Texte de Didier Daeninckx

Saint-Malotru

La première fois que nous sommes venus au festival, nous avions manqué le train des invités. Un convoi ordinaire nous avait largués à la gare et il avait fallu marcher en rectiligne, jusqu’au port. Je m’étais arrêté devant les murailles de bois coupé destinées aux entrailles des cargos. Des mouettes, des albatros criaient au-dessus de nos têtes. Je m’apprêtais à me remettre en marche vers le palais des festivals, quand l’un des bestiaux trop nourri fienta, décorant l’épaule de ma veste. Le copain qui m’accompagnait eut un sourire.

  • Tiens, on dirait qu’ils ont également invité les critiques...

Didier Daeninckx