DESAY Benjamin

France

Le vagabond des ruines (Phébus, 2009)

Benjamin Desay
D-R

Benjamin Desay est né en 1963. Il vit aujourd’hui à Thonon, en Haute-Savoie, manière pour lui de prendre un peu de hauteur par rapport à la France, son pays, dont il fuit autant que possible - son travail de soutien scolaire lui en laisse le loisir - la "légendaire étroitesse d’esprit". L’aiguille de sa boussole intérieure a dû commencer d’indiquer l’Asie quand, enfant, il feuilletait les reportages photos des grands hebdomadaires et qu’il s’est pris de passion pour les romans de Lucien Bodard.
Ses goûts littéraires reflètent ce goût de l’ailleurs : Bouvier, Theroux, Naipaul sont ses penchants. Benjamin Desay est un pseudonyme.


Bibliographie :

  • Le vagabond des ruines (Phébus, 2009)
  • Chambre d’Asie (Editions Phébus, 2006)

Présentation de Le vagabond des ruines :

Longtemps, j’avais rêvé de visiter les temples d’Angkor. Ainsi débute le récit des périples effectués au fil des décennies par Benjamin Desay, ce "vagabond des ruines". Nourri dès son enfance des récits de Pierre Loti, d’André Malraux et de Somerset Maugham, il foule le sol khmer pour la première fois en 1994...
Nos racines résident dans les lieux qui nous ont dispensé des instants de bonheur absolu, c’est-à-dire quand sous l’effet d’une joie intense, nous avons oublié notre ego, nos tourments, et ressenti l’impression de toucher à la beauté du premier matin du monde.
En aucun cas je ne prétends à l’objectivité, je revendique même une totale subjectivité. L’objectivité, je la laisse aux archéologues, aux historiens et aux conservateurs du Musée Guimet. Il ne s’agit donc là que d’impressions, nées de vagabondages, d’errances et de rêveries. C’est la seule manière, je crois, de communier avec la beauté et l’âme d’un temple khmer, ou d’une pagode birmane.

Présentation de Chambre d’Asie :

Voici résumé, en 23 étapes, un tour d’Asie en 80 gourbis. Car Benjamin Desay, plutôt méfiant vis-à-vis de l’aventure “ 4 étoiles ” que proposent les agences de voyage à ses panurgesques semblables, nous entraîne dans un périple “ brut de décoffrage ” vers les mégapoles et les rases campagnes de l’Orient, du royaume de Siam et de la Chine.
À cette lecture roborative, on apprendra à faire la différence entre mouches françaises et pakistanaises (le Pakistan étant rebaptisé pour l’occasion le “ Mouchistan ”) ainsi que la formidable diversité des insectes ravis de loger dans un lit - ou dans un grabat. On découvrira que la lointaine province birmane de l’Arakan dispose de trois heures d’électricité par jour et que l’eau, quelque part au Cambodge, est considérée comme chaude dès lors qu’elle n’est plus froide. On se rendra compte que la grandiloquence d’une enseigne d’hôtel peut être proportionnelle à son état de délabrement - l’être humain déploie des trésors d’imagination pour ne pas appeler une panne une panne. On vérifiera que les Pyrénées ne sont pas l’unique frontière entre Vérité et Mensonge et qu’il est parfois cher payé que de louer certaines chambres trois francs six sous. On rencontrera au Vietnam un hôtelier féru de Victor Hugo, et en Chine une petite Louise Brooks qui nous apprendra à cracher. Au Laos on héritera du talisman protégeant les soixante âmes qui habitent les différentes parties de notre corps et à Calcutta nous reviendront en mémoire les mots de Kipling qui, déjà, disait de cette ville qu’elle avait “ l’odeur d’une pourriture ayant subi une seconde pourriture... ”
On l’aura compris, ce livre n’est pas dénué d’humour et joue, d’une manière assez baudelairienne, sur le registre de la “ déception ” des voyages. Oui, décidément, à lire Desay - derrière les sourires duquel se cache un peu de mélancolie - le bonheur existe peut-être, mais “ anywhere out of the world ”.
Avec cette façon qu’il a de prendre à rebrousse-poil les discours lénifiants sur l’exotisme et de nous mener par les chemins de traverse dans l’arrière-cour de la Cour des Miracles du monde, il lave notre regard des cartes postales qui le polluent et nous invite, avec une belle exigence, aux véritables découvertes.

Le vagabond des Ruines

Phébus - 2009

Longtemps, j’avais rêvé de visiter les temples d’Angkor. Ainsi débute le récit des périples effectués au fils des décennies par Benjamin Desay, ce “vagabond des ruines”. Nourri dès son enfance des récits de Pierre Loti, d’André Malraux et de Smerset Maugham, il foule le sol Khmer pour la première fois en 1994… Nos racines résident dans les lieux qui nous ont dispensé des instants de bonheur absolu, c’est à dire quand sous l’effet d’une joie intense, nous avons oublié notre ego, nos tourments, et ressenti l’impression de toucher à la beauté du premier matin du monde. En aucun cas je ne prétends à l’objectivité, je revendique même une totale subjectivité. L’objectivité, je la laisse aux archéologues, aux historiens et aux conservateurs du Musée Guimet. Il ne s’agit donc là que d’impressions, nées de vagabondages, d’errances et de rêveries. C’est la seule manière, je crois, de communier avec la beuté et l’âmes d’un temple khmer, ou d’une pagode birmane.


Chambres d’Asie

Phébus - 2006
Vagabondages<br/>

Vagabondages
 

Les cafés littéraires en vidéo
Saint-Malo 2009

avec : Benjamin DESAY, Sylvain TESSON, Christian GARCIN, Alain NADAUD

Vagabondages

Chemins de traverse

Saint-Malo 2009
Lundi : 10h00 - Chemins de traverse
avec Benjamin Desay, Gilles Lapouge et Fabio Geda