Né en 1969 à New York, où il vit encore aujourd’hui, Colson Whitehead rejoint le Village Voice à sa sortie d’Harvard en tant que critique pop culture. Il y fait ses classes tout en démarrant une carrière d’écrivain remarquée. En 2015, il devient collaborateur du New York Times Magazine pour une rubrique sur le langage. Quinze ans après son premier roman, L’Intuitionniste, il publie Underground Railroad, qui sera acclamé par la critique aussi bien nationale qu’internationale et bientôt adaptée en série dramatique par Barry Jenkins, le réalisateur de Moonlight.
Publié en France chez Albin Michel, The Underground Railroad il a été récompensé par le National Book Awards en 2016 et le prix Pulitzer de la fiction en 2017. Couronné du prix Arthur C. Clarke pour la science-fiction, il a également été recommandé par Oprah Winfrey et Barack Obama. Colson Whitehead s’y inspire des recherches historiques et des témoignages sur ce réseau de refuges et de passeurs qui mena plus de 100 000 esclaves noirs vers l’émancipation dans les Etats du Nord. L’auteur prend la métaphore au premier degré et imagine un réseau souterrain de voies ferrées qu’emprunte Cora, esclave dans un État du Sud, pour s’évader. Cette touche d’irréel lui permet de décortiquer le piège du système esclavagiste et de dénoncer l’eugénisme et le nationalisme blanc, à travers l’itinéraire haletant de Cora vers la liberté.
Il reviendra pour la rentrée littéraire de septembre avec un nouveau roman chez le même éditeur, Nickel Boys.
Bibliographie
- Nickel Boys (2019, Doubleday)
- Underground Railroad, traduit de l’américain par Serge Chauvin (2017, Albin Michel)
- Zone 1, traduit de l’américain par Serge Chauvin (2014, Gallimard)
- Sag Harbor, traduit de l’américain par Serge Chauvin (2014, Gallimard)
- Apex, traduit de l’américain par Serge Chauvin (2014, Gallimard)
- Ballades pour John Henry, traduit de l’américain par Serge Chauvin (2005, Gallimard)
- L’Intuitionniste, traduit de l’américain par Serge Chauvin (2003, Gallimard)