BOUDJEDRA Rachid

Algérie

Les figuiers de barbarie (Grasset, 2010)

  • Biographie
  • Bibliographie
  • Présentation de Les figuiers de barbarie

    Biographie

    ©Andersen

    Écrivain et poète algérien de langue française et de langue arabe, Rachid Boudjedra mélange le politique et le profondément intime dans un texte habité de bruit et de fureur, élégiaque et impitoyable. Son dernier roman, Les figuiers de barbarie, pose un regard inédit sur la guerre d’Algérie, revécue ici de l’intérieur, à travers l’histoire de ceux qui en ont payé le prix le plus fort.

Rachid Boudjedra est né à Aïn Beida (Constantinois) en 1941, il est issu d’une famille bourgeoise et passe sa jeunesse à Aïn Beida, commence ses études à Constantine et les poursuit à Tunis.
Dés 1959, il prend le maquis. Blessé, il voyage dans les pays de l’Est, puis en Espagne, où il est représentant du FLN. Après l’Indépendance, il entreprend des études de philosophie à Alger et à Paris. Il obtient une licence de philosophie à La Sorbonne en 1965 et achève son cursus en présentant un mémoire sur Céline et se lance dans l’enseignement à Blida. Syndicaliste, après la prise du pouvoir par Boumediene, il fait l’objet d’une condamnation à mort par fatwa et doit quitter l’Algérie. Interdit de séjour pendant plusieurs années, il vit d’abord en France où il devient professeur de philosophie au lycée de Coulommiers, puis au Maroc où il enseigne à Rabat jusqu’en 1975. Il devient conseiller pour le ministère de l’Information et de la Culture, il participe à la rubrique culturelle de la revue hebdomadaire Révolution africaine et est membre de la ligue des droits de l’homme.
En 1981, il est nommé lecteur à la SNED et enseigne à l’IEP d’Alger.
Rachid Boudjedra a également écrit les scénarios d’une dizaine de films : Chronique des années de braise (Mohamed Lakhdar-Hamina) qui a obtenu en 1975 la Palme d’or au Festival de Cannes, en 1980 Ali au pays des mirages (Ahmed Rachedi), le Tanit d’or au Festival de Carthage.


Bibliographie :

  • Les figuiers de barbarie, (Grasset, 2010)
  • Hôtel Saint Georges, (Éd. Dar El-Gharb, 2007)
  • Les Funérailles, (Grasset, 2003, Éd. de l’Aube, 2002)
  • Fascination, (Grasset, 2000 ; Le Livre de poche 2002.)
  • Le Directeur des promenades, (Éd. du Rocher, 2002)
  • Cinq Fragments du désert, (Barzakh, 2001)
  • La Vie à l’endroit, (Grasset, 1997 ; Le Livre de poche 1999)
  • Peindre l’Orient, (Éd. Zulma, 1996)
  • Mines de rien, (théâtre, Denoël, 1995)
  • Lettres algériennes, (Grasset, 1995)
  • Barbès-Palace, (Éd. du Rocher, 1993)
  • Philippe Djian, (Éd. du Rocher, 1992)
  • Fils de la haine, (Denoël, 1992 ; Gallimard Folio, 1994)
  • Le Désordre des choses, (Denoël, 1991. Traduction en français par Antoine Moussali en collaboration avec l’auteur de la version originale en arabe, Faoudha al achia (éd. Bouchène, 1990))
  • La Pluie, (Denoël, 1987)
  • La Prise de Gibraltar, (Denoël, 1987)
  • Greffe, (Denoël, 1985)
  • Timimoun, (Denoël, 1994 ; Gallimard Folio, 1985)
  • La Macération, (Denoël, 1984)
  • Le Démantèlement, (Denoël, 1982)
  • Le Vainqueur de coupe, (Denoël, 1981 ; Gallimard Folio, 1989)
  • Extinction de voix, poèmes, (SNED, 1981)
  • L’Escargot entêté, (Denoël, 1977)
  • Les 1001 Années de la nostalgie, (Denoël, 1979 ; Gallimard Folio, 1988)
  • Topographie idéale pour une agression caractérisée, (Denoël, 1975 ; Gallimard Folio, 1986)
  • L’Insolation, (Denoël, 1972 ; Gallimard Folio, 1987)
  • Journal Palestinien, (Hachette, 1972)
  • La Vie quotidienne en Algérie, (Hachette, 1971)
  • Naissance du cinéma algérien, (Maspero, 1971
  • La Répudiation, (Denoël, 1969 ; Gallimard Folio, 1981)
  • Pour ne plus rêver, poèmes, dessins de Mohammed Khadda, Éditions Nationales Algéiennes, 1965 ; SNED, 1981

Présentation de Les figuiers de barbarie

Deux hommes se retrouvent côte à côte dans le vol Alger-Constantine. A dix mille mètres d’altitude, en un peu moins de d’une heure, c’est leur destin – et celui de tout un pays à travers le leur –, qui va se jouer au fil de la conversation et des réminiscences.
Ils sont unis par les liens du sang, par l’expérience traumatisante de la guerre d’Algérie, mais aussi par le souvenir d’un été torride de leur adolescence, épisode dont jamais ils n’ont reparlé mais qui symbolise la jeunesse perdue de leur patrie. Rachid, le narrateur, a toujours voué une admiration mêlée d’envie et de ressentiment pour son cousin Omar ; celui-ci, devenu un célèbre architecte, parcourt le monde pour mieux fuir ses démons. Et ce sont ces fantômes que Rachid va le forcer à exorciser : son grand-père Si Mostafa, propriétaire terrien, l’homme aux « figuiers de Barbarie », symbole d’une Algérie prospère et paisible ; son père Kamel, commissaire soupçonné d’avoir collaboré avec les autorités françaises pendant la guerre ; son frère Salim enfin, engagé dans « l’Organisation », mort dans des circonstances mystérieuses.
Autour de l’évocation de ce « père collabo » et de ce « frère OAS », c’est toute l’histoire de l’Algérie déchirée, depuis la conquête française jusqu’à l’indépendance, de l’enfance dorée et sensuelle aux horreurs de la torture et du terrorisme, qui défile dans les souvenirs du narrateur.


Les figuiers de barbarie

Grasset - 2010

Deux hommes se retrouvent côte à côte dans le vol Alger-Constantine. A dix mille mètres d’altitude et en moins de soixante minutes, c’est leur destin, et celui de tout un pays à travers le leur, qui va se jouer au fil de la conversation et des réminiscences. Ils sont unis par de vagues liens de parenté, par l’expérience commune et traumatisante de la guerre d’Algérie, mais aussi par le souvenir d’un été torride de leur adolescence, épisode dont jamais ils n’ont reparlé mais qui symbolise la jeunesse perdue de leur pays. C’est toute l’histoire de l’Algérie, depuis la conquête française jusqu’à l’indépendance et ses ratages - de l’enfance dorée et sensuelle aux horreurs de la torture coloniale, des luttes fratricides et du terrorisme des années 1990 -, qui défile dans Les figuiers de Barbarie, emblèmes d’une Algérie sereine dont les deux protagonistes ne cessent de rêver. Avec ce texte habité de bruit et de fureur, élégiaque et épique, politique et intimiste, Rachid Boudjedra nous donne son grand roman sur l’Algérie.

Sur les traces de son passé

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