GYASI Yaa

Ghana / Etats-Unis

No Home (Calmann-Lévy 2017)

À vingt-sept ans, Yaa Gyasi signe un premier roman, No Home, immédiatement encensé par la critique américaine et internationale, distingué par la National Book Foundation en septembre 2016. Immense fresque au souffle intense, il raconte la grande histoire d’une lignée familiale, sur sept générations, dont une branche est restée au Ghana et l’autre réduite en esclavage aux États-Unis. Une saga entêtante et un talent immense de conteuse !

Yaa Gyasi est née en 1989 à Mampong, une petite ville au nord de Cape Coast. Elle quitte le Ghana pour les États-Unis à 2 ans quand son père se lance dans un doctorat en langue française à l’université d’État de l’Ohio puis devient professeur de littérature. C’est au lycée qu’elle découvre les classiques de la littérature américaine mais aussi les ouvrages d’une femme noire, Toni Morrison, un choc. Elle continue ses études à l’université de Stanford. En 2009, elle passe l’été au Ghana, et y découvre le fort de Cape Coast, sur la Côte-de-l’Or. Ce voyage marque le point de départ de l’écriture de son premier roman. Quatre ans plus tard, elle sort diplômée d’un Bachelor of Arts en anglais de l’université de Stanford et d’un Master of Fine Arts obtenu au Iowa Writers’ Workshop. Elle décroche ensuite un emploi dans une start-up, en Californie. Au bout de quelques mois, elle quitte son travail et saisit l’opportunité d’intégrer pour deux ans le Iowa Writers’ Workshop, l’atelier d’écriture bien connu de l’université de l’Iowa, lui permettant de finaliser ce premier ouvrage.

Ce roman conte l’histoire de deux demi-sœurs, Effia et Esi, au XVIIIe siècle sur la Côte-de-l’Or. L’une, Effia, a épousé un officier britannique et vit avec lui dans les étages supérieurs du fort de Cape Coast. L’autre, Esi, est esclave. L’œuvre balaye ensuite 250 ans d’histoire, à travers sept générations, et suit les descendants des deux sœurs au Ghana, et en Amérique. Il explore l’héritage de l’esclavagisme en Amérique comme en Afrique, et décrit la perte progressive des mémoires des origines.


Bibliographie

  • No Home (Calmann-Lévy, 2017)
No Home

No Home

Calmann-Lévy - 2017

XVIIIe siècle, au plus fort de la traite des esclaves. Effia et Esi naissent de la même mère, dans deux villages rivaux du Ghana. La sublime Effi a est mariée de force à un Anglais, le capitaine du Fort de Cape Coast. Leur chambre surplombe les cachots où sont enfermés les captifs qui deviendront esclaves une fois l’océan traversé. Effi a ignore que sa soeur Esi y est emprisonnée, avant d’être expédiée en Amérique où des champs de coton jusqu’à Harlem, ses enfants et petits- enfants seront inlassablement jugés pour la couleur de leur peau. La descendance d’Effia, métissée et éduquée, connaît une autre forme de souffrance : perpétuer sur place le commerce triangulaire familial puis survivre dans un pays meurtri pour des générations.

Navigant brillamment entre Afrique et Amérique, Yaa Gyasi écrit le destin d’une famille à l’arbre généalogique brisé par la cruauté des hommes. Un voyage dans le temps inoubliable.
 
Roman traduit de l’anglais par Anne Damour.


Revue de presse

  • « L’héritière de Toni Morrison ! [...] Yaa Gyasi cache, derrière la fraîcheur de son sourire, la sagesse d’une vieille âme et la maestria d’un romancier chevronné. » (Jeanne de Ménibus, Elle)
  • « Dans une écriture limpide et resserrée, Yaa Gyasi signe un roman de survie porté par des personnages complexes. » (Gladys Marivat, Le Monde des livres)
  • « Il y a les bons, il y a les beaux, et il y a les grands livres. Ceux qui émeuvent et instruisent, et puis ceux, bien plus rares et précieux, qui ont en eux la force de changer notre manière d’appréhender la complexité de ce drôle de monde. No Home, le premier roman de Yaa Gyasi, appartient à cette seconde catégorie. » (Estelle Lenartowicz, Lire)
  • « Un texte remarquable sur la condition noire, mais aussi un somptueux roman polyphonique naviguant à travers les époques. » (Chayma Drira, Jeune Afrique)
  • « No Home est un texte très romanesque. Comme une nouvelle presque indépendante (mais en fait non), donc, chaque chapitre a sa chute qui peut mettre les larmes aux yeux, tellement ça va mal ou justement parce que tout à coup ça ne va pas si mal que ça. Les éléments historiques se fondent dans la sensibilité des personnages et les contraintes de la vie quotidienne. » (Mathieu Lindon, Libération)
  • « Encensée par la critique outre-Atlantique, […] Yaa Gyasi fait preuve d’un talent de conteuse et d’une ambition indéniable dans cette saga entêtante. » (Le Monde)

Voix de femmes

Les cafés littéraires en vidéo
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Le poids du passé

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