Dramaturge, réalisatrice, peintre, Gaël Octavia se révèle aujourd’hui romancière avec la parution de son premier roman chez Gallimard. Son œuvre théâtrale, distinguée par le Prix du meilleur texte francophone ETC Caraïbes et jouée au festival d’Avignon, s’inspire de la société martiniquaise dans laquelle elle a grandit tout en traitant de thèmes universels : la famille, l’amour, la mémoire, ou encore la condition féminine, dont elle a exploré un aspect dans le recueil Volcaniques. Une anthologie du plaisir, dirigé par Léonora Miano.
La fin de Mame Baby, saluée par la mention spéciale du prix Wepler 2017, avait d’abord été écrite comme une conversation, dans un style que Gaël Octavia dit « très imprégné de l’écriture théâtrale ». L’œuvre finale en garde la trace et témoigne de sa maîtrise des dialogues et des histoires croisées. Au sein d’un Quartier à la fois universel et précisément décrit, les vies de 4 femmes s’entremêlent à travers les récits parfois contradictoires de personnages aux intérêts divergeants et à la mémoire vascillante. Gaël Octavia laisse libre court à l’interprétation du lecteur : ce qui importe, dans l’histoire de Mame Baby, ce n’est pas la vérité, mais ce qu’elle nous dit sur la mémoire, sur la violence des hommes et du Quartier, et sur l’amitié entre femmes qui permet d’y faire face.
Le site officiel de Gaël Octavia
Bibliographie
Roman
- La fin de Mame Baby (Gallimard, 2017)
Poésie
- A capella des promises et des oubliées (Les filles de Balqis, 2017)
Théâtre
- Cette guerre que nous n’avons pas faite (Lansman Editeur, 2014)
- Congre et homard (Lansman Editeur, 2012)