KENOL Henry

Haïti

Le désespoir des anges (Actes Sud, 2013)

Biographie

Cadre gestionnaire dans une entreprise haitienne, Henry Kenol est avec Lyonel Trouillot et Marc-Endy Simon, l’un des 11 membres fondateurs de l’association l’Atelier du Jeudi Soir, dédiée à la création et à la diffusion la plus large possible de la littérature en Haïti. Les Éditions Atelier Jeudi Soir négocient ainsi avec des écrivains majeurs de la littérature haïtienne le droit de rééditer leurs ouvrages, publiés à l’étranger, à des prix abordables pour le lecteur haïtien : elles ont fait paraître, sous leur label le roman de Lyonel Trouillot, La belle amour humaine, finaliste du prestigieux prix Goncourt en 2011.

C’est donc sous les auspices de l’Atelier que Henry Kenol a mûri et rédigé son premier roman Le désespoir des anges, récit noir et cru du destin d’une jeune fille devenue la compagne d’un chef de gang. « Lyonel et l’Atelier m’ont (...) aidé dans le dépouillement et l’affinage du style, contribuant largement à faire de ce roman, publié en décembre 2009, un ouvrage apprécié du public Haitien".

À un rythme effarant, l’auteur plonge dans l’univers pervers des gangs de Port-au-Prince sur lequel il a enquêté et recueilli des témoignages dans des conditions qu’il avoue difficiles, découvrant "des communautés entières prises en otage" soumises à la brutalité d’une parodie de justice sommaire et abjecte. « Le phénomène des gangs armés est assez nouveau en Haiti. Ce ne sont plus des groupes paramilitaires, comme nous avons eu par le passé, formés dans un cadre purement politique par des régimes répressifs. Les gangs cette fois agissent pour leur propre compte, ont une notion de "territoire" ou de fief, obéissent à un et/ou des chefs sorti de leurs rangs et choisis par eux."

Après un premier tirage complètement épuisé et sous la pression d’un lectorat conquis, Le désespoir des anges va être réédité en 2013 par les éditions Actes Sud.


Bibliographie :

Présentation de Le désespoir des anges :

Le début des années 2000. Les gangs s’installent dans les cités. Réalité à laquelle la littérature haïtienne s’est jusqu’ici très peu intéressée. Une jeune femme en révolte après avoir été la victime d’une famille de riches devient la concubine d’un chef de gang. Mais le règne de son homme est de courte durée. De souveraine, elle devient fugitive, poursuivie par le nouveau chef. Elle ne sortira de la cité que pour travailler dans un bordel. De violence en violence, de souffrance en souffrance, elle conserve malgré tout une grande force intérieur et confiance en l’avenir.

Dans ce récit à la première personne, le déclic est provoqué par une simple convocation. Travaillant dans un hôtel, essayant de refaire sa vie et d’oublier, la jeune femme a cassé des verres et se retrouve devant la patronne. Elle s’attend à être renvoyée, mais elle voit devant elle une femme d’une autre condition qui souffre et ne sait pas comment faire face à ses problèmes. Et tandis que la patronne lui fait des remontrances sous lesquels elle perçoit un appel à l’aide et au dialogue, ses souvenirs à elle s’imposent. C’est à une conversation muette entre la fille de la cité et « la patronne » que ce récit à la première personne nous invite. La violence des cités, d’un côté, et, de l’autre côté une complicité improbable mais possible entre deux femmes que tout sépare.

Le désepoir des anges

Actes Sud - 2013

Le début des années 2000. Les gangs s’installent dans les cités. Réalité à laquelle la littérature haïtienne s’est jusqu’ici très peu intéressée. Une jeune femme en révolte après avoir été la victime d’une famille de riches devient la concubine d’un chef de gang. Mais le règne de son homme est de courte durée. De souveraine, elle devient fugitive, poursuivie par le nouveau chef. Elle ne sortira de la cité que pour travailler dans un bordel. De violence en violence, de souffrance en souffrance, elle conserve malgré tout une grande force intérieur et confiance en l’avenir. Dans ce récit à la première personne, le déclic est provoqué par une simple convocation. Travaillant dans un hôtel, essayant de refaire sa vie et d’oublier, la jeune femme a cassé des verres et se retrouve devant la patronne. Elle s’attend à être renvoyée, mais elle voit devant elle une femme d’une autre condition qui souffre et ne sait pas comment faire face à ses problèmes. Et tandis que la patronne lui fait des remontrances sous lesquels elle perçoit un appel à l’aide et au dialogue, ses souvenirs à elle s’imposent. C’est à une conversation muette entre la fille de la cité et « la patronne » que ce récit à la première personne nous invite. La violence des cités, d’un côté, et, de l’autre côté une complicité improbable mais possible entre deux femmes que tout sépare.

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