- © Philippe Matsas
Femme de lettres libanaise et membre du comité éditorial de L’Orient Littéraire dont elle est la correspondante en France, Georgia Makhlouf vit aujourd’hui entre Paris et Beyrouth, où elle a fondé Kitabat, la première et seule association pour le développement des ateliers d’écriture au Liban. Jeune fille, elle a du quitter son pays natal pour l’Hexagone, un départ brutal qui l’a profondément marqué et qui se fait en quelque sorte l’objet de son premier roman, paru en 2014. Entre Paris et Beyrouth, la narratrice nous parle de la solitude des expatriés et de la capitale française, mais elle nous décrit aussi le Liban, son Histoire et ainsi la guerre. Paradoxalement, Les absents est un livre universel qui nous parle de la violence des combats mais aussi de ce déracinement.
Cette même année, elle nous livre une anthologie sur l’Orient, qui depuis le XIe siècle, hante l’imaginaire des écrivains et des voyageurs occidentaux. Au delà du pur exotisme, c’est la relation Orient-Occident qui est au coeur de nombreux romans, ambivalente, faite de fascination et de répulsion... Aujourd’hui, même un voyageur averti n’échappe pas à l’émotion : l’Orient se « désorientalise » peut-être, mais sa magie perdure. Exotique ou géopolitique, voyage en compagnie de Lamartine, Nerval, Flaubert, Loti, Edward Saïd, Dominique Eddé, Orhan Pamuk, Amin Maalouf, Farouk Mardam-Bey, Lawrence Durrell, Paul Fournel, Régis Debray, Jean Genet, Juan Goytisolo, Mathias Enard, J-M-G Le Clézio et bien d’autres.
Bibliographie :
- Le goût de l’Orient (Mercure de France, 2014)
- Les absents (Rivages, 2014)