AL HAMDANI Salah

France - Irak

Rebâtir les jours (Bruno Doucey, 2013)

C’est entre Bagdad et Paris que s’est construit l’imaginaire littéraire de ce poète, écrivain et acteur, né en Irak en 1951. À l’âge de dix-sept ans, Salah Al Hamdani s’engage dans l’armée irakienne. Les persécutions du peuple Kurde par les militaires du parti Baas dont il est témoin à cette époque éveillent sa conscience politique. Cet esprit de révolte lui vaut d’être emprisonné ; c’est à vingt ans, incarcéré, qu’il compose ses premiers poèmes.

À sa libération, marqué par la lecture de Camus, il choisit la France comme terre d’exil. Il est aujourd’hui l’auteur d’une trentaine d’ouvrages touchant à tous les genres, principalement écrits en français. Il ne revient en Irak qu’en 2004, après la chute du régime de Saddam Hussein, et retrouve sa famille trente ans après son départ. C’est de ce déracinement et de ce retour dont il est question dans son dernier livre, Adieu mon tortionnaire, traduit de l’arabe par l’auteur en collaboration avec Isabelle Lagny (Le Temps des Cerises, 2014), où Salah Al Hamdani dépeint à travers treize tableaux en prose l’Irak d’antan et le pays aujourd’hui.


En savoir plus

Le site web de l’auteur


Bibliographie sélective :

Nouvelles et récits en français

  • Adieu mon tortionnaire (Le Temps des Cerises, 2014)
  • Le retour à Bagdad (Les points sur les i, 2006)
  • Le cimetière des oiseaux, nouvelles, suivi de La traversée, récits (L’Aube, 2003)

Poésie en français

  • Rebâtir les jours (Bruno Doucey, 2013)
  • Un exil aussi grand qu’un mirage, dans Le balayeur du désert (Éditions Bruno Doucey, 2010)
  • Bagdad à ciel ouvert (Écrits des Forges/L’idée bleue, 2006)
  • Bagdad mon amour dans Le cimetière des oiseaux (L’Aube, France, 2003)
  • Au large de Douleur (L’Harmattan, 2000)
  • Ce qu’il reste de lumière (L’Harmattan, 1999)
  • Le Doute (Caractères, 1992)

Poésie en arabe

  • J’ai vu (Maouakf, 1997)
  • Le Haut des jours (Al Mada, 1996)
  • Dans la sécheresse l’eau (Craies, 1993)
  • Le nécrologue d’Ourouk (Craies, 1986)
  • Fugitif de ma bouche n° 2 (Craies, 1984)
  • Fugitif de ma bouche n° 1 (Craies, 1984)
  • Promesse d’athéisme (Al Noqta n°11, 1983)

Retrouvez sa bibliographie complète sur son site web

Adieu mon tortionnaire

Adieu mon tortionnaire

Le Temps des Cerises - 2014

Adieu mon tortionnaire est une invitation au voyage au sein du territoire intime de l’exil. Salah Al Hamdani accompagne le lecteur entre le passé et le présent, dans les quartiers de sa jeunesse, à Bagdad comme à Paris, entre l’espoir et la douleur, à travers les frontières poreuses de l’imaginaire et de la réalité. Opposant à la dictature de Saddam Hussein, le poète interroge la possibilité du retour et le sens de cet exil qui se prolonge, dès lors qu’est tombé le tyran.
L’adieu au tortionnaire ne serait-il qu’un arrachement de plus ?

Salah Al Hamdani est né à Bagdad en 1951. Ouvrier dès l’enfance, il s’engage à dix-sept ans, pour gagner sa vie, dans l’armée irakienne. Très tôt révolté contre les persécutions du peuple Kurde par les militaires du parti Baas, il se retrouve en prison politique où il subit la torture. Ces mois de captivité marqueront le début de son écriture poétique et sa découverte de l’engagement politique. A sa sortie de prison, bouleversé par les écrits d’Albert Camus, il choisit la France comme terre d’exil.
Homme de théâtre, poète, romancier, il est aujourd’hui l’auteur de plus d’une trentaine d’ouvrages (roman, poésies, nouvelles et récits) écrits et publiés pour la plupart en français. Après Le cimetière des oiseaux (2003) et Le retour à Bagdad (2006), Adieu mon tortionnaire est son troisième recueil de récits traduit en français.

Rebâtir les jours

Rebâtir les jours

Bruno Doucey - 2013

"Discrétion de l’averse", "Mots sans racines", "Mirage", "Saison de sel" : les poèmes de ce recueil nous rappellent que Salah Al Hamdani vient d’une région de sable et de vent. Un royaume dévasté par la dictature, les guerres et le terrorisme. Un pays à reconstruire. Avec des mots simples et un lyrisme à la puissance contenue, le poète n’évoque pas seulement l’exil qui est le sien, sa mère restée dans la guerre ou les victimes d’une déchirure qui semble ne jamais vouloir prendre fin. Il s’attache aussi à la renaissance que lui offre sa terre d’asile, se fait passeur de culture entre les rives de la Méditerranée. J’éprouve de la fierté à publier ce poète d’origine irakienne qui adopte notre langue pour célébrer l’héritage d’Albert Camus et dire sans détour : "si Bagdad m’a fait naître la France m’a fait homme".

L’exil, patrie « d’ailleurs »

Saint-Malo 2014

Avec Salah Al Hamdani et Taha Adnan.
Animé par Bruno Doucey.