Biographie
- © Robert Catto
Auteure talentueuse, plus jeune lauréate du très prestigieux Man Booker Prize 2013, Eleanor Catton offre aux lecteurs un étonnant roman : un itinéraire astrologique dans la Nouvelle-Zélande de la ruée vers l’or dans un livre astronomique de plus de 900 pages. Si un instant, on croit lire Charles Dickens ou George Eliot, il s’agit bien pourtant du deuxième ouvrage d’une jeune Néo-zélandaise de moins de 30 ans.
Après des études d’anglais aux États-Unis, elle obtient une reconnaissance éditoriale au-delà du monde anglo-saxon avec son premier roman La Répétition. Ce livre raconte à plusieurs voix, et de manière théâtrale, un scandal sexuel impliquant le professeur de musique d’un lycée de jeunes filles.
La Répétition n’avait pas de lieu, pas d’époque, sinon celle de son écriture, à la différence de son nouveau roman, Les Luminaires où tout est défini : la terre comme le ciel, la Nouvelle-Zélande, le début de l’année 1866, la narration victorienne et à chaque protagoniste correspond un corps céleste, dont il reproduit les mouvements et les actions. Bien qu’Eleanor Catton ne souscrive guère aux superstitions des signes du zodiaque sur les comportements, elle en joue et se sert de ces contraintes comme pré-texte et comme géométrie pour guider ses personnages et créer une curiosité littéraire.
C’est la consécration avec, entre autres prix, celui du Man Booker Prize for fiction et la publication du roman dans plus de douze pays à ce jour.
« La leçon de cette carte céleste du livre est claire : nous ne sommes pas seuls. Nous existons dans un rapport harmonieux ou dissonant avec ce qui nous entoure » (Le Monde des livres, Eleanor Catton, entre ciel et terre).
Bibliographie
- Les Luminaires (Buchet Chastel, 2014)
- La Répétition (Denoël, 2011)