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SELEK Pinar

Turquie

La maison du Bosphore (Liana Levy, 2013)

Biographie :

Pinar Selek est écrivain et sociologue. Féministe engagée, activiste pacifiste, elle travaille sur les thèmes de la marginalisation et de l’exclusion par la République turque. Persécutée par le pouvoir judiciaire depuis 1998, elle a dû quitter son pays pour éviter la prison à vie et vit en exil depuis 2009. Elle vient de publier La maison du Bosphore, son premier roman.

Bibliographie :

  • La maison du Bosphore (Liana Levy, 2013)

Résumé de La maison du Bosphore :

À Yedikule, un des plus anciens quartiers d’Istanbul, quatre jeunes épris de liberté cherchent leur place dans une société figée depuis le coup d’État de septembre 1980. La condition des femmes et des minorités, les conventions sociales, l’oppression politique : tout leur pèse. Sema la rêveuse voudrait entrer à l’université. Salih l’apprenti menuisier cherche à perpétuer son art là où il a grandi tandis qu’Hasan le musicien aimerait faire vivre le sien sur les routes du monde. Seule Elif opte pour la voie périlleuse de la révolution. Quatre parcours, mais une même devise : Il nous reste un demi-espoir…
Hommage à une ville et à ses communautés, réflexion sur l’appartenance, leçon d’humanité, ce premier roman de Pinar Selek est celui de toute une génération qui cherche sa voie entre la Turquie d’hier et celle de demain.

La maison du Bosphore

Liana Lévi - 2013

Octobre 1980. Istanbul retient son souffle alors que les militaires envahissent les places au passage du dictateur. Elif, quinze ans, confie à son ami Hasan ses inquiétudes sur le sort de son père, un pharmacien emprisonné pour ses idées politiques. Hasan, lui, ne songe qu’à la nouvelle vie qui l’attend au conservatoire de musique de Paris. Sema vit avec sa mère à Yedikule mais rêve que son amoureux, Salih, un apprenti menuisier d’origine kurde l’emmène loin de ce quartier populaire. Année après année, nous suivons le parcours de ces quatre jeunes gens : l’engagement d’Elif dans un groupuscule d’extrême gauche, l’amitié fervente d’Hasan pour Rafi, un musicien qui l’entraîne sur les routes d’Europe, l’émancipation de Sema, l’auberge-refuge que bâtira Salih. Autour d’eux et d’autres personnages évocateurs (artisans, sans-abris, prostituées, militants), Pinar Selek brosse le tableau de la Turquie depuis le lendemain du coup d’État jusqu’au terrible tremblement de terre d’août 1999. Autour des thèmes de l’appartenance, de l’exil, de l’engagement et de l’amitié, elle dépeint une jeunesse qui cherche sa voie entre la Turquie d’hier et celle de demain.