MEYER Shmuel T.

Israël

Un nouvel an de pierres (Gallimard, 2013)

Biographie :

Shmuel T. Meyer, est un auteur Israélien principalement connu pour ses nouvelles. Né à Paris en 1957, il mène dans un premier temps une jeunesse nomade qui le conduit en Suisse, en Grande-Bretagne et en Italie, puis en Israël, où il posera ses bagages pour de longues années.
Kibboutznik, journaliste, traducteur, il faudra attendre 2008 avant qu’il ne publie chez Gallimard son premier roman : Le périmètre de l’étoile, suite à quoi il récidive en 2009 avec Les villes n’ont pas de toit, sélectionné pour le Prix de la Nouvelle du Scribe – Lauzerte 2010.

Amoureux iconoclaste des lettres et du vin blanc suisse, tombé amoureux de Genève où il s’est dorénavant installé, Shmuel T. Meyer se consacre désormais principalement à l’écriture. Ses lectures bibliques et talmudiques l’influencent profondément, aussi peuple-t-il souvent ses textes de figures divisées entre soumission et profanation du sacré.
Sous sa plume, c’est une société israélienne tourmentée, âpre et traversée de violentes contradictions, qu’il reconstitue au plus près. Le monde baroque qu’il crée propose dès lors une peinture tendre et cruelle de destins, confrontés à l’absence ou au silence de la Providence...


Le blog de Shmuel T. Meyer


Bibliographie :

  • Ah j’oubliai l’effarante beauté des lieux ; Portraits et paysages de Genève (Metropolis, 2013)
  • Un nouvel an de pierres (Gallimard, 2013)
  • Le bonheur a des nageoires (recueil poétique, 2012, Editart)
  • Unzer Wort – Notre Parole (recueil poétique, 2012, Editart)
  • Impasse de la Providence suivi de Jours de fêtes (Gallimard, 2011)
  • Les villes n’ont pas de toit (Gallimard, 2009)
  • Le périmètre de l’étoile (Gallimard, 2008)

Présentation de Un nouvel an de pierres :

Dov Shatz est un célèbre écrivain israélien, qui suscite dans son pays et en Occident des sentiments souvent violents, à cause de ses prises de position provocatrices : il n’hésite pas à s’afficher avec des antisionistes extrémistes pour condamner la politique du gouvernement israélien. Il y a dans ses provocations une part de calcul mercantile et de jubilation narcissique, mais aussi du courage et de la sincérité.
Dov Shatz est très seul, ses ennemis sont nombreux... Les retrouvailles avec sa fille Leah, ultra-religieuse à l’opposé de ses propres convictions, lui permettront-elles de se réconcilier quelque peu avec Israël et avec lui-même ?
Sous le regard de Shmuel T. Meyer, la société israélienne apparaît tourmentée, âpre, traversée de violentes contradictions. Un nouvel an de pierres est une réflexion très riche sur ce que signifie être juif aujourd’hui, et sur les diverses positions et oppositions que suscite en Occident le conflit israélo-palestinien. C’est aussi une critique rageuse des hypocrisies contemporaines.

Un nouvel an de pierres

Gallimard - 2013

Dov Shatz est un célèbre écrivain israélien, qui suscite dans son pays et en Occident des sentiments souvent violents, à cause de ses prises de position provocatrices : il n’hésite pas à s’afficher avec des antisionistes extrémistes pour condamner la politique du gouvernement israélien. Il y a dans ses provocations une part de calcul mercantile et de jubilation narcissique, mais aussi du courage et de la sincérité. Dov Shatz est très seul, ses ennemis sont nombreux... Les retrouvailles avec sa fille Leah, ultra-religieuse à l’opposé de ses propres convictions, lui permettront-elles de se réconcilier quelque peu avec Israël et avec lui-même ? Sous le regard de Shmuel T. Meyer, la société israélienne apparaît tourmentée, âpre, traversée de violentes contradictions. Un nouvel an de pierres est une réflexion très riche sur ce que signifie être juif aujourd’hui, et sur les diverses positions et oppositions que suscite en Occident le conflit israélo-palestinien. C’est aussi une critique rageuse des hypocrisies contemporaines.


Ah j’oubliai l’effarante beauté des lieux ; Portraits et paysages de Genève

Métropolis - 2013

Tu as de la chance m’avait-elle dit, il ne pleut pas. Cette soudaineté climatique était-elle à proprement parler une chance ? J’aimais Genève sous la pluie, sous la neige, sous la bise, bleue de son séchard venu du nord, grise de son Joran descendu du Jura avec fracas, irritée de son foehn. J’aimais Genève comme cette femme qui me menait vers la ville. » Shmuel T. Meyer compose une ode à Genève et à la femme aimée, une mosaïque d’histoires brèves, de portraits de personnages, inconnus ou marginaux, d’allers-retours entre Jérusalem et Genève. Nous le suivons dans ses pérégrinations à travers le dédale des rues, de la campagne avoisinante ; assistons à des rencontres insolites. Parfois il évoque le souvenir d’un bistrot de Plainpalais où, entre poivrots, on boit des coups. Parfois il rencontre un auteur mort au coin d’une rue et nous transporte dans un monde fantomatique : « À l’angle de la rue des Alpes, un vieillard chauve l’avait abordé, robe de chambre pourpre damassée et lèvres purpurines : – Vous cherchez votre chemin ? – Non, je cherche le vôtre, lui avait-il répondu. »


Le bonheur a des nageoires

Editart - 2012

Recueils de poésies, illustration de l’œuvre de la sculptrice Miriam Briss


Unzer Wort – Notre Parole

Editart - 2012

Recueils de poésies, illustré par la peintre Marie-Hélène Brandt dans le cadre du festival des Cultures Juives de la ville de Paris


Impasse de la Providence suivi de Jours de fêtes

Gallimard - 2011

« Je suis devenu idiot et probablement méchant. Je le savais et je n’en dormais plus la nuit. Jamais, en vingt ans, je n’avais manqué de respect à Dvora. Un mélange de pitié et d’amour prolétaire pour tout ce qui nous unissait. Et tout à coup, cette déveine commune, vieille de vingt ans, me semblait sale, grasse comme une friteuse d’occasion. Ronit Elkabetz sentait bon, même sa transpiration avait un parfum de fraîcheur. » Les nouvelles qui composent ce recueil, de taille et tonalité variées, nous promènent dans le petit monde désopilant d’un peuple revenu d’exil et toujours menacé. Changeant avec aisance de registre, du réalisme précis au fantastique moqueur, Shmuel T. Meyer se révèle encore une fois un excellent conteur qui fait vivre ses personnages avec chaleur et vivacité.


Les villes n’ont pas de toit

Gallimard - 2009

De Francfort à O wiecim, d’un numéro bleu-vert tatoué sur l’avant-bras aux secrets cachés entre les pages fragiles d’un roman hongrois. De Rome, peuplée des souvenirs d’un rabbin peu conventionnel, à Beyrouth où s’exerce la vengeance d’un soldat embusqué sur un toit. De Jérusalem à Prague, où l’écrivain désemparé se découvre à travers sa fiction. Du New York d’un jeune fiancé hassid à Londres, où se joue un mélo romantico-comique entre une universitaire gauchiste et un pilote du Tsahal... Au fil de ces vingt-deux récits, Schmuel T. Meyer évoque avec un humour tour à tour tendre et cruel les figures du déracinement. Si les villes n’ont pas de toit, elles ont des voix et des mémoires.


Le périmètre de l’étoile

Gallimard - 2008

« Au fil de la conversation Luna Lévy se mit en tête de me prouver que notre petit peuple était une grande famille, que nous vivions tous dans un minuscule appartement aux cloisons fragiles et poreuses qui ne dissimulaient ni les larmes, ni les cris, ni les joies de ses occupants... une étoffe aux mailles serrées, et Dieu dans son esprit lançait la navette pour tisser toujours plus de liens. » Recoudre une communauté de destins, raconter les ombres et l’éclatante lumière d’un peuple millénaire qui renaît ici, si loin de sa mémoire. Le périmètre de l’étoile est une mosaïque d’histoires simples, sur la respiration, l’amour, la mort et les rêves de femmes et d’hommes qui en Israël, chaque matin, se lèvent en espérant comme tout le monde un café au lait.

La culture c’est la paix ? C’est aussi la guerre

Les grands débats à voir et à réécouter
Avec Aleksandar Hemon, Velibor Colic, Boualem Sansal, Mathias Énard - Saint-Malo 2013

Avec Aleksandar Hemon, Velibor Colic, Boualem Sansal, Mathias Énard
Animé par Yann Nicol