HAMON Bruno

France

Directeur régional adjoint des douanes du Havre

Biographie :

© Ouest-France

Ancien directeur de la division malouine des douanes de 2001 à 2009, Bruno Hamon est désormais directeur régional adjoint des douanes du Havre. Passionné par l’histoire de la contrebande, il a notamment participé au colloque universitaire organisé en 2011 au Musée National des douanes.

En 2012, Bruno Hamon a contribué à l’ouvrage collectif Territoires de l’illicite : ports et îles, de la fraude au contrôle (XVIe-XXe s.) qui dresse un panorama historique de la fraude portuaire.

Bibliographie :

  • Territoires de l’illicite : ports et îles, de la fraude au contrôle (XVIe-XXe s.) (Armand Colin, 2012)
  • La douane des frontières de terre, il y a cent ans ; Volume 1, Les missions civiles et militaires des douaniers (Association pour l’histoire de l’administration des douanes et des droits indirects, 2009)

Présentation de Territoires de l’illicite : ports et îles, de la fraude au contrôle (XVIe-XXe s.) :

La fraude est traditionnellement associée aux espaces portuaires et insulaires. Depuis l’avènement du capitalisme, il n’est pas de port prospère qui ne concentre tous les trafics illicites. D’Edmond Dantès, accusé de fraude dans Le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas (1844) au Moonfleet du Britannique John Meade Falkner (1898), dont l’adaptation cinématographique de Fritz Lang, en 1955, a popularisé la figure du contrebandier, et jusqu’aux Aventures de Tintin par Hergé, l’imaginaire collectif est marqué par ce lien supposé naturel.

La société portuaire, cosmopolite et très polarisée, développe-t-elle des formes d’organisation sociale et culturelle qui facilitent la fraude et la rendent attractive ? Ou bien celle-ci est-elle la conséquence de contraintes économiques dont les ports sont les premières victimes ? L’objet de ce livre est d’observer, à travers une large typologie de trafics illicites (fausses déclarations, fraude sur les cotonnades, les vins, les denrées coloniales, les monnaies, les produits stupéfiants et électroniques) et d’espaces maritimes (Atlantique, Manche, mer du Nord, Baltique, Adriatique, mer Noire, mer de Chine…) s’il existe un lien spécifique entre activités portuaires et pratiques illicites.

Les ports, parce que soumis au contrôle permanent des représentants de l’État, des municipalités et des organisations professionnelles, sont aussi des laboratoires où se conçoivent de nouvelles normes juridiques, de nouvelles formes de régulation sociale, et même de nouveaux modes de souveraineté. À ce titre, la fraude participe à la construction et au renouvellement des identités portuaires et insulaires.

Marguerite Figeac-Monthus, maître de conférences en histoire moderne, IUFM d’Aquitaine - Université de Bordeaux / CEMMC EA 2958.

Christophe Lastécouères, maître de conférences en histoire contemporaine, Université de Bordeaux III / CEMMC EA 2958.

Contributeurs :

Daniele ANDREOZZI, Gérard BÉAUR, Hubert BONIN, Gilbert BUTI, Olivier CAPOROSSI, Anne CONCHON, Sophie DELBREL, Catherine DENYS, Marguerite FIGEAC-MONTHUS, Bernard GALLINATO, Roland GIROIRE, Bruno HAMON, Christophe LASTÉCOUÈRES, Olivier LE GOUIC, Jean-Roald L’HERMITTE, Dorota LEWANDOWSKA, Bruno MARNOT, Silvia MARZAGALLI, Laurence MONTEL, Marie- Louise PELUS-KAPLAN, Jean-Pierre POUSSOU, Pierrick POURCHASSE, Olivier SERRA

Territoires de l’illicite : ports et îles : De la fraude au contrôle (XVIe-XXe s.)

Armand Colin - 2012

La fraude est traditionnellement associée aux espaces portuaires et insulaires. Depuis l’avènement du capitalisme, il n’est pas de port prospère qui ne concentre tous les trafics illicites. D’Edmond Dantès, accusé de fraude dans Le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas (1844) au Moonfleet du BritanniqueJohn Meade Falkner (1898), dont l’adaptation cinématographique de Fritz Lang, en 1955, a popularisé la figure du contrebandier, et jusqu’aux Aventures de Tintin par Hergé, l’imaginaire collectif est marqué par ce lien supposé naturel. La société portuaire, cosmopolite et très polarisée, développe-t-elle des formes d’organisation sociale et culturelle qui facilitent la fraude et la rendent attractive ? Ou bien celle-ci est-elle la conséquence de contraintes économiques dont les ports sont les premières victimes ? L’objet de ce livre est d’observer, à travers une large typologie de trafics illicites (fausses déclarations, fraude sur les cotonnades, les vins, les denrées coloniales, les monnaies, les produits stupéfiants et électroniques) et d’espaces maritimes (Atlantique, Manche, mer du Nord, Baltique, Adriatique, mer Noire, mer de Chine…) s’il existe un lien spécifique entre activités portuaires et pratiques illicites. Les ports, parce que soumis au contrôle permanent des représentants de l’État, des municipalités et des organisations professionnelles, sont aussi des laboratoires où se conçoivent de nouvelles normes juridiques, de nouvelles formes de régulation sociale, et même de nouveaux modes de souveraineté. À ce titre, la fraude participe à la construction et au renouvellement des identités portuaires et insulaires. Marguerite Figeac-Monthus, maître de conférences en histoire moderne, IUFM d’Aquitaine - Université de Bordeaux / CEMMC EA 2958. Christophe Lastécouères, maître de conférences en histoire contemporaine, Université de Bordeaux III / CEMMC EA 2958.


La douane des frontières de terre, il y a cent ans ; Volume 1, Les missions civiles et militaires des douaniers

Association pour l’histoire de l’administration des douanes et des droits indirects - 2009

Plaquette illustrée et abondamment commentée de cartes postales des douanes des frontières de terre