Invités depuis 1990

SCHWARTZBROD Alexandra

France

Les Lumières de Tel Aviv (Rivages, 2020)

Traductrice de l’anglais et du russe puis essayiste, journaliste et enfin romancière, Alexandra Schwartzbrod est désormais directrice adjointe à la rédaction de Libération. C’est en tant que correspondante pour ce journal qu’elle part pour trois ans à Jérusalem au début des années 2000 en plein Intifada. De cette expérience naîtront plusieurs romans policiers dont Balagan publié chez Stock qui lui vaudra le Prix SNCF du Polar en 2003 puis Adieu Jérusalem qui remportera le Grand Prix de la Littérature Policière] en 2010. Elle nous revient avec Les Lumières de Tel Aviv, un troisième opus dans un futur indéterminé qui vient clôturer son cycle consacré à Israël. Véritable polar politique, c’est aussi une terrifiante uchronie mêlant drones garde frontière avec permis de tuer, activistes russes, résistants, diktats religieux et une irrésistible passion entre deux amants séparés par un mur.

Bibliographie

Romans

  • Les Lumières de Tel-Aviv (Rivages, 2020)
  • Le Songe d’Ariel (Gallimard, 2012)
  • Adieu Jérusalem (Stock, 2010)
  • La Cuve du Diable (Stock, 2007)
  • Petite Mort (Stock, 2005)
  • Balagan, (Stock, 2003)
  • Koutchouk, (Denoël, 2000)

Essais

  • Jérusalem (Tertium Editions, 2008)
  • L’Acrobate - Jean-Luc Lagardère ou les armes du pouvoir (Seuil, 1998)
  • Le Président qui n’aimait pas la guerre - Dans les coulisses du pouvoir (Plon, 1995)
  • Dassault, le dernier round (Olivier Orban, 1991)

Nouvelles

  • Momo (Les petits polars du Monde, 2015)
  • Ava et Marilyn, illustré par Miles Hyman (Les petits polars du Monde, 2013)
Les Lumières de Tel-Aviv

Les Lumières de Tel-Aviv

Rivages Noir - 2020

Les ultrareligieux ont pris le pouvoir à Jérusalem pour former le Grand Israël. Les Résistants, composés de laïcs juifs et arabes, se sont regroupés à Tel-Aviv pour vivre selon les préceptes des premiers kibboutzim. Signe de la division, un nouveau mur a fait son apparition, entre Jérusalem et Tel-Aviv cette fois. Un mur surveillé par des robots tueurs fournis par la Russie, le parrain du Grand Israël. Ils sont six à devoir franchir cette frontière au péril de leur vie : Haïm, un ultra-orthodoxe en cavale ; Moussa et Malika, deux jeunes Palestiniens en exil ; Ana, la femme d’un religieux éprise de liberté ; Isaac, un conseiller du Premier ministre en proie au doute ; et Eli Bishara, un ex-commissaire de police à la recherche de son amour perdu. Tous n’y parviendront pas.


Revue de presse

« C’est à la fois un livre politique, actuel mais aussi un roman avec des personnages attachants, vivants. Une déclaration d’amour à ce pays, à ses lumières, à ses odeurs, à ses saveurs et au proche orient en général. » Cercle Polar, Télérama Youtube

Le Songe d'Ariel

Le Songe d’Ariel

Gallimard - 2012

Dans le désert, un ranch hors norme se dresse au milieu des sables. Des hommes armés veillent sur un mort-vivant. Un homme qui incarnait autrefois la force armée et la puissance. L’ex-Premier ministre d’Israël, Ariel Meron. Il n’est plus qu’un corps sans chair. Son visage émacié disparaît sous la barbe et les cheveux longs. Les côtes saillent sous sa peau nue, blanche et fine telle une feuille de papyrus. Les médecins assurent que son cerveau est mort.
Pourtant, un matin, il se réveille. Arrache ses perfusions. Se lève.
Ariel serait-il le Messie ? Il en est convaincu. Il a été envoyé du néant pour ramener la paix.
La nouvelle se répand dans tout le pays. Et le miracle a lieu : sépharades, ashkénazes, Russes, Arabes, Éthiopiens, religieux, laïcs, pacifistes ou va-t-en-guerre, les Israéliens célèbrent tous le réveil du grand homme.
Cette liesse sera de courte durée...

Cette fable tout à la fois grave et légère, qui met en scène la diversité de la société israélienne, s’inspire librement du destin d’Ariel Sharon, plongé dans le coma depuis 2006.


Adieu Jérusalem

Adieu Jérusalem

Stock - 2010

2017. Mounir est un modeste employé de l’Institut scientifique de Kazan, en Russie. La veille de son départ pour La Mecque, où il doit accomplir le Hadj, le grand pélerinage, le site explose sous ses yeux dans une fumée de fin du monde. Dans l’avion, il est pris de convulsions et meurt peu après son arrivée.
À son insu, il a introduit dans la ville sainte le plus terrible des fléaux qu’on croyait disparu depuis le Moyen-Âge. Persina Yersis. La peste noire.
La bactérie se répand à une vitesse incontrôlable parmi les pélerins. Les morts se chiffrent par milliers. Dans la panique, la rumeur enfle : les juifs ont empoisonné l’eau de la Mecque. Et cette rumeur franchit les frontières, jusqu’à Jérusalem où les Palestiniens puis les Arabes d’Israël lancent des actions de représailles contre les Juifs. Israël s’embrase, Jérusalem tombe.

Cette catastrophe bouleverse l’échiquier politique international et fera basculer dans son sillage des destins individuels : de l’Égyptien Youssef Chahid, médecin volontaire à l’hôpital de La Mecque, à l’Estonien Rein Laristel, tout juste élu secretaire général de l’ONU ; de l’Américaine Susan Rice, secrétaire d’État des États-Unis confrontée au plus périlleux défi de sa carrière, au commissaire arabe israélien Eli Bishara en lutte contre le chaos ; jusqu’à la belle juive turque Ana Güler, déchirée entre Istanbul et Jérusalem. À travers eux, l’histoire s’incarne : de Kazan à La Mecque, de New-York à Tel Aviv, de Washington à Istanbul, de Catane à Dubaï. Leur monde, notre monde, ne sera plus jamais le même. Et si c’était vrai ?


Balagan

Balagan

Stock - 2003

Quelques mois après l’éclatement de la deuxième Intifada, deux attentats sanglants ravagent les toilettes du quartier juif puis celles du quartier arabe de la vieille ville de Jérusalem. L’affaire est confiée au commissaire Landau, un policier réputé pour son engagement sans failles contre le terrorisme. Accouru sur les lieux des drames, un autre policier va s’y intéresser, Eli Bishara, un inspecteur arabe israélien que tout oppose à Landau. Cantonné depuis l’Intifada dans les affaires de moeurs, Bishara recherche une Israélienne disparue dans la vallée du Jourdain mais son enquête le ramène aux attentats de la vieille ville. Des salles de jeux de Tel Aviv au marché bédouin de Beer Sheva dans le désert du Neguev, des filières de la mafia russe aux colons d’Hebron, de Ramallah à Bethléem, "Balagan" - mot russe qui veut dire "bordel" en hébreu - raconte la violence, l’intolérance et les problèmes d’identité qui secouent Israël et les territoires palestiniens. Jérusalem, ville où coexistent Dieu et le Diable, en est l’héroïne principale.