Tout le programme de l’Institut Français d’Haïti

MERCREDI 1ER FEVRIER

6h30 pm : « L’encre est ma demeure »
Hommage à Georges Castera
Avec Lyonel Trouillot, Bonel Auguste, Syto Cavé, Claude Pierre et Jean Coulanges
Animé par Lyonel Trouillot
Poète, homme de théâtre, dessinateur, éditeur, membre fondateur de l’association des écrivains haïtiens, militant poétique infatigable, qui n’a jamais séparé son travail d’écriture et son engagement, est une des grandes figures de la scène littéraire haïtienne contemporaine.


JEUDI 2 FEVRIER

6h30 pm : Rythme, sons, images, silence : la force magique des mots
Avec Arthur H., Alain Mabanckou, Dany Laferrière et Michel Le Bris
Animé par Michel Le Bris
Et si la littérature était cela même : faire trembler le mot écrit, faire surgir au coeur de l’écrit ce qui fait la force même de l’oralité ?


VENDREDI 3 FEVRIER

10h00 am : Du poétique en temps de crise
Avec Hubbert Haddad, Yvon Le Men, Georges Castera et Jocelyne Saucier
Quand un monde bascule, et avec lui nos repères, qu’un autre s’annonce, dont nous ne savons rien, ce sont les artistes, les poètes, les écrivains, qui nous donnent à voir l’inconnu du monde, lui donnent un visage, nous le rendent habitable – et jamais mieux qu’en ces périodes s’affirme le besoin de fictions, le besoin de poèmes.


SAMEDI 4 FEVRIER

10h00 am : Journalisme et littérature
Avec Dany Laferrière, Hubert Haddad, Christophe Charles, Dominique Batraville et Gary Victor
Animé par Nadève Ménard
Suite au Séisme de 2010, pourquoi les écrivains haïtiens ont-ils pris la plume pour contrer la parole des journalistes ?

11h00 am : Pourquoi se raconte-t-on des histoires ?
Avec Jean-Marie Blas de Robles, Jocelyne Saucier, Ernest Pépin et Hubert Haddad
Animé par Maëtte Chantrel
Pourquoi, depuis toujours, en tous lieux, dans toutes les cultures, nous racontons-nous des histoires ? Récits, romans, contes, légendes, nous naissons dans le bruissement de mille histoires, par elles, nous habitons
le monde, elles nous sont tout à la fois notre demeure, et un chemin vers le dehors. Elles ne sont pas vraies, pourtant, ces histoires, réductibles à un « message » ou une « information » — pas plus d’ailleurs qu’elles sont « fausses, mensonges, puissance de tromperie ». Ni vraie, ni fausses : elles disent quelque chose de nous-même et du monde quelque chose qui ne peut pas être dit autrement. Et jamais peut-être elles ne sont plus vitales, nécessaires, urgentes, que lorsqu’un monde bascule, qui jusque-là était le nôtre, et que vient un autre, dont nous ne savons rien. Dire l’inconnu du monde qui vient, lui donner un visage, un langage : tel est peut-être le privilège et la responsabilité des artistes, des écrivains, des raconteurs d’histoires. Puisque nous fictionnons le monde, pour pouvoir l’habiter…

6h30 pm : L’Or noir, une lecture musicale par Arthur H
Création musicale : Nicolas Repac/Mise en espace : Kên Higelin/Montage texte : Nadine Eghels
« Black gold, l’or noir, l’exploration du sexe, du sens, du sens lié à la sensualité, du contact si ressourçant avec l’âme et la beauté de la nature et du corps, l’oppression intérieure et la libération intérieure, le grand métissage mondial, la perte de l’identité ancienne et le rêve d’une nouvelle, tout cette floraison poétique et philosophique si actuelle, si juste dans les désirs qu’elle soulève. Pour moi la poésie noire de Aimé Césaire jusqu’à Dany Laferrière, du Sénégal à Haïti, c’est un miroir précieux qui me recentre, qui me reconnecte. J’ai essayé de trouver le son et le rythme de ces mots et de m’effacer derrière leur musique. » Arthur H.