SAIDNATTAR Roshane

Cambodge

L’important, c’est de rester vivant (PMP-Morgane Production, 2008)

Roshane est née à Phnom Penh d’une mère Cambodgienne et d’un père métissé indien. Après avoir traversé trois guerres successives dans son pays (les bombardements des Américains, le génocide khmer rouge et l’occupation de l’armée vietnamienne), elle s’est alors enfuie du Cambodge. A l’âge de 13 ans, Roshane est arrivée en France, le pays qui l’a fait savourer de liberté et de droits de vivre.
Sa soif de s’exprimer au-delà des mots l’a guidée vers le métier de réalisation de films. Elle a dû passer par de longues années d’études et de pratiques pour atteindre son objectif. Pour ne pas oublier ses origines, elle a aussi étudié le Khmer ancien, donc la civilisation angkorienne, à EFEO (école française d’extrême orient) Paris.
En 1991, Roshane a commencé son premier travail sur un plateau de tournage de film à Paris.Depuis et en parallèle à ses études, elle n’a pas cessé d’enchaîner ses expériences sur les tournages de films en travaillant comme assistante-réalisatrice et aussi comme journaliste-chroniqueur pour la Radio France Internationale sur le Cambodge.
En 1998, après avoir obtenu son diplôme de réalisation de films, elle est retournée vivre dans son pays natal, pensant ne plus jamais le quitter. Là-bas, elle a commencé à travailler comme journaliste à la télévision locale, TVK. Elle a constaté alors, que son pays n’a pas encore trouvé une stabilité politique comme elle croyait. La période du génocide s’est juste transformé à celle de la corruption, où l’argent et les armes font la loi, et où la femme n’a pas encore sa place dans la société. Roshane a donc décidé de retourner en France pour retrouver une certaine liberté et les moyens de réaliser les films sur son pays qu’elle aime et qui la liera à jamais.
Depuis, elle a réalisé quatre films documentaires et un court métrage.
« L’Important, c’est de Rester Vivant » est son premier long métrage, qui témoigne l’atrocité du régime sanguinaire de Khmers rouge dont elle a survécu. En dehors de son travail de cinéaste, elle s’occupe d’une association de danse traditionnelle, ACAC (Association for Conservation of Arts and Culture) pour les enfants des rues au Cambodge avec les professeurs des beaux arts de Phnom Penh. Elle pratique aussi elle-même de la danse et du chant.


Filmographie :

  • L’important, c’est de rester vivant (PMP-Morgane Production, 2008)
  • Etoiles filantes (Indravati Production, 2005)
  • Eclaire et Religieuse (CFEPF, 2004)
  • Les larmes des étoiles khmères (Félis Léo productions, 2003)
  • Wild life protection in Cambodia (Universal Studios, USA, 2003)
  • Danse de Sabar (Vision Sud Productions, TV5 Afrique, 1995)

Synopsis de L’important, c’est de rester vivant  :

Roshane Saidnattar, rescapée des camps de la mort au Cambodge, rencontre le chef théoricien du pouvoir Khmer Rouge, Khieu Samphan. Face au silence et à la parole d’un chef, la réalisatrice, sa mère et sa fille retournent au Cambodge et retrouvent la force de parler. L’important c‘est de rester vivant entremêle souvenirs d’enfant en réminiscence de la réalisatrice, témoignage de sa mère et archives inédites, le tout mis en parallèle avec l’entretien exceptionnel avec Khieu Samphan. L’important c‘est de rester vivant porte un regard, qui par sa résonance intime, nous dévoile une part de la folie qui a dévasté un peuple entier.

L'important c'est de rester vivant

L’important c’est de rester vivant

Roshnane Saidnattar (Production internationale : Indravati production Production Française : PMP Morgane, 2009, 94’) -

Le pire chez les méchants, disait La Rochefoucauld, c’est qu’il y a toujours quelque chose de bon en eux…Roshane Saidnattar, qui a six ans lorsque Pol Pot prend le pouvoir, est une rescapée des camps de la mort au Cambodge. Elle a voulu comprendre l’indicible - et rencontre le chef théoricien du pouvoir Khmer Rouge, Khieu Samphan, qui, à plus de 80 ans, cultive tranquillement son petit lopin de terre. Face au silence d’un des responsables de l’un des plus grands massacres du 20ème siècle, la réalisatrice et sa mère retournent au Cambodge et retrouvent la force de parler.

Entre souvenirs et réminiscences, témoignage de sa mère et archives inédites, le tout mis en parallèle avec l’insoutenable sérénité de Khieu Samphan dans un entretien exceptionnel, « Au coeur de la Folie » porte un regard, qui par sa résonance intime, dévoile une part de l’abomination qui a dévasté un peuple entier.

Revue de presse :

Roshane Saidnattar en compagnie de la jeune actrice qui joue son rôle, enfant, dans L’important c’est de rester vivant
D.R.


L’important c’est de rester vivant : Bande-annonce

L’important, c’est de rester vivant

Indravati production - 2009