FREIRE Marcelino

Brésil

Nos Os (Anacaona, 2014)

© Mario Miranda

Par ses paroles acides mais poétiques, Marcelino Freire dénonce et critique la misère et la violence de la société brésilienne. Ses récits prennent place entre le monde rural et le chaos urbain contemporain. Avec une écriture sonore, presque orale, Marcelino Freire nous parle des rues de São Paulo, de cette ville qui est à la fois celle de tous et de personne et où les opposés coexistent, riches et pauvres, églises et cinémas pornographiques.

Des ambivalences qui font visiblement écho au vécu de l’auteur qui a grandi dans l’état rural du Pernambouc (région du Nordeste) avant d’émigrer dans la métropole pauliste en 1991. L’écrivain publie alors ses premiers livres de manière indépendante et en 2006, il reçoit le Prix Jabuti, le plus prestigieux prix littéraire brésilien, pour son recueil de nouvelles, Contos Neigreiros. En France, plusieurs de ses nouvelles sont parus dans Je suis favela (Anacaona, 2011) et dans Je suis toujours favela (Anacaona, 2014).

Son premier roman, Nos Os (Anacaona, 2014), nous décrit la difficulté dans laquelle vivent les homosexuels du Brésil, il prend ainsi le parti des minorités et des marginalisés. Requiem d’un voyage funèbre, c’est avant tout le récit d’un migrant de retour dans le Nordeste. Un personnage qui a quitté sa région natale dans l’espoir d’un supposé paradis urbain...


Bibliographie :

  • Nos Os (Anacaona, 2014)
  • Je suis toujours favela (Anacaona, 2014)
  • Je suis favela (Anacaona, 2011)
Nos os

Nos os

Anacaona - 2014

Vieillissant, un dramaturge à succès de São Paulo décide d’entreprendre un voyage de quatre mille kilomètres pour ramener le corps de son amant, à sa famille, dans la campagne profonde du Brésil. Il raconte : « Je me suis dit que si je devais écrire une autre pièce de théâtre dans ma vie, j’écrirais celle-là, celle d’un dramaturge à succès qui traverse le Brésil dans un corbillard, emportant avec lui, vers sa dernière demeure, le corps d’un pute avec qui il avait baisé, une histoire, disons, d’amitié, vu les apparences, on pourrait faire un bon film de ce voyage, si ce n’était pas de la fiction, mais la pure vérité. »
Marcelino Freire s’empare ainsi des histoires de ceux qui quittent leur supposé paradis rural à la recherche d’une utopie urbaine – et atterrissent au milieu des junkies et des prostitués. Le personnage, en quête de purification, décide de vivre le rêve à l’envers.
Marcelino Freire explore la ville de São Paulo, ses personnages marginalisés, et mélange les références dans ce roman mi-urbain mi-rural. Il confirme ici son talent, avec cette écriture orale qui lui a valu les plus grandes récompenses littéraires au Brésil.


Je suis toujours favela

Je suis toujours favela

Anacaona - 2014

Après Je suis favela, publié en 2011, l’aventure littéraire continue en 2014, avec ce voyage à l’intérieur des favelas, pour faire découvrir au public français une favela loin des stéréotypes.
Ils sont toujours favela. Et s’expriment toujours aussi fort. Je suis toujours favela montre la favela telle qu’elle est : ordinaire, fière et terrible à la fois. 27 contes pour une variété de regards, écrits par des auteurs, débutants ou confirmés, issus ou non des favelas, aux styles différents. En savoir plus
Et toujours une partie documentaire à la fin, avec des articles et des interviews pour approfondir certaines questions centrales et essayer de comprendre le Brésil – et la favela – de 2014 : la pacification des favelas, la place des Noirs, les manifestations de juillet 2013, l’effervescence culturelle, etc.


Je suis favela

Je suis favela

Anacaona - 2011

22 nouvelles comme des courts-métrages littéraires
Dans ces variations sur une misère urbaine banalisée, la favela apparaît sous un visage inédit. Tour à tour réalistes, ironiques ou désespérantes ces histoires retracent son quotidien. Mères célibataires, adolescents, travailleurs, bandits et policiers corrompus… La situation est explosive.

Des gens ordinaires

Saint-Malo 2014

Avec Ana Paula Maia, Lyonel Trouillot, Nigel Thomas et Marcelino Freire.
Animé par Willy Persello.