Si cette autrice se tourne souvent vers le passé pour constituer le décor de ses romans, c’est pour mieux interroger le rapport que chacun entretient au présent avec son héritage, qu’il soit historique ou familial. Une manière pour elle de mettre en lumière « comment on essaie de réparer, encore aujourd’hui, les plaies d’un passé qui n’est finalement pas vraiment le nôtre ». Avant de se lancer dans l’écriture romanesque, Emmanuelle Favier était déjà poétesse, nouvelliste et dramaturge ; elle signe également des articles pour Mediapart, notamment sur le théâtre et la poésie. Elle reçoit le Prix révélation de la SGDL en 2017 pour son premier roman, Le Courage qu’il faut aux rivières. Son dernier livre est une fascinante fresque historique traversant deux siècles, dans laquelle nous croisons la Comtesse de Ségur, Tolstoï ou encore Virginia Woolf. Tout en abordant le thème de la spoliation des œuvres d’art, l’autrice explore ce qui se perd dans les limbes de l’Histoire, ce qui nous reste, et ce qu’on en fait.