre Pelot revient à sa géographie intime, honorant, dans cette langue percutante et sensible, la mémoire d’une région aussi écorchée que son personnage. Alors que la neige fond et devient boue, visages des résistants et des nazis se confondent. Un roman entre drame intimiste et thriller historique, aux paysages blancs issus d’Un roi sans divertissement de Jean Giono.

Revue de presse :