Agrégée d’espagnol, Mélanie Sadler est spécialiste de l’Histoire d’Argentine et ancienne élève à l’ENS de Lyon, et docteure en civilisation latino-américaine.
Lors d’un voyage à Istanbul, elle se rend compte d’un certain nombre de correspondances entre les dates historiques de l’empire Ottoman et de l’Amérique latine, elle y voit "matière à faire un roman" sans pour autant accorder de l’importance à cette idée, jusqu’à son retour en France.
Confrontée à une panne d’inspiration, elle piétine dans son travail de recherche ; commence alors l’élaboration d’un projet d’écriture autour de son idée apparue en Turquie. Elle écrit en moins de trois semaines Comment les grands de ce monde se promènent en bateau, au printemps 2013.
Pour Mélanie Sadler, l’écriture de ce roman a été comme une récréation, « et même une respiration » au cours de sa quatrième année de thèse. Elle y développe une hypothèse farfelue que des personnages, deux vieux professeurs argentins, vont tenter de vérifier : officiellement pendu par le conquistador Hernan Cortès en 1525, le dernier empereur aztèque, Cuauhtémoc, aurait réussi à fuir de l’autre côté de l’Atlantique, pour devenir, à Istanbul, le sultan Suleyman le Magnifique. Elle s’inspire, aussi bien du style soutenu de Borgès que d’Hergé, pour condenser l’histoire et éviter un roman-fleuve. Une revisitation de l’Histoire ayant pour seul dessein de nous mener en bateau.
Bibliographie
Roman
- Borges fortissimo (Flammarion, 2022)
- Dans les pas de Bárbara Dávalo (Flammarion, 2018)
- Comment les grands de ce monde se promènent en bateau (Flammarion, 2014)