Voyage à Koulikoro avec N’Fana Diakité

Ceux avec qui on va s’étonner aux cours de notre voyage !

On est forcément assailli par un mélange de beaucoup de joie, d’un peu de peur, sans cesse de nombreux points d’interrogations, d’exclamations et de suspensions … qui font que l’histoire se met en marche pour un jeune écrivain comme moi qui attend finalement avec impatience la machine Etonnants Voyageurs qui s’annonce.

Les nombreux coups d’œil jetés sur le site web www.etonnants-voyageurs.com me permettent de démasquer la soixantaine de visages invités pour l’occasion et qui me sont tous presque inconnus. Puis vers la fin… jusqu’au début du festival c’est la rubrique « Décentralisation » qui vole la vedette. Elle est la plus scrutée, voir ceux avec qui on va s’étonner aux cours de notre voyage. Destination Koulikoro !

Koulikoro petite ville mais combien important. C’est une capitale régionale ! Et aussi à mon avis l’épicentre de la riche histoire du Mandé ! Parce que toute l’histoire de Soundjata Keita qu’on compare à Alexandre Legrand se déroule pratiquement dans cette région du Mali. Voyez la charte du Kouroukanfouga à Kangaba où les douze rois du Mandé se sont réunis pour s’entendre sur la gouvernance de l’empire du Mali naissant, c’est dans la région de Koulikoro. Et puis la petite ville de Koulikoro elle-même avec ses grottes où le tristement célèbre roi du Soussou, Soumangourou Kanté, a disparu mystérieusement fuyant Soundjata, que Léonora Miano, Rouda, Mah Thiam, Hervé Bertho ont eu la chance de savoir ce pan important de l’une des histoires les plus glorieuses de l’Afrique noire.

Revenons à Koulikoro. On vient de fouler ses terres. On sent que c’est une terre qui ne date pas d’aujourd’hui. L’accueil est très chaleureux. Le petit comité d’organisation locale abat un travail formidable. Tout est presque parfait. J’imagine que c’est pareil partout dans les autres capitales régionales. Des acteurs qu’on oublie certainement jusqu’au festival prochain.
On arrive à rencontrer les élèves, les professeurs et d’autres hommes de culture de la ville. Léonora avec les sept livres à son actif est assise près de moi. Je n’ai pas peur, on a sympathisé, elle me tirerait sûrement d’affaire. Rouda s’affaire déjà avec ses premiers ateliers de slam. Ça marche bien pour lui puisqu’il a du talent. Tout à l’heure il a fait vibrer la salle.
Après avoir fouler la terre de Koulikoro, c’est le tour du fleuve Niger. C’était ma première fois d’embarquer dans une pirogue, une pirogue à moteur. C’était sensationnel ! De l’autre coté de la rive c’est Gouni un petite village plusieurs fois séculaire. Tenez vous bien plus ancien que Koulikoro elle-même !
Après le fleuve on remonte la petite pente qui donne accès au village. Et juste à droite à l’entrée le fameux baobab qui date du XII ème siècle. Je me suis dit que cet arbre a forcément vu Soundjata poursuivre Soumangourou à travers ce petit passage qu’on voit nettement là-bas entre ces deux montagnes nous a-t-on dit. Voila pourquoi il est interdit aux Keita donc les descendants de Soundjata de s’aventurer sur ces montagnes.
Ah, j’oubliais le piroguier, qu’on ne reverra peut-être plus jamais. Il manœuvrait avec une telle aisance sa vielle pirogue suintante… Je me dis et si on avait recueilli ses impressions par rapport à tout ça. Lui qui n’a peut être rien à avoir avec les livres ? Ce serait intéressant de prendre en compte de tierces personnes comme un piroguier, un chauffeur, un paysan, n’importe qui !

Notre compagnie était composée de Rouda, Léonora Miano, Hervé Bertho, Mah Thiam, Laurent Delarue, N’fana Diakité, Vladimir Cagnolari. Voilà avec ces adorables personnes nous allons faire un petit jeu :
Prenez un e muet et un é accent aigu chez Hervé Bertho
Un o chez Rouda
Un n et un t chez N’Fana Diakité
Un a et un t chez Mah Thiam
Un o et deux n chez Léonora Miano
Un u et un a chez Laurent Delarue
Un v un g et un r chez Vladimir Cagnolari.
Puis agrémentez tout ça avec deux s et un y et… ça doit donner normalement quelque chose comme………………………….. ?
Allez c’est à vous !

N’Fana Diakité