COUAO-ZOTTI Florent

Bénin

Si la cour du mouton est sale, ce n’est pas au porc de le dire (Le Serpent à Plumes, 2010)

Biographie

Florent Couao-Zotti

Lauréat du Prix Ahmadou Kourouma 2010, l’écrivain et journaliste béninois Florent Couao-Zotti a fait son entrée dans le monde du polar avec son dernier roman : Si la cour du mouton est sale, ce n’est pas au porc de le dire (Le Serpent à Plumes, 2010). Il signe ici un texte truculent où se croisent, dans la folie nocturne de la capitale béninoise, policiers teigneux et « chéries-foutoir trois étoiles », détective privé et homme d’affaire douteux. Crime, drogue, prostitution, corruption… c’est tout l’univers furieux et halluciné de Florent Couao-Zotti que l’on retrouve dans ce nouvel ouvrage traversé par la fulgurance d’une langue baroque et foisonnante, en continuelle réinvention.

Né à Pobé en 1964, Florent Couao-Zotti a d’abord été professeur de français, journaliste, rédacteur en chef au Canard du Golf, puis à Abito, journaux satiriques béninois, avant de se consacrer entièrement à l’écriture. C’est avec une pièce de théâtre, Ce soleil où j’ai toujours soif (L’Harmattan, 1995), qu’il fait ses premières armes en littérature. Avec son premier roman, Notre pain de chaque nuit (Le Serpent à Plumes, 1998) dans lequel il raconte les liaisons tumultueuses d’une prostituée avec son ancien amant boxeur et un politicien véreux, l’auteur béninois obtient une première reconnaissance. Il poursuit cette plongée vertigineuse dans les méandres obscurs de la ville africaine en 2000, avec un recueil de nouvelles, L’Homme dit fou et la mauvaise foi des hommes (Le Serpent à Plumes). Avec Poulet-bicyclette et Cie paru chez Gallimard en 2008 et présenté au festival Étonnants Voyageurs à Bamako la même année, Florent Couao-Zotti continue son œuvre de nouvelliste en évoquant la vie quotidienne de ces hommes et ces femmes pris dans le grouillement trouble des zones frontières.

Écrivain protéiforme et talentueux, Florent Couao-Zotti invente une langue rythmée, fertile, pétrie de néologismes, d’humour, d’audaces grammaticales, de jeux de mots ; une écriture qui absorbe la fièvre du monde qu’elle décrit et qui fait du romancier béninois, une voix majeure de la nouvelle littérature africaine.

Le blog de Florent Couao-Zotti

Le blog consacré à son nouveau roman Si la cour du mouton est sale, ce n’est pas au porc de le dire (Le serpent à Plumes, 2010)


Bibliographie :

  • Si la cour du mouton est sale, ce n’est pas au cochon de le dire (Le Serpent à Plumes, Paris, 2010)
  • Poulet-bicyclette et Cie (Gallimard, Paris, 2008)
  • Les Fantômes du Brésil (Éditions Ubu, Paris, 2006)

  • La Petite Fille des eaux (Éditions Ndzé, Bertoua, 2006)

  • Le Cantique des cannibales (Le Serpent à Plumes, Paris, 2005)

  • Retour de tombe (Joca Seria, Nantes, 2004) 

  • La Sirène qui embrassait les étoiles (Éditions de l’Œil, Paris, 2003) 

  • Certifié sincère (Éditions Ruisseaux d’Afrique, Cotonou, 2003)

  • L’Homme dit fou et la mauvaise foi des hommes (Le Serpent à Plumes, Paris, 2002) 

  • Charly en guerre (Dapper, Paris, 2001)
  • La Diseuse de mal-espérance (L’Harmattan, Paris, 2001)
  • Notre pain de chaque nuit (Le Serpent à Plumes, Paris, 1998 ; J’ai lu, Paris 2000) 

  • Ce soleil où j’ai toujours soif ou La nuit des anges (L’Harmattan, Paris, 1995)

Présentation de Si la cour du mouton est sale, ce n’est pas au cochon de le dire :

spip_logoIl y a d’abord une miss, belle et longiligne, qu’on retrouve mutilée sur la berge de Cotonou. Il y a ensuite une autre galante, tout aussi irrésistible, qui vient proposer à un homme d’affaires libanais d’échanger de l’argent contre une valise de cocaïne. Il y a enfin un détective privé, contacté par une troisième chérie, qui voudrait un acquéreur pour la même poussière d’ange.

Par-dessus le marché, deux flics de la Brigade des Stupéfiants sont prêts à bousculer les habitudes établies dans la hiérarchie. Ils refusent de faire ami-ami avec les trafiquants et s’engagent dans une course-poursuite contre le principal suspect : Smaïn, l’homme d’affaires.

Mais les nuits à Cotonou ont de multiples saveurs, qu’elles proviennent des fantômes teigneux, des amazones ou des populations elles-mêmes. Des gens qui aiment se rendre justice et charcuter au couteau tous ceux qui, dans leurs quartiers, sont surpris en flagrant délit de « pagaille nocturne ». Pour eux, personne ne peut leur donner de leçon : si la cour du mouton est sale, ce n’est pas au porc de le dire !

De policiers teigneux au détective désargenté, du bandit de dépannage aux chéries-foutoirs à la langue bien pendue, cette histoire saura à la fois faire rire et donner les frissons de la course-poursuite. Pour explorer cet univers, Florent Couao-Zotti régale le lecteur de son écriture jubilatoire, pleine de jeux de mots, inventions lexicales et parlers populaires ; une littérature de toutes les distorsions où l’usage du mot est, avant tout, festif.

Revue de presse


Présentation de Poulet-bicyclette et Cie :

Dix nouvelles où la magie du style baroque de Couao-Zotti donne forme tourbillonnante à la vie, nous entraîne au cœur du peuple grouillant des zones frontières, hommes, enfants, femmes en marge de tout et dont l’auteur nous fait partager les fabuleux et diaboliques lambeaux d’humanité. Réalisme étourdissant, vertiges, paniques, beautés : quand les femmes mises au ban de la société deviennent des héroïnes qui font, en franchissant les bornes, courir les enfants blessés et trembler les étoiles.

Si la cour du mouton est sale, ce n’est pas au porc de le dire

Le Serpent à Plumes - 2010

Si la cour du mouton est sale, ce n’est pas au porc de le dire Il y a d’abord une miss, belle et longiligne, qu’on retrouve mutilée sur la berge de Cotonou. Il y a ensuite une autre galante, tout aussi irrésistible, qui vient proposer à un homme d’affaires libanais d’échanger de l’argent contre une valise de cocaïne. Il y a enfin un détective privé, contacté par une troisième chérie, qui voudrait un acquéreur pour la même poussière d’ange. Par-dessus le marché, deux flics de la Brigade des Stupéfiants sont prêts à bousculer les habitudes établies dans la hiérarchie. Ils refusent de faire ami-ami avec les trafiquants et s’engagent dans une course-poursuite contre le principal suspect : Smaïn, l’homme d’affaires. Mais les nuits à Cotonou ont de multiples saveurs, qu’elles proviennent des fantômes teigneux, des amazones ou des populations elles-mêmes. Des gens qui aiment se rendre justice et charcuter au couteau tous ceux qui, dans leurs quartiers, sont surpris en flagrant délit de « pagaille nocturne ». Pour eux, personne ne peut leur donner de leçon : si la cour du mouton est sale, ce n’est pas au porc de le dire ! De policiers teigneux au détective désargenté, du bandit de dépannage aux chéries-foutoirs à la langue bien pendue, cette histoire saura à la fois faire rire et donner les frissons de la course-poursuite. Pour explorer cet univers, Florent Couao-Zotti régale le lecteur de son écriture jubilatoire, pleine de jeux de mots, inventions lexicales et parlers populaires ; une littérature de toutes les distorsions où l’usage du mot est, avant tout, festif. Journaliste culturel, rédacteur en chef, puis professeur, Florent Couao-Zotti a décidé, depuis 2002, de consacrer tout son temps à l’écriture. Grâce à ses romans, nouvelles, pièces de théâtre, scénarios de bandes dessinées et de films, cet auteur béninois de 45 ans à la plume acérée est aujourd’hui une référence littéraire. Il a notamment publié au Serpent à Plumes Le cantique des cannibales, L’Homme dit fou et la Mauvaise foi des hommes et Notre pain de chaque nuit. Après une échappée chez Gallimard, il revient au Serpent à plumes pour son douzième roman.

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