Invités depuis 1990

BRAMANTI Olivier

Turquoise, Les cahiers dessinés (Buchet Chastel, 2012)

Biographie :

© Nicolas Guerin

Olivier Bramanti est né en 1971 à Marseille. De conserve avec son frère jumeau Jean-Philippe, il se destine très tôt à une carrière artistique qui le mènera des Arts appliqués aux Beaux-arts de Marseille, puis à ceux d’Angoulême, dont il sort en 1993 pour se consacrer essentiellement à la bande dessinée. Il a notamment signé Le pont de l’Ange et Le chemin des Merles aux éditions Amok, et plus récemment Jeanne aux éditions Carabas. Avec Frédéric Debomy au scénario, il signe un très beau travail questionnant la responsabilité française dans le génocide rwandais

Bibliographie :

  • Turquoise, Les cahiers dessinés (Buchet Chastel, 2012)
  • Le pont de l’Ange (Amok)
  • Le chemin des Merles (Amok)

Présentation de Turquoise, Les cahiers dessinés (Buchet Chastel, 2012) :

Les politiciens étaient venus de la capitale pour diffuser des
paroles malveillantes, et les premiers miliciens étaient apparus
sur la colline. Le régime en place avait décidé l’extermination
de la minorité. Il jugeait cette "mauvaise ethnie" acquise à la
rébellion armée du Front patriotique. Décidé à garder le
pouvoir coûte que coûte, il avait su convaincre la population
que l’éradication de ces "ennemis de l’intérieur" était une
nécessité. Entre huit cent mille et un million de personnes
avaient péri en trois mois. Sur sa colline, elle était la seule
survivante du génocide, la seule à conserver le souvenir des
siens. Sa famille, ses amis, son village : tout semblait à jamais
effacé. Les caméras de télévision étaient pourtant venues, mais
trop tard, après les massacres. Les journalistes cherchaient-ils
à témoigner du drame ou juste à saluer l’abnégation des soldats
du "seul pays de la communauté internationale à avoir tenté
quelque chose" ? Cette histoire, c’est aussi l’histoire d’une
rescapée.

Turquoise, Les cahiers dessinés

Buchet Chastel - 2012

Turquoise, Les cahiers dessinés Les politiciens étaient venus de la capitale pour diffuser des paroles malveillantes, et les premiers miliciens étaient apparus sur la colline. Le régime en place avait décidé l’extermination de la minorité. Il jugeait cette "mauvaise ethnie" acquise à la rébellion armée du Front patriotique. Décidé à garder le pouvoir coûte que coûte, il avait su convaincre la population que l’éradication de ces "ennemis de l’intérieur" était une nécessité. Entre huit cent mille et un million de personnes avaient péri en trois mois. Sur sa colline, elle était la seule survivante du génocide, la seule à conserver le souvenir des siens. Sa famille, ses amis, son village : tout semblait à jamais effacé. Les caméras de télévision étaient pourtant venues, mais trop tard, après les massacres. Les journalistes cherchaient-ils à témoigner du drame ou juste à saluer l’abnégation des soldats du "seul pays de la communauté internationale à avoir tenté quelque chose" ? Cette histoire, c’est aussi l’histoire d’une rescapée.


L’oeil du purgatoire

L’Arbre Vengeur - 2008

Vous connaissez le passé, imaginez le futur, redoutez le présent : il vous reste à découvrir le « présent vieilli », ce temps inédit inventé par Jacques Spitz dans un roman phénoménal considéré comme un des classiques du roman d’anticipation français. Son héros, un peintre raté résolu au suicide, va vivre une expérience hors du commun qui le conduira où nul n’est allé : inoculé par un savant fou, un bacille s’est attaqué à sa vue et lui permet de voir le monde et les êtres tels qu’ils seront dans un futur proche. Mais ce qui n’était qu’une étrange expérience devient une aventure effarante lorsqu’il réalise que le temps se dilate et qu’il « voit » de plus en plus en avant. Livre haletant sur le cauchemar d’un homme seul au milieu d’un univers en déréliction, L’œil du purgatoire est un roman unique qui réussit à pousser une logique jusqu’à son extrême limite avec une audace et une intelligence qui ont laissé pantois ses admirateurs. Il était impensable de ne pas le proposer de nouveau à ceux qui croient que la littérature, mieux que n’importe quel art, doit nous permettre d’explorer les confins et les mystères de notre imaginaire.


Jeanne

Carabas - 2007

Avec Jeanne, Olivier Bramanti s’est imposé un cadre rigide : celui de suivre le tracé du défilé du Front National au coeur de Paris. Contrainte de temps et d’espace, et pourtant Olivier Bramanti reste maître de la narration, c’est lui qui décide, qui contrôle le rythme, qui prend place dans les cortèges pour mieux porter son regard. Là où tout est ordonné, figé, pensé, réapproprié, il récupère à son tour, il utilise le parcours, les pas, les chants, les drapeaux, les discours. Il plonge, héros anonyme, parmi les triples flammes et les troupes ennemies. Il observe, photographie, à la fois témoin et conscient de participer, guide et un peu profane, il lui faut pourtant chanter cette Jeanne. Place de l’Opéra, il chante La Marseillaise avec une vigueur que les autres n’ont pas. Avec Jeanne, Olivier Bramanti nous livre une oeuvre forte et ambitieuse, un chant puissant et salvateur. Olivier Bramanti est né en 1971 à Marseille. Enfant, il montre avec son frère jumeau des aptitudes pour le dessin. Leur cursus sera identique. Appelé du contingent en 1993, il sera réformé au bout de cinq mois. Cette expérience traumatisante le tourne vers des sujets contemporains. Il va alors plonger dans les strates du passé, entre imaginaire et histoire, pour mieux évoquer le présent. Il se place dans les cheminements, observateur parfois témoin. Son vocabulaire plastique se nourrit de nuances, entre effacement et forme, vide et plein, surface et empreinte, lignes de force, cadrage et narration.


Qui a connu le feu : Who has known fire

Amok - 2004

Béhanzin, dernier souverain africain vaincu par les Français en 1894, est déporté en Martinique. Là où l’ont précédé des esclaves vendus par les siens. Qui a connu le feu confronte l’héritage des Lumières et de l’esclavage. Le texte bouscule les classiques portugais (Camoes, Pessoa...) dans un chant de douleur mêlé d’humour, de violence et d’espoir, dont les images de Bramanti constituent une incarnation vibrante. En 1580, le jeune roi Dom Sebastien entraîne la noblesse portugaise au Maroc dans une expédition contre les "Infidèles" qui va se révéler un désastre au terme duquel le pays sera annexé par l’Espagne. Depuis certains attendent le retour de ce roi dont on n’a pas voulu croire à la mort et supposé caché dans de mystérieuses "Iles Fortunées". Ce retour messianique doit marquer l’avènement du 5e empire, un empire universel et chrétien. Trois siècles après cette disparition, Béhanzin, le dernier roi du Bénin, était défait et déporté par les Français. Ainsi, voilà les deux souverains compagnons d’exil, au coeur de terres de nulle part, Martinique ou Guadeloupe, Haïti ou Cuba. Voilà que Béhanzin s’adresse à son illustre compagnon, messie invisible des temps nouveaux. Quelle place pour lui dans l’empire universel ? Combien encore durera l’attente ? Pour la première fois, Yvan Alagbé signe un texte pour un autre. Comme pour Le Pont de l’Ange et Le Chemin des Merles, Olivier Bramanti fait surgir de ses pinceaux l’épopée et la légende pour mieux saisir les questionnements contemporains. Œuvre métisse, Qui a connu le feu confronte l’héritage du christianisme et des lumières, de l’esclavage et des colonies, à la recherche peut-être de nouvelles utopies.


Le chemin des Merles

Amok - 2002

Après avoir évoqué le destin du pont de Mostar, Olivier Bramanti entrelace à nouveau le présent et le passé de l’Ex-Yougoslavie. Tout en signant un récit richement documenté, il trouve tant par les images que les textes des accents lyriques qui nous emportent. Une œuvre exceptionnelle qui éclaire le drame contemporain du Kosovo sous un angle totalement neuf.


Le pont de l’Ange

Amok - 1999

Dans un monde où les guerres sont choses coutumières, une légende dit qu’un ange aidera les hommes à passer d’une rive a l’autre, de la guerre a la paix.

Dire le monde en BD

Avec Olivier Bramanti, Frédéric Debomy, Igort, Éric Borg, Tian et Alex Talamba - Saint-Malo 2012

Une rencontre autour d’Olivier Bramanti, Frédéric Debomy, Igort, Éric Borg, Tian et Alex Talamba, animée par Lénaïck Durel.


Faire face à son passé

Avec Colette Braeckman, Alexis Jenni, Frédéric Debomy et Olivier Bramanti - Saint-Malo 2012

Avec Colette Braeckman, Alexis Jenni, Frédéric Debomy et Olivier Bramanti