RABINYAN Dorit

Israël

Larmes de miel (trad. Arlette Pierrot, Denoël, 2002)

Dorit RABINYAN
© Walter Breitinger

Journaliste et écrivain précoce, Dorit Rabinyan est l’une des perles de la jeune génération littéraire israélienne. Née dans la ville de Kfar Saba en 1972 au sein d’une famille d’origine iranienne elle vit actuellement à Tel-Aviv.
Son premier livre, elle le débute à l’âge de 21 ans, s’inspirant de l’histoire personnelle de sa grand-mère et dessinant une fresque amoureuse dans les faubourgs d’Ispahan. Le livre, Larmes de miel, est un best-seller international traduit en dix langues, et les critiques saluent l’avènement d’une nouvelle voix dans la littérature israélienne. La comparant parfois à l’écrivain Yiddish Isaac B. Singer, Prix Nobel de littérature en 1978.
En 1997, Dorit Rabinyan signe le scénario d’un téléfilm, La fiancée de Shuly, qui reçoit le Prix de la meilleure fiction décerné par l’Israeli Film Academy. Puis en 1999, elle publie son second roman, Strand of thousand pearls, également traduit en plusieurs langues.
Elle a reçu plusieurs prix littéraires dont le Prix Yitzhak Vinner en 1996, Le Jewish Quaterly Literary Award en 1999 et le Prime Minister Prize.


Bibliographie :

Traduit en français :

  • Larmes de miel (trad. Arlette Pierrot, Denoël, 2002)

En hébreux :

  • Ha-Hatunot Shelanu (Titre anglais : Strand of thousand Pearls, Am Oved, 1999)

Présentation de Larmes de Miel :

Il était une fois de belles cousines au village d’Omerijan, faubourg d’Ispahan. Agée de quinze ans Flora, enceinte, attend paresseusement son mari, parti faire fortune au lendemain de leurs noces. Nul ne sait quand il reviendra. Mais peu à peu les langues se délient et d’inquiétantes rumeurs ternissent la nonchalance de la jeune épousée. Les nuits de pleine lune, le chagrin l’attaque comme autant de piqûres d’orties. Orpheline, Nasié est fiancée au frère de Flora, Moussa. Elle l’aime, mais la loi interdit le mariage des filles nubiles et la jeune vierge n’a que onze ans. Elle doit patienter tout en subissant les humeurs de sa tante et future belle-mère. Au fil des veillées, dans la pénombre de la maison du sentier des amandiers, les deux jeunes filles voient leurs rêves se déployer, s’évanouir, renaître comme par magie.
En Schéhérazade moderne, Dorit Rabinyan a puisé dans la tradition familiale pour parfumer son conte de saveurs séfarades. Cruel et sensuel, Larmes de miel évoque un monde où se côtoient violence et plaisir, traduisant la difficile condition des femmes d’Orient. Sa prose fleurie et lyrique chante l’amour incandescent de ces Persanes aux prises avec une société patriarcale.