BOGLIOLO BRUNA Giulia

Italie

Jean Malaurie, une énergie créatrice (Armand Colin, 2013)

Biographie

Éthno-historienne, Giulia Bogliolo Bruna est spécialiste de l’espace arctique, des premières rencontres entre Inuit et Européens aux XVIe-XIXe siècles et du merveilleux nordique. Publiant dans de nombreuses revues scientifiques, elle appréhende le processus dynamique de construction de l’image des Inuit au cours des siècles, des Premières Rencontres jusqu’aux années 1960 : ses recherches récentes portent sur l’art et le chamanisme inuit, ainsi que sur les exhibitions d’Inuit groenlandais dans les « zoos humains » de la fin du XIXème siècle.

En tant que membre du Centre d’études arctiques (EHESS, Paris), fondé et dirigé par le Professeur Jean Malaurie, elle signe en 2012 un ouvrage consacré au maître : Jean Malaurie, une énergie créatrice. Fondateur de la mythique collection d’anthropologie narrative "Terre Humaine", anthropologue et cinéaste de talent, Jean Malaurie est véritablement mis à l’honneur dans cet ouvrage qui propose une réflexion riche sur la pensée et le parcours de ce savant inclassable, dont l’oeuvre a influencée de façon déterminante l’évolution des sciences de l’Homme.


Bibliographie :

  • Jean Malaurie, une énergie créatrice, (Armand Colin, Collection « Lire et Comprendre », 2012)
  • Apparences trompeuses. Sananguaq. Au coeur de la pensée inuit (préface du Professeur Jean Malaurie, post-face Romolo Santoni), (Latitude Humaine, Yvelinédition, Montigny-le-Bretonneux, 2007)
  • Duc des Abruzzes, Expédition de l’Étoile Polaire dans la Mer Arctique 1899-1900, (Économica, 2004 (Préface))
  • Femme, l’autre moitié du ciel, Actes de la XVIIIe Journée mondiale de la poésie, préface de Danièle Pourtaud, (Éditions d’en Face, 2007)
  • Amarcord, je me souviens, Actes de la XVIIe Journée Mondiale de la Poésie, Association "Poesia-2 Ottobre" de Paris- Centre d’Information et d’Études sur les Migrations Internationales, (Yvelinédition, Montigny-le-Bretonneux, 2006)
  • Au nom de la liberté, Actes de la XVIe Journée Mondiale de la Poésie, Association "Poesia-2 Ottobre" - Mairie du 14e Arrdt. de Paris (Yvelinédition, 2005)

Présentation de Jean Malaurie : Une énergie créatrice

Anthropogéographe et ethnohistorien, écrivain de talent et cinéaste, directeur-fondateur du Centre d’études arctiques, Jean Malaurie est une figure incontournable de l’avancée des savoirs sur les mondes arctiques. Ancien réfractaire et savant inclassable, son parcours et son œuvre ont exercé une influence déterminante sur l’évolution des sciences de l’homme.

Penser la complexité de l’être humain, enseigner les vertus salutaires du doute procédural, adopter une approche globale du savoir, redonner la voix aux minorités, développer une anthropologie partagée, prôner une philosophie écologique : autant d’impératifs qui ont guidé la recherche malaurienne.

Jean Malaurie, une énergie créatrice retrace l’archéologie de la pensée et l’itinéraire intellectuel de ce chercheur humaniste, fondateur de la mythique collection d’anthropologie narrative « Terre Humaine ».

S’appuyant sur un riche matériel documentaire, un long travail d’archive et de nombreux entretiens exclusifs, l’auteure propose une lecture critique et une mise en perspective raisonnée de la pensée malaurienne, relève ses idées-forces, sa cohérence d’ensemble et son avant-gardisme.


Revue de presse :

  • « Giulia Bogliolo Bruna a saisi, avec une force d’adhésion toute italienne et une grande intelligence, la complexité de ma pensée » (Jean Malaurie, décembre 2012)
  • « Dans son ouvrage utile et nécessaire, […] Giulia Bogliolo Bruna explore les labyrinthes de la pensée « questionneuse » de Jean Malaurie qui connaît la vertu procédurale du doute et revendique la primauté de l’intuition dans le parcours vers la connaissance. […] Dans le chapitre consacré au chamanisme, la lecture malaurienne se prolonge, livrant une lecture originale au travers d’un télescopage entre le naturalisme inuit et la philosophie ésotérique de la Renaissance » (Louis-Salvatore Bellanti, La Voce, janvier-février 2013).
  • « Giulia Bogliolo Bruna a réalisé un travail remarquable en « s’attaquant » à l’un des géants de l’Arctique, Jean Malaurie […] La lecture de ce riche ouvrage nous emporte avec passion dans une vie hors du commun et pourtant reposant sur le substrat de notre humanité, une belle aventure retracée avec connaissance et finesse par Giulia Bogliolo Bruna ! » (Philippe-Emmanuel Krautter Magazine Lexnews).
  • « La biographie qu’a consacrée Giulia Bruna à Jean Malaurie [est...] un ouvrage qui nous permet de mieux appréhender son œuvre scientifique » (France 3. 19/20, Journal télévisé Haute-Normandie, un reportage de Bérangère Dunglas, 3 janvier 2013)
  • « L’auteure, éthno-historienne et spécialiste de la pensée inuit, s’appuyant sur un long travail d’archive, a récolté un riche matériau documentaire et analytique qui lui a consenti d’examiner de manière critique à la fois la pensée de Malaurie et sa grande modernité » […]. » (Luisa Faldini, Professeur d’anthropologie à l’Université de Gênes, Directrice de la revue ANUAC, Présidente de l’Association Nationale Universitaire des Anthropologues Culturels, revue académique ANUAC).

Jean Malaurie, une énergie créatrice

Armand Colin - 2012

Apparences trompeuses. Sananguaq. Au coeur de la pensée inuit

Yvelinedition / AEPress - 2007

Préface de Jean Malaurie et Postface de Romolo Santoni Apparences trompeuses de Giulia Bogliolo Bruna est l’ouvrage fondateur de la collection Latitude Humaine qu’elle dirige. Au carrefour des Civilisations et des Mémoires, Latitude Humaine est animée par le souci humaniste de quêter et enquêter l’Homme dans son inaliénable grandeur, dans la prodigieuse diversité de ses réalisations, dans son intarissable unité. Apparences trompeuses se propose de suivre les transformations de l’art inuit engendrées par la Rencontre avec les Européens. Loin d’être sclérosée, la production artistique des Inuit reflète le processus perpétuel de négociation entre un héritage ancestral toujours vivant et l’innovation découlant des contacts avec les autres cultures. Pour appréhender et décrypter la polyvalence de l’univers plastique inuit, “l’œil qui pense” doit pénétrer dans le système cognitif de l’Autre, adhérer à une intelligence cosmique régie par un vitalisme animiste, se livrer à une sorte de “gymnastique mentale” lui permettant de flirter entre représentation et présence, naturalisme et symbole, dimension esthétique et pragmatisme utilitaire. Fragments muets, “vestiges mémoriels” d’une culture de l’oralité réfractaire aux schémas binaires d’interprétation, les objets “parlent” seulement à ceux qui savent les écouter…


Femme, l’autre moitié du ciel, Actes de la XVIIIe Journée mondiale de la poésie

Editions d’en Face - 2007

Muse inspiratrice de poètes et d’artistes, mais aussi voix puissante qui s’insurge contre une prétendue "mystérieuse fatalité" qui la confinerait dans une soumission atavique, la femme confie à la parole (figée dans l’écrit ou libre de se réinventer dans l’oral) sa force primordiale de chant, d’ "instrument miraculeux" pour affirmer son être au monde, son ancrage dans le réel, son opiniâtre volonté d’exister en tant que sujet agissant.


Amarcord, je me souviens

Yvelinedition / AEPress - 2006

Au nom de la liberté

Yvelinedition / AEPress - 2005

Duc des Abruzzes, Expédition de l’Etoile Polaire dans la Mer Arctique 1899-1900 (Préface)

Economica - 2004

La première expédition polaire en traîneau à chiens, sous le drapeau italien, a atteint la latitude de 86°34, N, la plus septentrionale de la planète jamais franchie par l’homme. L’Américain Robert Edwin Peary lui succéda en 1907 en franchissant cette latitude, expédition qui précéda celle d’avril 1909, qui prétendit faussement avoir atteint le pôle géographique. Organisée avec rigueur militaire, une rare précision scientifique et d’importants moyens, l’expédition de l’Etoile Polaire, voulue et dirigée par S.A.R. Louis Amédée de Savoie, duc des Abruzzes, vient de battre le record établi par le Norvégien Fridtjof Nansen, le plus grand explorateur du siècle. Puis commence le long calvaire du retour de ces quatre hommes dont le célèbre capitaine Cagni. Le danger mortel est permanent. Le 23 juin, le brouillard se dissipe : émus, ils aperçoivent la base hivernale de l’expédition et le navire. Le 16 août, libérée de l’étreinte des glaces, l’Etoile Polaire fait route vers le sud, l’Italie. Renouant avec un glorieux, mais lointain passé, qui remonte aux Caboto et à Verrazzano, l’Italie retrouve ainsi sa place parmi les nations engagées dans l’exploration des hautes latitudes. Témoignage passionnant, l’Etoile Polaire figure parmi les grands classiques de la littérature de voyage consacrée à la conquête du Pôle nord. Pour Jean Malaurie, c’est un grand sujet d’interrogation que le peuple italien, si redouté et admiré lorsqu’on l’appelait romain, paraisse dans la conscience internationale, depuis le Risorgimento, comme cantonné à des destins mineurs. Le duc des Abruzzes, héros polaire incontestable, et le général Umberto Nobile, premier conquérant du Pôle, restent méconnus. Il appartient à ce grand livre de rétablir la vérité.