LE BRETON David

France

La Saveur du monde : une anthropologie des sens (Éditions Métailié, février 2006)

David LE BRETON
©Mordzinski

David Le Breton est professeur à l’université des sciences humaines de Strasbourg II. Il mène des recherches autour de deux axes majeurs : l’anthropologie du corps d’une part, et l’anthropologie des conduites à risque de l’autre.Il a aussi écrit sur des thèmes plus personnels : le silence (Du silence) ou sur la marche (Eloge de la marche). Dans La Saveur du Monde (Métailié, 2006), l’auteur se fait explorateur des sens et n’omet rien de nos attirances et de nos rejets. Proposant que l’on réfléchisse désormais au " Je sens donc je suis ", il rappelle que la condition humaine avant d’être spirituelle, est bel et bien corporelle.


Bibliographie :

  • La Saveur du monde : une anthropologie des sens (Éditions Métailié, février 2006)
  • La Peau et la Trace. Sur les blessures de soi (Éditions Métailié, 2003)
  • Signes d’identité. Tatouages, piercings et autres marques d’identité (Éditions Métailié, 2002)
  • Conduites à risque. Des jeux de mort au jeu de vivre (PUF, 2002)
  • L’éloge de la marche (Éditions Métailié, 2000)
  • L’adieu au corps (Éditions Métailié, 1999)

Résumé de La Saveur du monde : une anthropologie des sens :

Tout comme il y a un paysage, un son, une saveur, un parfum, un contact, une caresse, pour déplier le sentiment de la présence et aviver une conscience de soi. David Le Breton explore les sens, tous nos sens, comme pensée du monde. Cette fois l’anthropologue se laisse immerger dans le monde afin d’être dedans et non devant. Il nous montre que l’individu ne prend conscience de soi qu’à travers le sentir, qu’il éprouve son existence par des résonances sensorielles et perceptives. Ainsi tout homme chemine dans un univers sensoriel lié à ce que sa culture et son histoire personnelle ont fait de son éducation, chaque société dessinant une ’organisation sensorielle’ qui lui est propre. Percevoir les couleurs est un apprentissage autant que d’entendre ou de voir. Toucher, palper, sentir dans l’étreinte ou la souffrance, c’est faire affleurer la peau et la pensée dans la concrétude des choses, c’est aussi se sentir, goûter et parfois même être dégoûté.