LE DEZ Mérédith

France

Un libraire (Philippe Rey, 2021)

© Pascal Glais

Écrivaine et poétesse, Mérédith Le Dez vit à Saint-Brieuc où elle organise et anime depuis plusieurs années des rencontres littéraires. Elle a notamment remporté le prix international de poésie francophone Yvan Goll en 2015 pour Journal d’une guerre et le Prix Vénus-Khoury-Ghata en 2017 avec Cavalier seul. Avant de faire son entrée en littérature, elle a été professeure de lettres puis éditrice, et passagèrement libraire. C’est justement à la rencontre d’Un libraire qu’elle nous invite dans son nouveau livre : Jacques Allano, un homme “de la haute lignée des libraires”, fondateur de la librairie briochine Le Pain des rêves, qui nous a quittés en 2020. À travers des lettres adressées à Jacques, Mérédith Le Dez raconte leur amitié, leur amour partagé des livres, et plus globalement comment ceux-ci bouleversent nos vies. Un récit touchant, humain, et un hommage vibrant au métier de libraire.


Bibliographie

  • Un libraire (Philippe Rey, 2021)
  • La Nuit augmentée (Mazette, 2019)
  • Le Cœur mendiant (La Part commune, 2018) - Prix du Roman de la Ville de Carhaix 2018
  • Paupières closes, avec les peintures d’Emmanuelle Boblet (Mazette, 2017)
  • Cavalier seul, avec des encres de Floriane Fagot, (Mazette, 2016)
  • Chanson de l’air tremblant, avec des gravures de Chantal Gouesbet (La Lune bleue, 2016)
  • Quatre chevaux de hasard (Folle Avoine, 2015) - Bourse de création du CNL 2012
  • Baltique (Le bruit des autres, 2015)
  • Journal d’une guerre(Folle Avoine, 2013) - Prix international de poésie francophone Yvan-Goll 2015
  • Polska (Folle Avoine, 2010)
  • Les Eaux noires (Folle Avoine, 2008)
Un Libraire

Un Libraire

Philippe Rey - 2021

Un essentiel parmi les essentiels, Jacques Allano était libraire en Bretagne, à Saint-Brieuc. Faute de successeur, il était sorti de sa retraite, prise presque dix ans plus tôt, pour revenir en octobre 2019 à la tête de la librairie dont il était le cofondateur, « Le Pain des rêves », et empêcher sa fermeture. Il en a été profondément heureux jusqu’au 16 mars 2020. Confronté à ses fragilités pendant le premier confinement, il s’est suicidé quelques jours après la réouverture de la librairie, le 16 mai 2020.

Jacques était de la haute lignée des libraires. Un serviteur avant tout, humble et tenace, à la mémoire encyclopédique, au désordre savant parmi lequel seul un libraire peut se retrouver, et à l’amour inconditionnel des livres.
Dans un premier temps, l’idée de raconter Jacques me parut révoltante à différents égards. Comment faire sans trahir sa pudeur ? Comment faire avec les trous, les lacunes, les mystères, les contradictions ? Comment faire avec mon chagrin ? Mais un dimanche de novembre, alors que chaque jour depuis sa mort je lui parlais intérieurement, comme au temps du « Pain des rêves » que nous avions partagé en frère et sœur de livres, je commençai de lui écrire.

Mérédith Le Dez