Peut-on parler de littérature nationale ?

Ouverture par Velibor Colic

Malheureux écrivains, toujours sommés de se mettre au service d’une cause, d’un clan, d’une classe, d’un groupe ! À libération nationale, affirmation identitaire et nécessité, en somme, d’une littérature « nationale ». Mais quelle place encore pour le poète qui affirme comme Rimbaud que « Je est un autre » ? « J’ai été le témoin, en ex- Yougoslavie, de comment une littérature “élitiste“ devient soudainement une “littérature nationale“ », écrit Velibor Colic, « ou comment les écrivains, avec leurs livres et une ‘“langue nationale“ définissent un espace spirituel et national avant qu’arrivent les généraux pour ‘arrondir les frontières’ : le triple crime (génocide, urbicide, mémoricide) n’est jamais que le sous-produit d’une littérature ‘nationale’ »

Ouverture par Velibor Colic
Lire le texte : "Le chant des guerriers – La littérature nationaliste"

Avec la participation au débat de : Murray BAIL, Elliot PERLMAN, Geneviève DAMAS,
Alain MABANCKOU, Sami TCHAK, Velibor COLIC, Lyonel TROUILLOT, Janis OTSIEMI, Insa SANE, Maryse CONDE, Henry KENOL, Yanick LAHENS, Henri LOPES, Julien MABIALA BISSILA, Anne NIVAT, Atiq RAHIMI, Gary VICTOR, Olivier WEBER, Helon HABILA, Kenneth WHITE, Ian MCDONALD, Nick STONE