BLEYS Olivier

France

Antarctique (Gallimard, 2022)

© Francesca Mantovani

Chevalier des Arts et des Lettres depuis 2014, Olivier Bleys est un écrivain qui touche à tous les genres : romans, essais, récits de voyage, bandes dessinées, roman graphique, récit d’anticipation… L’ensemble de son œuvre est traduit dans une dizaine de langues, et lui a valu de nombreuses récompenses, dont un prix de l’Académie française pour Pastel (Gallimard, 2000), le prix du Roman historique pour Le fantôme de la tour Eiffel (Gallimard, 2002) ou encore le Grand Prix du Roman de la Société des Gens de Lettres (SGDL) pour Le Maître de Café (Albin Michel, 2013). Finaliste du prix Goncourt des lycéens pour Discours d’un arbre sur la fragilité des hommes (Albin Michel, 2015), l’auteur revient avec son dernier opus Antarctique, réjouissant huis clos polaire d’où se dégage une vision guère optimiste de la nature humaine. Ce roman nous happe par la force narrative d’un récit aux accents de thriller, par la poésie de la lumière polaire et même de la rusticité sale du foyer de ces hommes, oubliés du monde.

Prenant comme toile de fond les transformations violentes de la Chine contemporaine, ce roman revisite la fable du pot de terre contre le pot de fer. Belle et profonde méditation sur les liens qui unissent l’homme et la nature, ce conte réel écrit dans une langue magnifique ne peut laisser ses lecteurs indifférents.

Olivier Bleys revendique par ailleurs un goût affirmé pour l’échange culturel. Dès l’âge de 22 ans, il fonde l’association Jeunes Artistes du Monde qui promeut le voyage artistique. Des séjours à l’étranger sont organisés (Égypte, Ouganda, Mali, Madagascar…), impliquant des créateurs de plusieurs disciplines et nationalités.

En juillet 2010, il a pris le départ d’un tour du monde à pied, par étapes : son but, marcher un mois par an, sans jamais dévier de son cap, plein est. Il relate dans L’art de la marche (avril 2016, Albin Michel) ses six premières étapes, de son point de départ dans le Tarn à Miskolc en Hongrie.


Bibliographie

  • Antarctique (Gallimard, 2022)
  • Mon nom était écrit sur l’eau (Denoël, 2020)
  • Nous, les vivants (Albin Michel, 2018)
  • L’art de la marche (Albin Michel, 2016)
  • Discours d’un arbre sur la fragilité des hommes (Albin Michel, 2015)
  • Toulouse-Lautrec, Collection Les Grands Peintres (Glénat, 2015)
  • Goya, Collection Les Grands Peintres (Glénat, 2015)
  • Haut vol (Gallimard, 2014)
  • Plus haut que les nuages ! (Le buveur d’encre, 2014)
  • Concerto pour la main morte (Albin Michel, 2013)
  • Le Maître de café (Albin Michel, 2013)
  • Chambres noires : Tome 3 (Vents d’Ouest, 2012)
  • Chambres noires : Tome 2 (Vents d’Ouest, 2011)
  • Voyage en francophonie : une langue autour du monde (Autrement, 2010)
  • Chambres Noires : Tome 1 (Vents d’Ouest, 2010)
  • Le Plafond de verre (Desclée de Brouwer, 2009)
  • Le Colonnel désaccordé (Gallimard, Blanche, 2009)
  • Semper Augustus (Gallimard, Blanche, 2007)
  • À l’heure (Virgile, 2005)
  • Le Jardinier d’Assise (Desclée de Brouwer, 2005)
  • Jules Verne (Nouveau Monde éditions, 2005)
  • L’Enfance de croire (Gallimard, Haute Enfance, 2004)
  • L’Épître à Loti, avec un frontispice de Alberto Giacometti (L’Escampette, 2003)
  • Le Voyage, avec la collaboration de Yi Pei Wang (Desclée de Brouwer, 2002)
  • Le Fantôme de la tour Eiffel (Gallimard, 2002)
  • Pastel (Gallimard, 2000)
  • Bleu (Gallimard, 2000. Réédition Folio en 2002)
  • Madagascar, premiers pas au pays d’argile, photographies de Christophe Bourgeois (Fer de Chances, 1999)
  • La Guerche, regards d’artistes sur un village de Touraine (Fer de Chances, 1998)
  • Le Prince de la fourchette (Arléa, 1995)
  • L’Île (Jacques Grancher, 1993)
Antarctique

Antarctique

Gallimard - 2022

L’action commence en janvier 1961, dans la station polaire soviétique de Daleko, située à ce point précis de l’Antarctique que les géographes nomment pôle d’inaccessibilité. Cinq hommes y vivent, chargés par le Parti d’affirmer la présence russe dans cette région pourtant inhabitable. Le roman s’ouvre sur un drame : Vadim vient d’asséner un coup de hache mortel sur le crâne de Nikolaï, l’accusant d’avoir triché lors de leur partie d’échecs. A son réveil, le chef, Anton, découvre le corps ensanglanté de Nikolaï. Il décide d’écrire un rapport sur les faits et de placer Vadim en détention dans le cellier (où sont entreposées les vivres, le bois de chauffage et l’alcool, livrés par avion de façon aléatoire : on n’a plus de nouvelles du monde civilisé depuis des semaines). Dans le cellier la température culmine à moins quinze degrés. Commence alors une période angoissante à la fois pour Vadim, qui dans son cagibi glacial lutte pour sa survie, et pour les trois autres équipiers qui sont à peu près au chaud mais vivent très mal la présence de ce fantôme de plus en plus agressif à leurs côtés. La station semble avoir été oubliée, et l’angoisse monte parmi les hommes. Seul Vadim, le mécanicien de l’équipe, serait capable de remettre en marche l’autochenille ensevelie sous la glace pour aller chercher du secours à Vostok, à mille kilomètres de là…Ce huis clos implacablement réglé se transforme en un roman d’aventures qui fait entrer le lecteur dans les absurdités du système soviétique. Original, haletant, il est imprégné d’un humour noir qui fait merveille.

Discours d'un arbre sur la fragilité des hommes

Discours d’un arbre sur la fragilité des hommes

Albin Michel - 2015

Dans la banlieue de Shenyang, ancienne ville industrielle, la famille Zhang vit pauvrement au milieu d’usines désaffectées et d’entrepôts à l’abandon. Pourtant, Wei et les siens détiennent un trésor : le dernier arbre à laque. Leur rêve : devenir propriétaires de leur petite maison, afin d’honorer un serment fait aux parents de Wei, enterrés sous le fameux arbre. Ce rêve est sur le point de se réaliser lorsqu’un grand projet minier menace soudain la famille d’expulsion. Une lutte inégale va alors s’engager opposant l’humble famille aux représentants du puissant capitalisme chinois.
Prenant comme toile de fond les transformations violentes de la Chine contemporaine, Discours d’un arbre sur la fragilité des hommes revisite la fable du pot de terre contre le pot de fer. Belle et profonde méditation sur les liens qui unissent l’homme et la nature, ce roman, écrit dans une langue magnifique, est un conte réel qui ne laissera aucun lecteur indifférent.


Revue de presse

« Amoureux d’une littérature populaire classique, Olivier Bleys assume la naïveté de son sujet, dans une belle langue classique, et livre une parabole écologiste, qui nous rappelle qu’il ne faut pas sous-estimer les vieilles branches… » L’Express


Haut vol

Haut vol

Gallimard - 2014

Paris, fin du XIXe siècle. Samson Vaillant est un brillant acrobate, très populaire sur les champs de foire. Alors qu’il prend de l’âge et que sa carrière est sur le déclin, il va connaître un regain de célébrité inespéré lorsqu’un imprésario, Tiburce Lefranc, lui propose de monter une attraction inédite et spectaculaire. Il s’agit de profiter de la vogue des montgolfières pour exécuter des numéros de trapèze et d’anneaux en voltige, suspendu à un aérostat à vingt ou trente mètres du sol, voire davantage. La femme de Samson s’y oppose tout d’abord farouchement, tant à cause de la réputation sulfureuse de Tiburce que du danger de l’exercice. Par manque d’argent, elle finit par céder, car la rétribution promise est importante. La mise au point du numéro n’est pas sans difficulté ni danger. Samson et son ballon, dès lors, attirent les foules. Mais l’acrobate, sujet au vertige, se sent de moins en moins assuré, et un rhumatisme persistant à l’épaule le fait horriblement souffrir…
Olivier Bleys développe à plaisir sa prose nostalgique et sensuelle, qui restitue avec beaucoup de charme les atmosphères des champs de foire d’autrefois, et atteint à une vraie grâce dans la description du ballon, du vent, du ciel : l’aérostat est un personnage central, au même titre que l’acrobate.


Revue de presse

« Une des plus jolies surprises de cette fin de saison littéraire. » Jean-Claude Perrier, Livres Hebdo


Le maître de café

Albin Michel - 2013

Rome, années 50. Massimo Pietrangeli, maître torréfacteur de 71 ans, règne d’une main de fer sur l’empire des Cafés Pietrangeli. Il a l’insigne honneur de préparer, chaque matin, le café du président de la République italienne. Mais un jour, il est terrassé par un infarctus. Sauvé par une miraculeuse tasse de caffè doppio, le patriarche annonce à ses proches sa dernière volonté : entreprendre avec eux un ultime voyage au Costa Rica ! Sur place, le long cortège familiale s’ébranle, accompagné d’un considérable bagage, à commencer par le cercueil dans lequel Massimo dort chaque nuit et un percolateur d’une demi tonne de son invention ! Cette expédition improbable devient un véritable voyage intérieur pour Massimo, et lui permettra de révéler le secret qui le hante. Rapprochés par le récit de son histoire, les Pietrangeli finiront par former une véritable famille, soudée autour d’une même passion : celle du café.


Concerto pour la main morte

Albin Michel - 2013

A Mourava, village perdu de Sibérie centrale, le temps n’a pas vraiment d’importance. L’hiver approche, la neige commence à tomber. Quelques postes de télévision rattachent les hommes à la réalité du XXIe siècle. Mais personne ne les regardent, leur préférant l’alcool qui fait chanter et aide à oublier. Le seul à refuser les verres de vodka, c’est Vladimir Golovkine, homme des bois et éboueur, qui rêve de prendre un bateau pour Krasnoïarsk, la grande ville en amont du fleuve. Mais il n’a pas d’argent pour s’acheter un billet. Un jour débarque du bateau Colin Cherbaux, accompagné de son piano. Interprète raté, sa main droite refuse de lui obéir dès lors qu’il entame l’exécution du concerto n°2 en do mineur de Rachmaninov, une composition reconnue pour sa difficulté. Une amitié se noue entre les deux hommes. Vladimir, en bon géant, finit par conduire Colin chez Oleg, un ancien astronaute devenu ermite, guérisseur à ses heures et qui pratique l’hypnose... Un roman qui baigne dans une sorte de grâce légère. Les personnages agissent selon des choix de vie dont le lecteur ne remet jamais la réalité en question, qu’elle soit tragique ou absurde. On croit profondément à cette histoire de vodka, de mystère, de musique, de blessures, de rêves, d’entraide entre les hommes.

La face cachée de Darwin

Avec James Morrow, Olivier Bleys, Jean-Marc Ligny - Saint-Malo 2016


Avec James Morrow, Olivier Bleys, Jean-Marc Ligny.

Transhumanisme, intelligence artificielle, mais aussi nouvelles interrogations sur notre rapport à la nature, aux animaux, à notre propre animalité : nos cadres mentaux sont en train de bouger… Autant de questions qui obsèdent deux grands de la S.F., James Morrow et Jean-Marc Ligny, ainsi qu’Olivier Bleys (Discours d’un arbre sur la fragilité des hommes).
Animé par Xavier de BONTRIDE


Café littéraire : Comme une fable

Avec Miquel de Palol, Paule Constant, Olivier Bleys - Saint-Malo 2016


Avec Miquel de Palol, Paule Constant, Olivier Bleys