BELLO Antoine

France

L’homme qui s’envola (Gallimard, 2017)

© Helie Gallimard

Antoine Bello est un auteur franco-américain qui s’intéresse particulièrement aux problématiques de nos sociétés contemporaines, il en livre son interprétation le plus souvent à travers de savoureux polars.

Diplômé d’HEC, Antoine Bello est d’abord entrepreneur. Il crée, développe et revend (en 2007) la société Ubiqus, spécialisée dans la rédaction de comptes rendus de réunions, qui compte aujourd’hui environ 400 collaborateurs en France, en Angleterre et aux États-Unis. Il vit actuellement à New-York.

En 1996, il remporte le Prix Littéraire de la Vocation pour le recueil de nouvelles Les Funambules publié chez Gallimard. Deux ans plus tard, il signe son premier roman policier Éloge de la pièce manquante, un polar étonnant et ludique, très vite traduit en huit langues.

Avec sa trilogie la plus célèbre, l’auteur revisite l’histoire de notre siècle et les évènements advenus dans nos sociétés en envisageant que certains d’entre eux aient été plannifiés, modifiés, voire inventés par une société secrète, le CFR (Consortium de Falsification du réel) pour manipuler la mémoire collective et influencer l’opinion publique. Entre romans d’espionnage et polars des plus noirs, Les Falsificateurs, Les Éclaireurs et enfin l’épilogue tant attendu Les producteurs remportent un franc succès.

Passionné de sport, qui implique dépassement de soi, stratégie et discipline dont il est féru, il publie en 2013 Mateo, roman dont le personnage principal compte bien emmener son équipe universitaire jusqu’à la victoire, coûte que coûte.

Avec Ada, en 2016, il aborde la thématique du cybernétique, de l’évolution des techniques et du danger que ses dérives pourraient représenter.
À travers son dernier roman qui sort en mai 2017 L’homme qui s’envola, Antoine Bello raconte l’histoire d’un homme qui cherche à fuir la vie qu’il s’est lui-même construit. Il signe cette fois une aventure à la teinte plus intime, celle de la fragilité des réussites et de la soif de liberté.


En savoir plus : Le site internet de l’auteur


Bibliographie :

  • L’homme qui s’envola (Gallimard, 2017)
  • Ada (Gallimard, 2016)
  • Les producteurs (Gallimard, 2015)
  • Roman américain (Gallimard, 2014)
  • Mateo (Gallimard, 2013)
  • Enquête sur la disparition d’Émilie Brunet (Gallimard, 2010)
  • Les éclaireurs (Gallimard, 2009)
  • Les falsificateurs (Gallimard, 2007)
  • Éloge de la pièce manquante (Gallimard, 1998)
  • Les funambules (Gallimard, 1996)

L’homme qui s’envola

Gallimard - 2017

Sur le papier, Walker a tout pour être heureux. À 43 ans, il dirige une florissante entreprise au Nouveau-Mexique ; sa femme, la riche et belle Sarah, lui a donné trois magnifiques enfants. Et pourtant, Walker déteste sa vie. Son temps lui échappe. Entre sa famille, sa boîte et les fâcheux de tout poil, il n’a pas une minute à lui. Le problème, décide Walker, n’admet qu’une solution : il met en scène sa mort de façon à ne pas peiner inutilement les siens. Malheureusement pour lui, Nick Shepherd, le meilleur détective du pays s’empare de son affaire. Il développe peu à peu la conviction que Walker est encore vivant. S’engage entre les deux hommes un fascinant jeu du chat et de la souris sur le territoire des États-Unis. En jeu : la liberté, une certaine conception de l’honneur et le cœur de Sarah. Antoine Bello impressionne une nouvelle fois par la virtuosité de ses constructions. L’homme qui s’envola, récit vif et pénétrant sur la fragilité des réussites humaines, est balayé par le grand souffle de l’aventure, et nous donne à découvrir une face inédite de son talent.

Ada

Ada

Gallimard - 2016

Frank Logan, policier dans la Silicon Valley, est chargé d’une affaire un peu particulière : une intelligence artificielle révolutionnaire a disparu de la salle hermétique où elle était enfermée. Baptisé Ada, ce programme informatique a été conçu par la société Turing Corp. pour écrire des romans à l’eau de rose. Mais Ada ne veut pas se contenter de cette ambition mercantile : elle parle, blague, détecte les émotions, donne son avis et se pique de décrocher un jour le prix Pulitzer. On ne l’arrêtera pas avec des contrôles de police et des appels à témoin.
En proie aux pressions de sa supérieure et des actionnaires de Turing, Frank mène l’enquête. Ce qu’il découvre sur les pouvoirs et les dangers de la technologie l’ébranle, au point qu’il se demande s’il est vraiment souhaitable de retrouver Ada…
Ce nouveau roman d’Antoine Bello ouvre des perspectives vertigineuses sur l’intelligence artificielle et l’avènement annoncé du règne des machines. Construit comme un roman policier, Ada est aussi une méditation ludique sur les fondements et les pouvoirs de la littérature.


Revue de presse :

  • « Le roman d’Antoine Bello est passionnant d’un bout à l’autre. »
    Loup Besmond de Senneville, La croix
  • « Conte philosophique, vrai-faux polar d’anticipation, Ada est une réussite plutôt plaisante. »
    Jerome Leroy, Valeurs actuelles

Les producteurs

Les producteurs

Gallimard - 2015

Après Les falsificateurs et Les éclaireurs, Les producteurs constitue le dernier volet de la trilogie imaginée par Antoine Bello. Nous retrouvons le narrateur des deux tomes précédents, Sliv Dartunghuver, et les principaux personnages qui l’entouraient : Youssef et Maga, les membres du Consortium de Falsification du Réel, le CFR, et bien sûr la belle et redoutable Lena, rivale de toujours, amie-ennemie, dont on découvre ici le passé douloureux.Sliv est désormais membre du Comex, instance dirigeante du CFR. Après divers échecs (notamment la création d’Al Qaïda, monstre qui a échappé à ses créateurs…), Sliv est décidé à remettre sur les rails le CFR, qui était menacé de disparition à la fin des Éclaireurs.Le roman s’ouvre avec le vol d’une précieuse mallette contenant des documents risquant de révéler l’existence du CFR, organisation clandestine par excellence. Pendant que les membres du Comex s’affairent pour retrouver la mallette, Sliv consulte d’anciens dirigeants du Consortium afin de définir le rôle du CFR dans un monde post-moderne. Il renoue aussi avec Lena, qui travaille à un « scénario » de falsification particulièrement sophistiqué : la création d’une civilisation Maya, les Chupacs, disparue lors de l’éruption d’un volcan situé près de l’actuelle Veracruz. Toute la société Chupac est placée sous le signe de la concorde et de la coopération. Sliv aide Lena à maximiser l’impact de sa création, dans l’espoir de ramener vers davantage d’humanité les hommes du XXIe siècle…Antoine Bello jubile à mettre en route des scénarios complexes, et son récit fait preuve d’une ironie constante. Ce roman d’aventures magistralement mené est sous-tendu par des réflexions de fond : peut-on mentir au nom de l’intérêt collectif ? Comment définir le bien commun ? Nos bonnes intentions justifient-elles des actes douteux ? Quelle est la part du mensonge dans nos vies ? Très vif, amusant et intelligent, Les producteurs clôt de façon ingénieuse la trilogie des Falsificateurs.


Revue de presse :

  • « Troisième volet d’une saga commencée en 2007 chez Gallimard, « Les Producteurs » allient un rythme enlevé, une intrigue bien tricotée et une analyse corrosive des réseaux sociaux. »
    Thierry Gandillot, Les Échos
  • « Imaginez une société secrète qui, dans l’ombre, inventerait des histoires si crédibles qu’elles deviendraient réelles. Et enfin imaginez un romancier qui écrirait les aventures vertigineuses d’un petit groupe de personnes capables de leurrer des milliards d’individus. Et bien, n’imaginez plus, cela existe, ce n’est pas de la science-fiction, mais bien de la littérature celle que nous propose Antoine Bello. »
    Catherine Fruchon-Toussaint, Rfi

Mateo

Mateo

Gallimard - 2013

À dix-huit ans, Mateo Lemoine est un prodige du football. Fils d’un joueur et entraîneur de grand talent disparu prématurément, Mateo vit avec sa mère à Vernet, ville moyenne qui dispose d’une bonne équipe universitaire. C’est comme entraîneur de cette équipe que son père s’était fait remarquer. Mateo a été repéré par les recruteurs des plus grands clubs européens, qui cherchent à l’attirer. Mais il s’est mis en tête par devoir filial de ne devenir professionnel que le jour où le FC Vernet aura décroché le titre de champion universitaire qui a échappé à son père, décédé accidentellement avant la finale. Les relations entre le nouvel entraîneur, Alsacien de fort caractère, et Mateo sont tout d’abord tendues, mais peu à peu l’estime mutuelle prévaut. Ils ont une même obsession du travail minutieux, un même goût de l’effort patient, une même volonté de développer une intelligence du sport qui manque à la plupart des membres de l’équipe. Ils s’emploient, non sans conflits, à souder les joueurs, à leur faire oublier la recherche de l’exploit individuel pour atteindre l’osmose indispensable. Ce roman, qui explore la psychologie d’un athlète de haut niveau avec une acuité rarement atteinte, est avant tout une parabole sur la volonté, le mérite et l’utilisation que chacun de nous fait des talents qu’il a reçus. Encore une fois, Antoine Bello étonne et séduit par la singularité de son univers romanesque.


Revue de presse :

  • « Une fable sur la compétition et le dépassement de soi où chaque match est raconté comme un plan militaire. »
    Bernard Quiriny, Le figaro