OHLEN Frédéric

Nouvelle-Calédonie

Zénon ou les hirondelles in Nouvelles calédoniennes (Vents d’ailleurs, 2012

Biographie

© Eric Dell’Erba
Frédéric Ohlen

Littérature et la poésie sont pour Frédéric Ohlen des actes de générosité et de partage. À l’instar de ses ancêtres, qui débarquèrent en Nouvelle Calédonie à la fin du XIXe siècle afin d’y établir une école laïque et une loge maçonnique, il embrasse la carrière d’enseignant. Professeur dans un quartier populaire de Nouméa, il s’engage dans de nombreux projets culturels, afin de faire vivre la création artistique et littéraire calédonienne.

Poète majeur de la Nouvelle Calédonie, son œuvre est une ode à la beauté sauvage de son île. Écrivain proche de la nature, ses poèmes décrivent avec une grande virtuosité les sensations primitives de l’homme, et son rapport à la faune et à la flore sauvage. Tel un reporter, Frédéric Ohlen accorde aussi un grand intérêt à ses rencontres, souvent fortuites, mais toujours riches en histoires. Elles sont pour lui le principal moteur de l’écriture : non par manque d’imagination, mais plutôt par souci d’accrocher des histoires véridiques et touchantes que la poésie ou la littérature pourraient magnifier. Ces rencontres, il les fait fructifier aussi en encourageant de jeunes écrivains et artistes, comme le slameur Paul Wamo, ou encore en fondant en 1998 les éditions de l’Herbier de Feu, défricheuses de talents poétiques.

Frédéric Ohlen passe son enfance, dans une ferme de la brousse calédonienne, aujourd’hui dévorée par l’expansion de Nouméa. Enfant sauvage, il développe une grande affinité avec les chevaux, avec lesquels il traverse les lieux les plus reculés de son île, véritable "Far West intérieur". Ces aventures, il les retrouves aussi dans les livres : très précoce, dès la maternelle, Frédéric Ohlen s’emploie méthodiquement à lire de A à Z la bibliothèque de son école. Cette précocité lui sert d’excuse, pendant son adolescence, pour faire l’école buissonnière et de s’envoler aux côtés de ses parents aux quatre coins du monde. Ces voyages font de lui un homme ouvert au monde. Plutôt que de se retrancher dans son insularité, sa grande passion est de partager la beauté de son île.


Bibliographie :

Poésie :

  • Anima aeterna, Édition limitée à 35 exemplaires numérotés avec une lithographie de Sylvain Gaudenzi (L’Herbier de feu, 2011).
  • La Lumière du monde (L’Herbier de Feu / Grain de sable, 2005).
  • Le Marcheur insolent (L’Herbier de Feu / Grain de sable, 2002).
  • La peau qui marche et autres poèmes, Illustrations de Richard Comte, Atila Mensah et Johannes Wahono (L’Herbier de Feu, 1999).
  • La Voie solaire, Illustrations de Helga Thorsdottir (Galerie Racine - Guy Chambelland, 1996).

Nouvelles :

  • Zénon ou les hirondelles in Nouvelles calédoniennes (Vents d’ailleurs, 2012)
  • Fils du ciel (L’Herbier de feu, 2011).
  • Premier sang (Grain de sable, 2001).
  • Brûlures (Grain de sable, 2000).

Essai :

  • Les Chemins de la création(Centre de recherche et de documentation pédagogiques, 1993).

Présentation de Fils du Ciel

"Quelqu’un parle au cœur de la Nuit.

Aux forces de l’Ordre qui l’encerclent, contre la guerre, contre l’horreur,
celle des armes et celle du fric, il confie ses bonheurs. Il ira jusqu’au
bout.

D’un souffle, l’ancien SDF ressuscite les figures du passé : la ville
de son enfance, Hanoi, avec son fleuve Rouge et ses lacs, ses pères
médecins, Anna et Kim, sa famille d’adoption.

Entre théâtre et récit, Viêt-Nam et Japon, passé légendaire et actualité,
le texte irradie. Fil de chanvre, l’histoire tisse un pont suspendu,
éphémère, sur lequel nos rêves, nos illusions, nos luttes passent en
contrebande. En l’espace d’une soirée, de mystérieuses passerelles sont
jetées de la scène à la salle, d’un siècle à l’autre, pour nous plonger
dans l’esprit du temps et faire le point sur l’Homme."

Revue de presse :

  • "Publié aux éditions L’Herbier de Feu, Fils du ciel de Frédéric Ohlen est un beau fragment de littérature traversant une existence. Cette longue nouvelle, ou ce monologue théâtral, est un fascinant voyage au bout de la Vie, en temps universel et en « blanc et noir ». Suicide en lignes…". Rolross pour les Infos.


Nouvelle-Calédonie : La natte des poètes

Avec Frederic Ohlen, Nicolas Kurtovitch, Anne Bihan et Chantal T. Spitz - Saint-Malo 2012

Avec Frederic Ohlen, Nicolas Kurtovitch, Anne Bihan et Chantal T. Spitz.


Être avec l’autre

Avec Déwé Gorodé, Nicolas Kurtovitch, Frédéric Ohlen - Saint-Malo 2012

Une rencontre entre Déwé Gorodé, Nicolas Kurtovitch, Frédéric Ohlen, animée par Yvon le Men.