Toussaint Louverture, Haïti et la France

Laurent Lutaud (Same Films, 2004, 53’)

image

24 mai 2010, Auditorium du Palais du Grand Large, 17:15

Dans Haïti aujourd’hui, les réalisateurs cherchent les traces de Toussaint Louverture, ancien esclave affranchi qui organisa la résistance contre l’esclavage à Saint Domingue à la fin du 18ème siècle.

Un épais brouillard enrobe une imposante forteresse. Nous sommes au Fort de Joux dans le Doubs. Au rez-de-chaussée, une cellule étroite abrite un étrange prisonnier : un homme, noir de peau, n’est pas sorti depuis sept mois et a passé le plus clair de son temps assis sur une chaise, devant une imposante cheminée.

C’est sur cette chaise, qu’on le découvre inanimé, le 7 avril 1803. Dans les couloirs du fort, la nouvelle circule vite. Il est mort ! L’ancien général vient de s’éteindre ! Le Spartacus noir… Celui qui avait infligé une cinglante défaite à l’armée anglaise, et qui avait tenu tête aux armées de Napoléon ! Il s’appelait Toussaint Louverture…

200 ans après sa mort, Toussaint Louverture reste une figure emblématique du peuple haïtien, mais aussi un symbole dans toutes les Antilles, en Afrique noire et en Amérique du Nord où il a inspiré Martin Luther King. Il est un de ceux qui a ouvert la porte de l’émancipation du peuple noir…

À travers le destin de celui qu’on appelait parfois « Le premier des noirs », ce film revient sur l’histoire coloniale de la France. Sur ce passé encore très présent dans les anciennes colonies françaises et dans les territoires d’outre-mer. Un passé qui n’en finit pas de nous interpeller, et qui empoissonne encore souvent les relations de la France avec son ancienne colonie, Haïti.


Téléchargement