SAID Sami

Érythrée - Suède

L’homme est la plus belle des villes (Seuil, 2020)

© Annika af Klercker

Son premier roman Très rarement gentil lui vaut en 2012 une reconnaissance immédiate et une pluie de prix littéraires dans son pays d’accueil, la Suède. Ses récits, tirés de sa propre expérience, abordent avec une grande liberté de ton, l’une des questions politiques, sociales et humaines majeures de notre époque : la migration. L’auteur originaire d’Érythrée plonge dans son univers fantasque pour en contrer les clichés et offrir des expériences de lecture amusantes et optimistes. L’Homme est la plus belle des villes, troisième roman - le tout premier traduit en France - est finaliste du prix August, l’équivalent suédois du prix Goncourt. Il suit, avec une candeur bouleversante, les tribulations pied-nickelesques d’un jeune migrant africain et de ses acolytes. Sorte d’ « anti-roman sur les migrants », prenant le contre-pied total de la vision misérabiliste brandie habituellement, il signe un livre plein de vie, d’humour et de poésie.

Bibliographie :

  • L’ homme est la plus belle des villes (Natur & Kultur, 2018), traduit du suédois par Marianne Ségol-Samoy (Seuil, 2019)
  • Monomani (Natur & Kultur, 2013)
  • Très rarement gentil (Natur & Kultur, 2012)
L'Homme est la plus belle des villes

L’Homme est la plus belle des villes

Seuil - 2020

Il s’appelle « San Francisco ». Jeune migrant africain en perpétuel exil, comme des milliers d’autres damnés de la mer, il a échoué quelque part au nord de l’Europe et se trouve désormais pris au piège dans une ville anonyme qui ne veut pas de lui. Son logeur vient de le mettre à la porte ; le voici condamné à reprendre sa longue errance, en compagnie de ses camarades de même infortune, survivant au jour le jour de combines en débrouille. Tous ces « irréguliers » ont chacun leur façon d’aborder leur condition, entre ceux qui veulent à tout prix s’intégrer et ceux qui, au contraire, ne cherchent qu’à fuir cette terre qui ne saurait accueillir toute la misère du monde...

Par son humour, sa poésie, sa candeur bouleversante et sa liberté de ton, L’Homme est la plus belle des villes est un « anti-roman sur les migrants », sorte de manifeste apolitique et à rebours qui prend le contre-pied total de la vision misérabiliste d’une des questions les plus brûlantes de notre temps.

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Revue de presse :

  • Imaginez que James Joyce ait été ressuscité et chargé d’écrire un livre sur la vie des sans-papiers entre les frontières d’une Europe de plus en plus fermée. (…) Sami Said a mélangé tous ces ingrédients, l’amitié, la mondialisation, la solitude, les nouvelles formes de pauvreté, la poésie, le fascisme, l’humour, la défiance et le désespoir, pour en tirer un cocktail littéraire des plus savoureux. (Expressen)
  • Un roman à la fois fantasque, souvent très drôle, et important, qui aborde, par le biais de la fiction la plus débridée et à rebours de tous les clichés, une des questions politiques, sociales et humaines majeures de notre époque. (Pierre Demarty)