BIANCARELLI Marc

France

A ANNULÉ SA VENUE Massacre des Innocents (Actes Sud, 2018)

© Diane Egault

Professeur de langue corse, mais aussi poète, nouvelliste et dramaturge, Marc Biancarelli est avant tout amoureux de sa langue et de sa terre. Après un premier roman à succès, Orphelins de Dieu (Actes Sud), couronné du prix Révélation de la SGDL, il prend cette fois le large. Massacre des Innocents raconte le naufrage du Batavia en 1629 au large de l’Australie, et le massacre entre survivants qui s’en suivit. Un roman d’aventures qui nous plonge au cœur du mal et où ressurgissent les obsessions de l’auteur : l’isolement insulaire et ses effets sur une société, ou encore la violence de la nature humaine.

Professeur de langue corse, mais aussi poète, nouvelliste et dramaturge, Marc Biancarelli a d’abord animé la revue “A Pian d’Avretu” de 1991 à 1995. Il propose un premier recueil de poésies en 1999, Viaghju in Vivaldia, publié chez Le Signet. En 2000, il publie un recueil de nouvelles, Prighjuneri, en version bilingue et traduit par Jérôme Ferrari. Il obtiendra le Prix Fiction de la Littérature Insulaire à Ouessant en 2001.
Cet amoureux de la langue corse a part ailleurs écrit pour le théâtre, avec deux pièces jouées en Corse : Bella Sterpa, jouée par la troupe du Svegliu Calvese à partir de 2004, et Cuntruversa di Valdu Nieddu, jouée par les Stroncheghjetta de 2007 à 2008. L’auteur propose également une chronique littéraire hebdomadaire dans le journal Corse-Matin.

Après le succès de son premier roman Orphelins de Dieu publié en traduction chez Actes Sud (prix Révélation de la SGDL), Marc Biancarelli revient avec Massacre des Innocents. Un roman historique qui raconte le naufrage du Batavia en 1629 au large de l’Australie, et le massacre entre survivants qui suivit. Une nouvelle étape dans l’oeuvre de Biancarelli, puisque l’intrigue n’a cette fois aucun lien avec la Corse. Néanmoins, les grandes thématiques de l’auteur y sont bien présentes : l’isolement insulaire et ses effets sur une société, ou encore la violence de la nature humaine, prête à surgir dans certaines conditions. Un roman d’aventure qui nous plonge au plus profond du mal.

Massacre des Innocents

Massacre des Innocents

Actes Sud - 2018

En 1629, le Batavia, navire affrété par la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, s’abîme au large de l’Australie. Les quelque deux cent cinquante rescapés ayant rejoint les îlots rocailleux alentour sont alors victimes d’un immense massacre orchestré par l’inten­dant Jeronymus Cornelisz, qui chaque jour s’enfonce davantage dans la violence, la cruauté et l’abjection. Face à lui – les mains tachées du sang des innocents qu’il a exterminés durant sa carrière de soldat –, un certain Weybbe Hayes prend la tête de la résistance et sauve de la mort une poignée de naufragés.
De cet épisode sanguinaire, Marc Biancarelli s’em­pare pour donner vie, corps et âme à des hommes contaminés par le Mal, qui corrompt ceux qui le touchent du doigt en un cercle vicieux dont ils ne peuvent s’extraire. Peinture d’une époque, Massacre des Innocents s’impose comme un roman total, à la fois épique et shakespearien, dont la puissante dra­maturgie se soutient de scènes d’un lyrisme et d’une poésie qui travaillent la matière même de l’horreur.
Face à l’extrême, quand devenons-nous des résis­tants, et, à l’inverse, qu’est-ce qui fait de nous des êtres déchus ?

Revue de Presse

  • "Le dernier roman de Marc Biancarelli Massacre des innocents ouvre à nouveau cette page sombre de l’histoire maritime et de la barbarie universelle." (France Culture)
  • "Massacre des Innocents, tout en nous plongeant dans l’histoire et la culture du XVIIème siècle, prend une résonance très actuelle en cette époque où l’on s’interroge sur ce regain effrayant et inattendu de barbarie. Et il nous incite à plus de clairvoyance et d’humilité, nous empêchant malgré tout de désespérer." ( Emmanuelle Caminade, La Causelittéraire.fr )
  • "Avec Massacre des Innocents, Marc Biancarelli offre un roman d’aventures épique et foisonnant, échevelé et tragique, qui une fois de plus, plonge aux racines du mal. Et qui, une fois de plus, nous renvoie une image de nous qu’on préfèrerait garder enfouie. » ( Sebastien Bonifay France 3 Corse )