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PIAZZA Antoine

Un voyage au Japon (Editions du Rouergue, 2010)

Biographie

Antoine Piazza exerce l’écriture en marge de son métier d’instituteur à Sète. Ancien étudiant en lettres et en histoire, il débute sa carrière d’enseignant dans les années 1980 en Afrique auprès d’expatriés, une expérience racontée dans La Route de Tassiga en 2008.
Remarqué en 1999 pour son premier livre, Roman fleuve et surtout en 2006 pour Les Ronces, il publie son cinquième ouvrage, Un voyage au Japon, dans lequel il s’affranchit une nouvelle fois de toute notion de genre.
Récit de voyage, bien sûr, mais bien plus que cela, c’est par la singularité de son écriture, une nouvelle fois, que Piazza fait entendre sa différence.


Bibliographie :

  • Un voyage au Japon (Editions du Rouergue, 2010)
  • La Route de Tassiga (Editions du Rouergue, 2008)
  • Les Ronces (Editions du Rouergue, 2006)
  • Mougaburu ( Editions du Rouergue, 2001)
  • Roman fleuve (Editions du Rouergue, 1999)

Présentation de Un voyage au Japon

En février 2007, Antoine Pizza s’embarque pour le Japon, avec deux sacoches pour bagages à main et, en soute, son vélo. Objectif : sillonner l’île de Shikoku, la plus petite des quatre grandes îles de l’archipel, mais aussi la plus sauvage. En choisissant le Japon, le vélo et l’hiver, il tient là assez de difficultés pour faire de ce voyage une expérience unique. Soi-disant, on ne décrirait bien que ce que l’on connaît. Antoine Piazza ne connaît pas le Japon, mais se découvre d’emblée une intimité avec le ciel, les villages, la pluie, les montagnes de cette île rurale
du Pacifique, aux côtes sauvages. Ce voyage au Japon est donc un récit de voyage, et dans le même temps, non. Le genre, le registre, ne conditionnent pas sa démarche d’auteur. Ce qu’il cherche avant tout, c’est à rendre tangible sa perception d’un monde, comme il
a pu le faire dans ses précédents livres, avec la minutie de l’observateur attentif, parfois impitoyable. Ce voyage est d’abord celui de toutes les contraintes (contraintes de langue, de climat, d’étrangeté, de solitude quasi absolue).
Le Japon est loin, les hivers y sont froids, les habitants n’y parlent (presque) pas anglais et communiquer est quasi impossible. Et pourtant, « il se passe quelque chose ». Dans le même temps, cette virée qu’il n’avait pas préparée autrement qu’en prenant un billet d’avion, en empaquetant son vélo, fait remonter de la mémoire d’autres virées tout aussi extrêmes, en Irlande, Finlande, Ecosse ou même dans les Pyrénées. Maintenant qu’il se trouve à l’autre
bout du monde, elles prennent une valeur nouvelle et, comme n’importe quel événement du passé, se révèlent par l’écriture. Ces expéditions à vélo, qui relèvent de l’errance plus que du sport, de l’aventure intérieure et non du circuit touristique, tirent aussi leur singularité de l’ampleur, toujours aussi remarquablement classique, de la langue d’Antoine Piazza.

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