FOHLEN Corentin

France

Haïti (Light Motiv, 2017)

©Valérie Baeriswyl

Photographe français diffusé par Divergence et travaillant pour des grands relais d’information (The New York Times, Libération, Polka Magazine, Le Monde, les Inrockuptibles, Jeune Afrique... ), Corentin Fohlen a été récompensé par plusieurs prix. Il a notamment reçu le Prix WORLD PRESS Photo (2010 et 2016), le VISA d’OR du Jeune Reporter à Perpignan (2010), le Prix SONY WORLD PHOTOGRAPHY AWARDS (2015), le Prix du meilleur reportage AFD-Libération (2016)…

Né en France en 1981, il découvre la photographie durant mes études de dessin à Bruxelles et change de passion au cours de la dernière année. Après s’être installé à Paris, il découvre en 2004 l’univers de l’actualité, l’excitation des manifestations, le défi du journalisme. Après être passé par différentes agences photographiques, il devient totalement indépendant.
Jusqu’en 2012 il couvre l’actualité française et internationale : élection présidentielle française en 2007, conflit au Nord-Kivu, guerre en Afghanistan, révolution en Ukraine et à Bangkok, émeutes en banlieue parisienne, révolte populaire à Athènes, séisme en Haïti, révolutions arabes en Égypte et en Libye, premières élections libres en Tunisie, famine dans la Corne de l’Afrique… avant de prendre du recul et du temps et d’orienter son travail vers des histoires plus longues et une réflexion plus documentaire.

Corentin Fohlen est attaché aux histoires humaines fortes, engagées et qui donnent à voir une situation loin de l’attendu. En 2012, il se lance dans un travail au long cours sur Haïti et tente de montrer une autre image du pays, loin des poncifs souvent associés à cette île, avec une réflexion sur les conséquences de la mainmise internationale et le poids de son histoire sur la société. Après 19 séjours dans le pays, ce travail aboutit au livre HAÏTI, sorti en janvier 2017 aux éditions Light Motiv et préfacé par le poète James Noël.


Bibliographie

  • Haïti (Light Motiv, 2017)
Haïti

Haïti

Light Motiv - 2017

Haïti est couramment présentée comme l’île des catastrophes : un pays maudit, balayé tant par les ouragans que par les instabilités politiques, secoué par les tremblements de terre et les soubresauts économiques. Après avoir découvert ce pays au lendemain du séisme du 12 janvier 2010, le photographe passe une première année à couvrir la situation humanitaire, les élections et la crise du choléra. Que des drames. Que le versant noir de ce pays. Pourtant il pressentait qu’une autre facette existait, insoupçonnée, intrigante, celle d’un pays fascinant aux richesses inexploitées. Pendant six ans il tente de raconter cette île loin des poncifs de la misère, de la violence et du tout humanitaire, pour faire découvrir les potentiels étonnants d’un pays beaucoup plus complexe qu’il n’y parait. Haïti, dont il est tombé amoureux, est trop riche pour ne parler que de sa détresse si souvent caricaturée à longueur d’articles dans la presse. Ce pays, perfusé en continu par des centaines d’ONG, sous influence étrangère à l’ingérence déstabilisante, a pourtant connu dans son histoire une période florissante, enrichissante et créative. Aujourd’hui encore, Haïti fait naître des talents insoupçonnés à l’énergie débordante et de projets remarquables. Ses dix-neuf séjours dans le pays ont fait l’objet de reportages publiés dans de nombreux magazines comme : la revue 6 MOIS, L’OBS, le PÈLERIN, CAUSETTE, NÉON, THE GUARDIAN, LIBÉRATION, LA VIE, et EPIC STORIES.


Revue de presse

  • « Armé de son inusable confiance en lui, Corentin Fohlen danse le pas de côté. Il ose, prend le risque de faire ce que les autres ne font pas, de porter son regard dans une autre direction que celui de ses confrères. Il maîtrise cet art du décalage, régi par deux règles. D’abord il faut se poser les bonnes questions. Ensuite, ne pas anticiper l’hypothétique intérêt d’une rédaction, mais se jeter à corps perdu dans une histoire, la décortiquer, porté par l’envie de comprendre et la capacité à se laisser surprendre. Le pas de côté n’est pas la danse des dilettantes. Mais le goût de l’effort ne suffit pas. Il faut que l’entreprise ait un sens. Ce livre a tout lieu d’être parce qu’il en a un, puisé dans les à-côtés. » (Marie-Pierre Subtil, rédactrice en chef de la revue Magazine 6Mois)