OTTE Jean-Pierre

France ; Belgique

Présence au monde, plaisir d’exister (Le Temps qu’il fait, 2022)

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Fin observateur du vivant, Jean-Pierre Otte s’émerveille de son environnement, se consacrant pendant des années à l’observation des rites amoureux de la nature. Pour l’auteur, vainqueur du prix Nature de la Fondation de France, le quotidien est une aventure exaltante, où « on ne peut voyager loin si on ne sait voyager près ». En éternel curieux, il se fascine pour la biologie, l’entomologie, la littérature, les mythologies, et la peinture, poursuivant une quête épicurienne vers le plaisir d’exister et l’épanouissement artistique. Il cherche à « susciter l’ivresse » et à restaurer une intimité partagée. Dans son dernier recueil Sur les chemins de non-retour, l’auteur invite ses lecteurs à contempler sous un œil nouveau le fabuleux spectacle qu’offre le commun. Une ode au monde naturel et à ses habitants.


Bibliographie non exhaustive

Poésie

  • Sur les chemins de non-retour (Corlevour, 2022)
  • Passions singulières (Le Temps qu’il fait, 2020)
  • Cette nuit est l’intérieur d’une bogue (Le Temps qu’il fait, 2019)
  • Premiers émois (Bernard Gilson, 1988)

Récits

  • Présence au monde, plaisir d’exister (Le Temps qu’il fait, 2022)
  • Les Mythes de la création, Les matins du monde #7 (Les Belles Lettres, 2017)
  • Le Chant de soi-même, Les matins du monde #6 (Julliard, 2014)
  • Strogoff (Julliard, 2013)
  • Le Labyrinthe des désirs retrouvés (Julliard, 2012)
  • Un camp retranché en France (À vue d’œil, 2011)
  • Un cercle de lecteurs autour d’une poêlée de châtaignes (Julliard, 2011)
  • La Vie amoureuse des fleurs dont on fait le parfum, L’amour au naturel #9 (Julliard, 2009)
  • Les Amours de Sailor de chien, L’amour au naturel #8 (Julliard, 2008)
  • L’Amour sur parole (La Maisnie Trédaniel, 2007)
  • Retour émerveillé au monde (Co-édition Fayard/Mille et Une Nuits, 2007)
  • L’Épopée amoureuse du papillon, L’amour au naturel #7 (Julliard, 2007)
  • Amours en vol, L’amour au naturel #6 (Julliard, 2005)
  • La Littérature prend le maquis (Sens et Tonka, 2005)
  • La Sexualité domestique L’amour au naturel #5 (Julliard, 2004)
  • Livret pour les temps présents (Le Relié, 2003)
  • Le Recours aux couleurs (Le Grand Miroir, 2002)
  • Le Feu sacré, Les matins du monde #5 (Julliard, 2002)
  • L’Amour en forêt, L’amour au naturel #4 (Julliard, 2001)
  • La Sexualité d’un plateau de fruits de mer, L’amour au naturel #3 (Julliard, 2000)
  • Petite tribu de femmes, (Julliard, 1999)
  • Les Gestes du commencement (Robert Laffont, 1999)
  • Le Chant de soi-même, Les matins du monde #4 (Julliard, 1998)
  • Histoires du plaisir d’exister (Julliard, 1997)
  • Les Naissances de la femme, Les matins du monde #3 (Seghers, 1996)
  • L’Amour en eaux dormantes, L’amour au naturel #2 (Julliard, 1996)
  • L’Amour au jardin, L’amour au naturel #1 (Phébus, 1995)
  • Les Aubes enchantées, Les matins du monde #2 (Seghers, 1994)
  • Les Aubes sauvages, Les matins du monde #1 (Seghers, 1994)
  • L’Éternel Fiancé (Robert Laffont, 1989)
  • Le Ravissement (Robert Laffont, 1987)
  • Celui qui oublie où conduit le chemin (Robert Laffont, 1984)
  • Les Gestes du commencement (Robert Laffont, 1982)
  • Nicolas Gayoûle (Robert Laffont, 1980)
  • Blaise Menil mains de menthe (Robert Laffont, 1979)
  • Julienne et la rivière (Robert Laffont, La Renaissance du livre, 1977)
  • Le Cœur dans sa gousse (Robert Laffont, La Renaissance du livre, 1975)

Essais

  • Hommage à André Doms avec Arthur Praillet (La Dryade, 1975)

Nouvelles

  • Deux testaments avec Maurice Chappaz (La Louve, 1980)
Présence au monde, plaisir d'exister

Présence au monde, plaisir d’exister

Le Temps qu’il fait - 2022

« Je ne conçois de littérature que métamorphosante. Une littérature qui soit tout le contraire d’une complaisance ombilicale, d’un désir niais d’être admiré, d’un prestige égocentré dans un jardin de phantasmes. Par sa substance et ses signes ravissants, une littérature qui approfondisse notre présence au monde réel et établisse une atmosphère capable d’éveiller nos sens et de convier l’esprit à plus de sagacité. Toute vraie littérature passe par la personne et parvient à une espèce d’impersonnalité propre à chacun. Elle respire et inspire, elle professe la confiance, elle rétablit l’éternelle loi de réflexion, et, à notre doute et notre désarroi, nous fait comprendre que les moyens de métamorphose sont toujours en nous. »

Chroniques publiées au fil du temps dans des journaux et revues, ou lues à la radio, chacun de ces textes est le condensé de la philosophie de vie d’un poète, fort peu théoricien mais très attaché à son inscription parmi les choses de la nature. Capable comme personne de rafraîchir d’une formulation toujours nouvelle des sensations et des idées retrouvées, prompt à partager une vitalité jamais entamée par la routine, il distribue généreusement convictions et enchantements, et nous entraîne dans sa quête du merveilleux. Sans jamais le céder au simplisme, à la naïveté ou à la convention.


Sur les chemins de non-retour

Sur les chemins de non-retour

Éditions de Corlevour - 2022

À l’origine de ces Chemins de non-retour, il y eut nombre d’observations personnelles autour d’un phénomène inhérent à notre temps, phénomène qui va s’étendant, variant et se diversifiant, celui de la disparition dans la vie même. Un intérêt pour ainsi dire empathique pour ceux qui choisissent de disparaître pour reprendre leur vie ailleurs, ou pour ceux qui se réfugient dans l’indifférence et l’insensible, perdent toute mémoire (Alzheimer) ou se perdent dans les paradis artificiels, ne se cantonnent plus que dans la part impersonnelle d’eux-mêmes, sans plus participer au présent. Ceux-là veulent en finir avec ce monde, rompre tous les ponts, ne plus être en relation, entrer en lente dissolution, et d’abord, fuir le cauchemar climatisé, l’étreinte sociale, l’insupportable vie d’avance vécue sans surprise, et ne plus y être pour personne (excepté pour soi ?…).
À partir de cette matière accumulée au gré des ans, qui a macéré et s’est comme alcoolisée dans la mémoire, il y a aujourd’hui ces poèmes, que j’ai écrits ou plutôt, que j’ai laissés s’écrire à travers moi.