Pour saluer Chateaubriand

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Le plus grand écrivain français, et le plus grand écrivain breton. Nous célébrons cette année, à Saint-Malo, le 250e anniversaire de sa naissance. Mais le lit-on encore ? Les Mémoires d’outre-tombe, bien sûr, ce grand « orage poétique » (dixit Marc Fumaroli). Mais le reste ? Bien des pages d’Atala ou René ont vieilli, mais à côté de cela, quelles fulgurances, quelle splendeur d’écriture ! On le croit réactionnaire : il soutint la Révolution, lors même que sa famille fut décimée par la Terreur, mais resta lucide sur la dérive des pouvoirs. Son Essai sur les révolutions ? D’une étonnante modernité. Le Génie du christianisme ? Un essai sur la littérature comme affirmation d’une « dimension poétique » de l’être humain. Actuel, oui, et comment !
Un mystère aussi : il est un Chateau­briand homme du monde, quêtant les honneurs, et puis un Chateaubriand, homme des vents et des vagues, des forêts de Combourg et de ce voyage en Amérique qui le hanta toute sa vie – sa part « sauvage » qui fut, croyons-nous, le foyer de son inspiration. Le Chateaubriand que nous voudrions saluer.

Dim. 16h45, Sainte-Anne avec M. Le Bris, Y. Le Men

Lundi 11 h15, Maupertuis : « Hugo-Chateaubriand, ce que l’on doit aux romantiques »