- © Thomas Goisque
Écrivain voyageur et géographe de formation, Sylvain Tesson effectue en 1991 sa première expédition en Islande, suivi en 1993 d’un tour du monde à vélo avec Alexandre Poussin. Un périple qui annonce une vie d’aventurier ! Il traverse ensuite les steppes d’Asie centrale à cheval avec une autre aventurière Priscilla Telmon ; en 2004, il reprend l’itinéraire des évadés du goulag de Sibérie jusqu’en Inde à pied… autant de périples d’où il rapporte des récits, qui connaissent un succès certain. Rapidement, il finance également ses expéditions par la réalisation de documentaires et des cycles de conférence aux quatre coins de France et d’ailleurs.
Prix Médicis Essai en 2011 pour Dans les forêts de Sibérie, Sylvain Tesson se plonge à nouveau dans l’écriture de nouvelles, genre qu’il affectionne tout particulièrement, et publie en 2014 S’abandonner à vivre, recueil dont le titre évoque un « fatalisme - mais un fatalisme joyeux ». D’où qu’ils viennent, les personnages de ses dix-neuf histoires - marins, artistes, voyageurs, prostituées - partagent ainsi une philosophie : ils acceptent leur sort devant l’absurdité de la vie.
Avec Berezina en 2014, Sylvain Tesson part sur les traces de la Grande armée en side-car ; deux siècles après la retraite de Napoléon et de ses soldats de Moscou à Paris, il réalise le même périple. L’historien et l’explorateur se succèdent au fil des pages et le récit nous fait voyager dans l’espace et le temps avec une aisance hors du commun.
Après une chute du haut d’un toit qui manque de lui ôter la vie, Sylvain Tesson entreprend une rééducation à la fois physique et mentale, il décide de s’intéresser aux paysages ruraux et traverse la France à pieds, un temps de pause et de silence nécessaire à sa reconstruction. Avec Les chemins noirs, il nous livre un récit intime qui dit aussi les revers de ce que l’on appelle l’aménagement du territoire, et dévoile la nostalgie d’une France rurale qu’il n’a pas connu.
Dans son dernier livre Une légère oscillation, l’auteur nous invite à vivre l’instant présent et à apprécier les bonheurs simples.
En savoir plus
Pour découvrir le film de Sylvain Tesson : Six mois de cabane au Baïkal (Sylvain Tesson, Bô Travail !/France Tv, 2011, 52’)
Bibliographie :
- Une légère oscillation (Éditions des équateurs, 2017)
- Les chemins noirs (Gallimard, 2016)
- Berezina (Éditions Guérin, 2015)
- S’abandonner à vivre (Gallimard, 2014)
- Géographie de l’instant (Équateurs, 2012)
- Dans les forêts de Sibérie (Gallimard, 2011), Prix Medicis Essai 2011
- Vérification de la porte opposée (Phébus, 2010)
- Une vie à coucher dehors (Gallimard, 2009)
- Lac Baïkal : Visions de coureurs de taïga, avec Thomas Goisque (Transboréal, 2008)
- Aphorismes sous la lune et autres pensées sauvages, avec Bertrand de Miollis (Équateurs, 2008)
- L’or noir des steppes : Voyage aux sources de l’énergie, avec Thomas Goisque (Arthaud, 2007)
- Éloge de l’Energie Vagabonde (Équateurs, 2007)
- Sous l’étoile de la liberté : Six mille kilomètres à travers l’Eurasie sauvage (Arthaud, 2005 – photographies de Thomas Goisque)
- Petit traité sur l’immensité du monde (Équateurs, 2005)
- Katastrôf ! : Bréviaire de survie français-russe (Mots Et Cie, 2004)
- L’Axe du loup. De la Sibérie à l’Inde, sur les pas des évadés du Goulag (Robert Laffont, 2004)
- Les Jardins d’Allah (Phébus, 2004)
- Les pendus (Le Cherche midi, 2004)
- Nouvelles de l’Est (Phébus, 2002)
- Carnets de steppes : A cheval à travers l’Asie Centrale (Glénat, 2002)
- La chevauchée des steppes : 3000 kms à cheval à travers l’Asie centrale (Robert Laffont, 2001 – avec Priscilla Telmon)
- Les métiers de l’aventure et du risque (Phare, 2000)
- La marche dans le ciel. 5 000 Kilomètres à pied à travers l’Himalaya (Robert Laffont, 1999 – avec Alexandre Poussin)
- On a roulé sur la terre (Robert Laffont, 1999 – avec Alexandre Poussin)
- Himalaya : Visions de marcheurs des cimes (Transboréal, 1998 – avec Alexandre Poussin)