- © Astrid di Crollalanza
Biographie
Miguel Duplan est né en 1963 à Sainte-Marie, en Martinique. Il est conseiller principal d’éducation dans un lycée de Cayenne où il vit depuis plus de 25 ans.
En 2007, il reçoit le prix Carbet de la Caraïbe pour son premier roman, L’Acier.
« L’Acier », c’était le surnom de son grand-père, conducteur de locomotive en usine à sucre dans la Martinique des années 50/60, « un personnage fabuleux, intense, presque beau, presque hideux ».
« Pour l’originalité avec laquelle sont traités les grands thèmes de la littérature caribéenne, en évitant les pièges de la nostalgie et du misérabilisme trop convenus ; pour la magie des références intertextuelles qui relient son texte à une mémoire collective, évoquée avec sobriété au plus près du silence ; pour le pari esthétique d’une création littéraire qui a fait le choix de montrer sans désigner, de dire sans raconter, tout en préservant la densité existentielle des personnages ;
pour la poétique d’une écriture de la trace, dont la tonalité retenue n’occulte ni les scintillements ni les trouvailles, le jury du Prix Carbet, à l’unanimité décerne à Miguel Duplan le Prix Carbet 2007 pour son livre L’Acier publié chez L’Harmattan. » (Attendus du jury du prix Carbet de la Caraïbe, édition 2007 à Cayenne)
En 2012, il participe à un ouvrage collectif sous la direction de Jean-Marc Rosier paru chez K. Editions (Fort-de-France, Martinique) dans lequel des écrivains et des artistes de France, de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Réunion et de Saint-Domingue rendent un hommage au peuple haïtien, victime du tremblement de terre du 12 janvier 2010.
Miguel Duplan écrit Chronique des monts jolis (2015) après un voyage de 5 ans en Martinique, à son retour en Guyane il s’installe à Montjoly et il dira « je suis revenu avec un autre regard. Je me suis rendu compte, pour la première fois de ma vie, que j’étais entouré de petites montagnes vertes. Ce n’est que là que j’ai fait le lien avec le nom Montjoly ». Ce qu’il souhaite alors, c’est raconter les gens qui habitent parmi ces monts jolis car « ils vivent au même endroit, ils sont côte-à-côte, mais ils ne vivent pas vraiment ensemble ».
Au fil des pages, les histoires s’entre-choquent et les personnages s’entrecroisent. Les maux aussi. Le lecteur saisira tour à tour le regard d’une vieille dame, d’une ado qui se prend pour Beyoncé, d’un brigadier, d’un jeune Brésilien, d’un poète. Et ce dernier personnage, un peu le fil d’Ariane de cet enchevêtrement de destins, ne laissera aucunement le lecteur indifférent.
Bibliographie
- Chronique des Monts jolis (Seuil, 2015)
- Les chants incomplets (Mémoire d’encrier, 2013)
- Un long silence de carnaval (Quidam éditeur, 2010)
- Discours profane (Éditions des Équateurs, 2008)
- L’Acier. Un homme dans la Martinique des années 1950-1960 (L’Harmattan, 2007)