QUARELLO Maurizio

Italie

L’Appel de la forêt (Sarbacane, 2015)

Maurizio Quarello appartient à la grande tradition des illustrateurs italiens, celle ancrée dans l’imaginaire artistique du pays, où des grands cinéastes comme Fellini, Scola, étaient aussi souvent dessinateurs. Mélangeant harmonieusement le réalisme et le fantastique, sa peinture frappe par sa maîtrise et sa qualité, son sens inspiré des cadrages. Aujourd’hui âgé de 41 ans, il a poursuivi des études de design graphique, d’architecture et d’illustration dans sa ville d’origine qu’est Turin.

Le dessinateur se consacre depuis 2004 à l’illustration pour enfants, après de nombreuses expériences dans les milieux de la publicité et de la peinture naturaliste.
Maurizio Quarello a enseigné l’illustration en Italie (Formia, Padoue, Macerata), en Espagne et en France. Il a en effet déjà illustré six albums originaux chez Sarbacane, tous remarquables, et publié des albums jeunesse aux éditions du Rouergue et chez Milan.
Son tout premier album illustré, édité en Italie, a reçu le prix du Meilleur livre illustré de l’année, l’année même de sa publication. Il a depuis publié une quarantaine de livres dans 21 pays différents des cinq continents, édité en Italie, aux États-Unis, en Espagne, au Japon, en Allemagne… Maintes fois récompensé, notamment par le Prix National du Conte Illustré (Bordano, 2004) ou le prix Figures Futures (Montreuil, 2004), Maurizio Quarello est un illustrateur prolifique et un artiste accompli, dont le pinceau sublime les histoires qu’il partage avec le monde.

En 2015, alors que nous nous apprêtons à célébrer le centenaire de la mort de Jack London, l’illustrateur publie chez Sarbacane L’Appel de la forêt, classique du romancier américain. Huit mois de travail non stop ont été nécessaires pour peindre les 22 tableaux à l’huile et réaliser les 10 dessins au trait de cette œuvre phare, qui fera date en littérature jeunesse.
Le festival Étonnants Voyageurs accueille l’illustrateur pour sa 27ème édition, où il expose les planches de l’album, magnifique ode à la Nature et aux contrées sauvages, appel au voyage et dépassement de soi si caractéristiques de l’œuvre de London.


Bibliographie (sélective) :

  • L’Appel de la forêt (Sarbacane, 2015)
  • La Tour Eiffel est amoureuse (Milan, 2014)
  • Mon papa pirate (Sarbacane, 2013)
  • Le Bus de Rosa (Sarbacane, 2011)
  • Barbe-bleue (Milan, 2010)
  • Les Arbres pleurent aussi (Éditions du Rouergue, 2009)
L'Appel de la forêt

L’Appel de la forêt

Sarbacane - 2015

1ère illustration à la peinture en grand format du célèbre roman de London.

Buck coule une vie paisible dans une souriante vallée de Californie. « Aristocrate » gâté, élevé dans une souriante vallée du Sud, il se trouve précipité en pleine ruée vers l’or dans la haine et la barbarie, et doit renouer avec ses instincts les plus primaires pour survivre. Le voilà précipité en pleine ruée vers l’or dans les glaces du Klondike, où seule s’applique la loi de la matraque et des crocs. Pour survivre, il va devoir renouer avec des instincts depuis longtemps enfouis. Comment résister, alors, à l’appel de la forêt ?

La Tour Eiffel est amoureuse

La Tour Eiffel est amoureuse

Milan jeunesse - 2014

Qu’a donc la tour Eiffel ? D’habitude si gaie et pimpante dans sa belle robe de fer, elle penche tristement sur le Champ-de-Mars.
La tour Eiffel est malade.
Comment ?
Oui, elle est atteinte d’un mal étrange : la tour Eiffel est a-mou-reu-se !
Mais de qui ? De l’Arc de Triomphe ? De l’Obélisque ? Du génie de la Bastille ? Non, non, non et non ! Vous n’y êtes pas du tout !
Si elle se consume ainsi, si elle se languit d’amour, c’est pour un monument beaucoup plus exotique, un colosse des mers : un phare, mesdames et messieurs !
Un phare majestueux et lointain qui jette sa lumière sur les marins.
Mais ils sont si éloignés l’un de l’autre, séparés par des centaines de kilomètres, vivant dans deux mondes qui ignorent tout l’un de l’autre !
Comment faire pour qu’ils se retrouvent ?
Seules les mouettes rieuses, moqueuses, joyeuses (marieuses même !) vont savoir tendre un pont aérien entre ses deux cœurs de géant.


Mon papa pirate

Mon papa pirate

Sarbacane - 2013

C’est l’histoire d’un papa toujours parti : normal, comme il le raconte à son fils chaque été, il est pirate et court les mers entouré d’hommes hauts en couleur : Le Tatoué, Le Barbu, Figaro… Arrive un télégramme et l’enfant et sa mère partent pour un long voyage jusqu’en Belgique, où le garçon retrouve son père – rescapé d’un accident à la mine où il travaille… Vivant, bien réel mais pas pirate pour deux sous. Des années plus tard, le père reçoit à son tour une lettre : la mine va fermer. Deuxième voyage vers le Nord. Cette fois, l’enfant devenu grand reconnaît les hommes qui ont donné rendez-vous à son père : Le Tatoué, Le Barbu, Figaro… ils sont tous là. Et son papa pirate aussi, dans sa baraque de mineur qui craque tel un vieux navire dans la tempête. Avec ses rêves et son courage, et les histoires qu’il racontait à son fiston pour tenir bon.


Le Bus de Rosa

Le Bus de Rosa

Sarbacane - 2011

Detroit, le musée des Transports. Assis dans un vieux bus, un vieil homme noir raconte à son petit-fils la ségrégation raciale dans l’Amérique de sa jeunesse : à l’école, dans les bars, dans le bus. Il lui raconte aussi comment, le 1er décembre 1955, une femme, Rosa Parks, refusa de céder sa place dans le bus à un Blanc, lançant le mouvement pour les droits civiques des Noirs aux États-Unis. Une histoire que le grand-père connaît bien : il se trouvait lui aussi dans le bus, ce jour-là. Assis à côté de Rosa. Mais il n’a pas eu son courage…


Barbe-bleue

Barbe-bleue

Milan jeunesse - 2010

Un grand classique de la littérature enfantine, renouvelé ici dans un album très original qui présente cependant l’intégralité du texte de Perrault. Attirée par sa fortune et ses bonnes manières, une jeune fille accepte de se marier avec Barbe-Bleue malgré son apparence inquiétante. Hélas, contrairement à l’histoire de La Belle et la Bête, le nouveau mari va se révéler bien plus terrifiant en réalité que ne l’imaginait sa jeune épouse… Grâce à la solidarité de sa soeur et à l’intervention de ses frères, elle finira par échapper au monstre.


Les Arbres pleurent aussi

Les Arbres pleurent aussi

Éditions du Rouergue - 2009

« Moi, le marronnier dans le jardin de la maison, 263 Canal de l’Empereur, j’ai donné à une jeune fille de 13 ans, captive comme un oiseau en cage, un peu d’espoir et de beauté. À elle, qui, dans sa cachette, rêvait de sentir sur son visage l’air glacé, la chaleur du soleil et la morsure du vent, j’ai donné par mes métamorphoses le spectacle des saisons. »
Un texte saisissant, magnifiquement illustré par Maurizio A.-C. Quarello, qui se construit autour des citations du Journal d’Anne Frank et qui porte la mémoire de ceux qui ont disparu pendant la Shoah.