FOTTORINO Éric

France

Mon enfant, ma sœur (Gallimard, 2023)

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Journaliste, ancien directeur du Monde, Eric Fottorino est aussi auteur et a publié de nombreux écrits dans lesquels il décrypte le monde actuel, quand il ne raconte pas son histoire personnelle. Lauréat de nombreuses distinctions, il a notamment reçu le prix Femina pour son livre Baisers de cinéma (Gallimard, 2007) et le prix Roman France Télévisions 2004 et le prix des Libraires 2005 pour Korsakov (Gallimard, 2004). En 2014, cet ancien maître de conférence à l’IEP de Paris fonde un nouvel hebdomadaire, Le 1, dans lequel un nouveau thème est abordé chaque semaine sous le prisme d’écrivains, de scientifiques et de spécialistes. Dans son dernier récit, Mon enfant, ma sœur (Gallimard, 2023), un texte aussi poétique que personnel, il part à la rencontre d’une inconnue découverte tardivement, sa sœur.


Bibliographie

  • Mon enfant, ma sœur (Gallimard, 2023)
  • Sommes-nous tous des etrangers ? (L’Aube, 2023)
  • La pêche du jour (Philippe Rey, 2022)
  • Mohican (Gallimard, 2021)
  • Marina A (Gallimard, 2021)
  • Le temps suspendu (Gallimard, 2020), avec Nicolas Vial
  • L’impromptu de Clermont-Ferrand (Gallimard, 2020)
  • Romain Gary, le visionnaire (L’Aube, 2019) avec Olivier Weber, Mireille Sacotte, François-Henri Désérable et Julien Bisson.
  • Mes maillots jaunes (Stock, 2019)
  • Plantu, 50 ans de dessin (Calmann-Lévy, 2018)
  • Dix-sept ans (Gallimard, 2018)
  • Trois jours (2016) avec Norman Jail
  • J’ai vu la fin des paysans (2015)
  • Qui est Daech ? Comprendre le nouveau terrorisme (Philippe Rey, 2015), sous la direction de Éric Fottorino, avec Edgar Morin, Tahar Ben Jelloun, Leïla Slimani, Olivier Weber...
  • Chevrotine (Gallimard, 2014)
  • Suite à un accident grave de voyageur (Gallimard, 2013)
  • Le Marcheur de Fès (Calmann-Lévy, 2013)
  • Berbères (Philippe Rey, 2012)
  • Mon tour du « Monde » (Gallimard, 2012)
  • Le Dos crawlé (Gallimard, 2011)
  • Femmes éternelles (Philippe Rey, 2011) avec Olivier Martel
  • Questions à mon père (Gallimard, 2010)
  • L’Homme qui m’aimait tout bas (Gallimard, 2009)
  • Petit Éloge de la bicyclette (Gallimard, 2007)
  • Baisers de cinéma (Gallimard, 2007) (prix Femina)
  • Korsakov (Gallimard, 2004 ; Folio, 2006)
  • Caresse de rouge (Gallimard, 2004 ; Folio, 2005)
  • Je pars demain (Stock, 2001)
  • Un territoire fragile (Stock, 2000)
  • Nordeste (Stock, 1999 ; Lgf, 2001)
  • Voyage au centre du cerveau (Stock, 1998)
  • Mille et un soleils (Stock, 1995)
  • Les éphémères (Stock, 1994)
  • La france en friche (Lieu Commun, 1994)
  • Homme de terre (Fayard, 1993)
  • Besoin d’afrique (Fayard, 1992)
  • La piste blanche (Balland, 1991)
  • Rochelle (Fayard, 1991)
Mon enfant, ma soeur

Mon enfant, ma soeur

Gallimard - 2023

« chaque 10 janvier de sa vie
depuis soixante ans
maman reste couchée
elle te remet au monde

c’est de ça que je veux parler
de ça et de rien d’autre »

Dans Dix-sept ans, Éric Fottorino évoquait le fantôme qui hantait le début de son roman familial : une petite fille née trois ans après lui et aussitôt arrachée à sa mère, Lina, puis adoptée dans la clandestinité d’une institution religieuse bordelaise. Mon enfant, ma sœur est d’abord la quête de cette inconnue. Ce monologue sensible, long poème en prose, se transforme peu à peu en une sidérante enquête qui conduira le narrateur sur la trace de sa sœur disparue. Éric Fottorino continue sa bouleversante recherche d’identité entamée en 1991 avec Rochelle, et poursuivie depuis avec Korsakov et L’homme qui m’aimait tout bas.

Je me souviens de la foulée de Marie-José Pérec (et autres madeleines sportives)

Je me souviens de la foulée de Marie-José Pérec (et autres madeleines sportives)

Seuil - 2024

À l’occasion des Jeux Olympiques de Paris, de grandes plumes de la littérature française chaussent les crampons pour raconter leurs souvenirs sportifs. De Pierre Assouline à Maylis de Kerangal, de Jean-Paul Dubois à Maria Larrea, JO ou les souvenirs d’enfance sous l’égide de Pérec.

LE LIVRE
À la manière de Georges Perec, les vingt-huit auteurs réunis dans ce collectif sportif pourraient débuter ainsi chacun de leurs textes : « Je me souviens du visage d’Hassiba Boulmerka lors de sa victoire à Barcelone en 1992 ; je me souviens de la reine du bronze Merlene Ottey, et comment parfois les vaincus sont victorieux ; je me souviens des reportages d’Antoine Blondin pendant les Jeux Olympiques ; je me souviens de l’exploit d’Alain Mimoun ; je me souviens de Christine Caron dit Kiki Caron, l’icône des bassins aux Jeux de Tokyo en 1964 ; je me souviens de Guy Drut et des haies enjambées ; je me souviens de Dick Fosbury, et de son saut révolutionnaire entre lévitation et vitesse ; je me souviens de la naissance au monde du géant Mohamed Ali et sa médaille d’or à Rome en 1960 ; je me souviens des Jeux de 1996 d’Atlanta, dans la ville de Coca-Cola ; je me souviens de la foulée merveilleuse de Marie-José Pérec sur 200 et 400 mètres ; je me souviens du drame de Munich ; je me souviens de la note 10 de Nadia Comaneci ; je me souviens de Hans-Gunnar Liljenwall, le pentathlonien tricheur ; je me souviens de Michael Jordan et la Dream Team de Basket-ball de 1992 ; je me souviens de Mark Spitz et de la nage papillon ; je me souviens, je me souviens, ou le sport refuge des souvenirs d’enfance... »

Un ouvrage coordonné par Benoît Heimermann (auteur et ancien grand reporter à l’Équipe) avec Kaouther Adimi, Nathacha Appanah, Pierre Assouline, Évelyne Bloch-Dano, Geneviève Brisac, Bernard Chambaz, Philippe Claudel, Bernard Comment, Philippe Delerm, François-Henri Désérable, Pierre Ducrozet, Jean-Paul Dubois, Éric Fottorino, Paul Fournel, Thierry Frémaux, Tristan Garcia, Jérôme Garçin, Jean Hatzfeld, Alexis Jenni, Maylis de Kerangal, Luc Lang, Marria Larrea, Lisette Lombé, François-Guillaume Lorrain, Blandine
Rinkel, Colombe Schneck, Larry Tremblay.


  • « Vingt-sept écrivains ont accepté de relever le gant, de Jean-Paul Dubois à Colombe Schneck. Pour tous, une même épreuve : quelques pages évoquant les JO et commençant par « Je me souviens… », en double clin d’œil à Georges Perec et à Marie-José Pérec. Les textes, très réussis dans l’ensemble, montrent la puissance du mythe olympique. Deux lettres, « JO », et voici resurgir les après-midi d’enfance, l’été, la famille devant la télévision, les exploits d’Alain Mimoun et d’Emil Zatopek, la flèche Carl Lewis, le saut révolutionnaire de Dick Fosbury, le short si sexy de Hassiba Boulmerka, et surtout, surtout, la grâce infinie de Nadia Comaneci. » Le Monde
  • « « Je me souviens que les JO provoquaient une extension subite du monde connu », écrit Maylis de Kerangal, âgée de 9 ans lors de l’Olympiade de Montréal en 1976. Chez beaucoup d’écrivains sollicités par l’ancien de « L’Equipe magazine » Benoît Heimermann, les impressions d’enfance se mêlent à une première - et relative - prise de conscience géopolitique lorsqu’ils évoquent des épisodes de l’histoire olympique. Une lecture idéale pour se mettre dans l’ambiance à six mois du jour J. » Les Échos

La pêche du jour

La pêche du jour

Philippe Rey - 2022

Deux personnages réunis sur le port de Lesbos, en Grèce, évoquent le destin des migrants. L’un est un étrange pêcheur qui fait commerce de leurs corps sans vie. L’autre un client dont on ne sait s’il veut acheter ces cadavres, ou se racheter.

D’emblée s’installent le malaise et le questionnement. Pourquoi ce mélange de cynisme, d’indifférence, d’impuissance ?

C’est le miroir de nos renoncements que nous tendent les mots âpres de l’auteur qui se demande si nous avons cessé d’être humains. Au moment où le sort des réfugiés est sans cesse instrumentalisé, où des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants meurent de traverser la Méditerranée parce qu’ils veulent simplement vivre, La Pêche du jour est un texte sombre et bouleversant. Pour réfléchir, pour s’indigner, pour agir.


Mohican

Mohican

Gallimard - 2021

Brun va mourir. Il laissera bientôt ses terres à son fils Mo. Mais avant de disparaître, pour éviter la faillite et gommer son image de pollueur, il décide de couvrir ses champs de gigantesques éoliennes. Mo, lui, aime la lenteur des jours, la quiétude des herbages, les horizons préservés. Quand le chantier démarre, un déluge de ferraille et de béton s’abat sur sa ferme. Mo ne supporte pas cette invasion qui défigure les paysages et bouleverse les équilibres entre les hommes, les bêtes et la nature. Dans un Jura rude et majestueux se noue le destin d’une longue lignée de paysans. Aux illusions de la modernité, Mo oppose sa quête d’enracinement. Et l’espoir d’un avenir à visage humain.

Avec Mohican, Éric Fottorino mobilise toute la puissance du roman pour brosser le tableau d’un monde qui ne veut pas mourir.